Littérature jeunesse·Science Fiction

« La lumière blanche » (La Cité T1) de Karim Ressouni-Demigneux

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : La lumière blanche (La Cité T1)
Auteur : Karim Ressouni-Demigneux
Genre : Roman adolescent / Science-Fiction
Editeur : Rue du Monde

résumé du livre

Imaginez… Un jeu révolutionnaire, intemporel mais en temps réel, totalement virtuel mais absolument dans la vie. Un jeu planétaire qui mêlerait stratégie, amitiés et trahisons. Un jeu où l’on ressentirait un autre monde en vrai, à travers un autre soi-même. Un jeu où tout serait possible, même mourir. Une énigme absolue où il faudrait tout découvrir, y compris la règle du jeu… Ce jeu existe : il s’appelle La Cité. Comme dix millions de Terriens, Thomas a eu la chance de pouvoir s’y inscrire. Il a reçu les gants, le bonnet, le boîtier… Et sa vie a changé.

.

Ma critique

Contrairement à ce que je pensais, cette lecture m’a laissée avec une pointe de déception… La quatrième de couverture annonçait un récit prometteur et divertissant, tandis que les critiques sur la toile donnaient vraiment envie de s’attaquer à cette saga… couv4588407Et pourtant, j’ai trouvé le récit de « La lumière blanche » court et redondant et l’écriture de Karim Ressouni-Demigneux très simple… En outre, je pensais que ce roman s’adressait surtout aux grands ados ! Or, un sixième peut aisément le lire s’il n’a pas peur de parcourir 230 pages…

C’est assez rare, mais ce qui m’a déplu le plus, c’est le style d’écriture de l’auteur. Je l’ai trouvé concis, peu développé et sans grand rythme. Hormis certains lieux, le reste était comme survolé. J’aurais souhaité un peu plus de description, surtout au niveau des personnages car on se cantonne à une brève description physique (cheveux, visage, carrure). Même les scènes d’action sont très rapides, alors qu’elles pourraient être largement développées afin de maintenir le lecteur en haleine ! Hélas, les phrases sont beaucoup trop courtes et vont rapidement à l’essentiel. On passe trop vite à autre chose. C’est ce qui fait que je n’ai pas pu m’attacher aux personnages, ni à ce qu’il arrivait à notre jeune héros.

Pourtant, l’univers s’annonçait riche et prenant ! Dans ce premier tome, on suit le quotidien de Thomas, un ado, qui va découvrir un nouveau jeu : La Cité. Mieux que Les Sims, que GTA ou d’autres jeux vidéos, La Cité est capable de créer une ville entière en 3D où la vie se déroule en temps réel. Les avatars sont uniques : chaque joueur doit passer des tests et divers questionnaires afin de façonner un avatar à son image avec sa personnalité. Seules quelques caractéristiques physiques peuvent être modifiées. J’avoue avoir admiré tout le travail de l’auteur : le jeu donne clairement envie ! D’autant plus que les joueurs ne connaissent pas le but du jeu. C’est à eux de le découvrir en interagissant avec les autres. Un système de traduction instantanée permet à tout le monde d’échanger sans avoir à se heurter à la barrière de la langue. (Combien de fois ai-je rêvé qu’un tel système existe dans certains MMORPG…) Ainsi, j’ai adoré suivre Thomas lorsqu’il découvrait les règles, puis ses premières heures dans le jeu. C’était un véritable régal ! D’autant plus qu’un petit groupe va se former (Arthur, Liza et JC) et va se découvrir des pouvoirs… Quel dommage que mon enthousiasme se soit essoufflé… Très vite, mon ressenti vis-à-vis de la plume de l’auteur a fait surface. Certaines scènes me frustraient : j’avais envie d’en savoir plus ! Alors que d’autres comme le spectacle de magie ne m’intéressaient pas vraiment… Ajoutons à cela un effet de redondance avec des scènes qui se ressemblent un peu trop entre elles ainsi qu’une fin qui laisse le lecteur plein de questions et vous aurez un petit aperçu de ma déception.

Par contre, j’ai aimé le fait que Karim Ressouni-Demigneux mette en avant l’addiction des jeux vidéos. En effet, Thomas passe beaucoup de temps dans La Cité au point de ne plus dormir autant qu’avant, de négliger ses cours, sa famille ou ses vrais amis (pas les virtuels), d’oublier sa passion (la magie) et d’être sans arrêt dans la lune. Il passe son temps sur le jeu… Et lorsque son père le lui confisque, il surfe sur internet afin d’avoir des informations sur La Cité : forums, facebook, sites en tout genre, etc. Il ne quitte pas cet univers un seul instant ! C’est ce qu’il arrive fréquemment, que l’on soit jeune ou non… Pour ma part, j’aime beaucoup jouer sur console ou sur des jeux en ligne. Il fut un temps, j’ai même été comme Thomas : une gameuse qui passait son temps sur un MMORPG. Je trouve donc important de mettre en avant l’effet d’une addiction (qui, rappelons-le, ne concerne pas que les jeux : tout est sujet à une addiction… Cigarettes, alcool, TV, nourriture, sport, etc.).

Malgré ma note et mon ressenti, je pense me pencher sur les autres tomes disponibles à la médiathèque, car la saga permet à chaque protagoniste de s’exprimer (comme la série « U4 » ou « Blue Cerises »). Ainsi, si dans le premier tome on suit Thomas, le second va narrer l’histoire de Liza. Les trois autres seront racontés par JC, Jonathan et Arthur. D’après ce que j’ai lu, ce dernier révèlerait beaucoup de choses et permettrait au lecteur de tout comprendre. Il me semble que l’on peut lire les quatre premiers livres dans l’ordre que l’on souhaite (à vérifier), cependant il vaut mieux lire « La Bulle » en dernier…

.

Citations

Qu’est-ce que je savais, en vérité ? Pas grand-chose. Que Jonathan m’évitait. Que les jumeaux attisaient la curiosité. Pas de quoi avoir peur.
Pourtant, j’avais beau me répéter ces arguments, j’avais beau savoir qu’il ne s’agissait que d’un jeu, la nuit dans mon lit, ma journée au lycée ou ici, là, maintenant, j’avais peur. Très peur. Lorsque je me disais : « Qu’est-ce qui pourrait m’arriver ? », je pensais : « Tout ! » Et ce tout m’apparaissait aussi vertigineux que plonger dans le vide.

—————

Lorsque aujourd’hui je regarde cette photo, je pense avec nostalgie à ces premiers moments où, dans ce halo blanc, j’apprenais avec une ferveur presque religieuse à mouvoir avec mon avatar. Seuls les mouvements de ma tête et de mes bras étaient naturels. Pour le reste, il me fallait, en restant assis, esquisser des gestes afin de pouvoir courir, sauter, partir à droite, m’arrêter brusquement. J’ai ainsi appris à contracter mon épaule droite, à faire plus ou moins pivoter mes jambes, mon bassin, j’ai assimilé mille petites contorsions. Au début, j’étais hésitant et mon avatar vacillait puis, petit à petit, à mesure que j’apprenais cette étrange chorégraphie, il s’est mis à bouger avec de plus en plus d’aisance. A un moment donné, je n’ai plus fait aucune différence entre son corps et le mien.

—————

Ces dernières semaines, Arthur était vraiment devenu un ami, c’était la personne avec qui je parlais le plus. Je ne savais rien de lui (dans la vraie vie), mais je savais qu’il était simple, qu’il aimait rire. Nous avions découvert nos pouvoirs dans la joie et, en très peu de temps, nous avons partagé des moments si intenses que je m’en souviendrais toujours.

 

.

Ma note

♥  2/5

4 réflexions au sujet de « « La lumière blanche » (La Cité T1) de Karim Ressouni-Demigneux »

  1. Dommage pour le style! Ça peut titalement empecher l’immersion, surtout si le récit manqie de descriptions comme tu le soulignes.
    L’interface de traduction automatique, le rêve ^^ comme dzns le Tardis! Je croise beauvoup de russes en ce moment sur le jeu, cela me serai bien utile 😁

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire