Un avis de Saiwhisper
Titre : La lutte (The Infinite Loop T2)
Auteurs : Pierrick Colinet et Elsa Charretier
Genre : Bande dessinée adulte / Comics gay / Romance
Editeur : Glénat
Teddy se confronte à son ennemi juré : son ancienne supérieure, Tina ! La jeune femme lance alors une série d’attaques temporelles sans précédent pour déloger Tina de son repaire, mettant dans le même temps la sûreté du monde en danger ! Puis, alors qu’elle explore les couloirs sinueux du complexe de stockage des anomalies, Teddy devient proche de saisir le mystère des paradoxes temporels… Va-t-elle être pour autant capable de ramener Ano, la femme de sa vie ?
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Le second et dernier tome de la saga « Infinite Loop » est très décevant par rapport à son prédécesseur. Ce qui m’a gênée, c’est que je n’ai pas retrouvé l’humour du tome un, car la situation ne s’y prêtait pas vraiment. Je n’ai pas non plus revu le style décalé dans la narration ou des bulles de dialogues. L’auteur s’est réellement penché sur ses messages et sur son histoire. Le reste a été balayé, ce qui est un peu frustrant, en particulier lorsque c’est fouillis. En effet, Teddy, l’héroïne, est en pleine révolte : elle souhaite retrouver celle qu’elle aime et qui lui a été enlevée. Ses alter-égos temporels vont la suivre à travers le temps et ses souvenirs. C’est assez difficile à suivre : on est baladé d’un voyage dans le temps à un autre sans réellement comprendre pourquoi pendant une vingtaine de pages… Après avoir créé diverses anomalies, ce sera finalement l’arrivée de deux agents qui va enfin stopper ce long passage assez déboussolant afin de laisser au lecteur le soin de découvrir Tina, la directrice de l’organisation dans laquelle Teddy travaillait. Je trouve que cela a pris trop de temps et n’était pas nécessaire. Certes, on aperçoit une scène de la jeunesse de Teddy et on retrouve notre joli couple féminin sous la couette, mais j’ai tout de même trouvé cela trop long…
Bien qu’elle ne m’aie pas plu davantage, la suite est plus compréhensible et plus dynamique. L’enfant capable de changer de sexe est un personnage intéressant qui amène le lecteur sur une nouvelle piste de réflexion. Quant à la fin, je l’ai trouvée assez simple et attendue… Le graphisme, toujours aussi joli et coloré n’a pas suffi à me faire passer un bon moment de lecture. En réalité, je n’ai pas du tout accroché à cette suite. Le premier tome avait été une excellente mise en bouche pleine de messages et d’humour. Alors pourquoi un tel changement ? D’ailleurs, ce n’est pas le récit qui m’a intéressée dans ce second tome, ce sont les extras à la fin ! On peut lire des témoignages de gays ou de lesbiennes : ce sont parfois des histoires d’amour à sens unique, des peines de cœur, des déclarations, une belle histoire d’amour, … J’ai été bien plus émue par ces personnes qui se cherchent ou qui n’osent pas avouer leurs sentiments que par l’intrigue du second tome. Autre élément intéressant : la frise chronologique montrant l’évolution du combat contre l’homophobie. Il y a encore du travail à faire dans la tête de certaines personnes, cependant cette lutte part tellement de loin… Enfin, la dernière chose qui m’a plu sont les illustrations du couple Teddy-Lady Bug par d’autres personnes. Certaines d’entre elles sont superbes !
Si vous souhaitez découvrir un comics gay sur une ambiance de science-fiction, le premier tome vous conviendra certainement plus que le second. Les idées défendues sont très intéressantes et méritent d’être entendues. Je reste donc satisfaite par la découverte de cette saga due au hasard grâce à la médiathèque… En allant poster cette critique sur Babelio, j’ai bien vu que j’étais la seule à être déçue… Peut-être ai-je mal perçu quelque chose ? Quoi qu’il en soit, je vous conseille d’aller lire les autres critiques afin de vous faire un avis plus général.
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– Je suis curieux. D’où est-ce que tu puises tout ce pouvoir ? Rage ? Vengeance ? Haine ?
– Espoir.
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Je peux te trouver des millions de rebelles… déterminés, bourrée de bonnes idées pour faire de ce monde, un monde meilleur. Mais ça, c’est avant qu’ils se rendent compte qu’il leur faut lever leur cul du canapé.
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Genderqueer, c’est le mot qui me définit. Maintenant j’ai une putain d’étiquette pour dire que je ne veux pas de putain d’étiquette. Je suis fatiguée des gens qui me sous-estiment parce qu’ils pensent que je suis une moitié-moitié, alors que je suis une deux fois plus.
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♥♥♥♥♥ 2/5
Je ne connaissais pas du tout. Je dois dire que ta critique décevante sur cette suite ne me donne pas nécessairement envie de lire cette histoire … En plus, je n’aime pas plus que cela la SF alors autant passer mon tour !
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Le t1 est sympa et est à découvrir. Le t2, je ne peux qu’approuver le fait que j’ai été déçue… Donc je comprends ton ressenti.
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