Un avis de Saiwhisper
Titre : « Mort parce que bête » (Zombies Néchronologies T2)
Auteurs : Olivier Peru et Arnaud Boudoiron
Genre : Bande dessinée / Horreur
Editeur : Soleil
Stockholm, quelques mois après l’apparition du virus. L’hiver et les zombies ont transformé la ville en un désert glacé. Seule une poignée de survivants a trouvé refuge dans un bunker et résiste à la mort. Avant de se couper du monde, tous travaillaient sur un jeu vidéo de zombies et pensent pouvoir tenir bon. Mais confrontés à une réalité plus forte que la fiction, dans la faim, la peur et l’isolement, ils découvrent qui ils sont vraiment et se rendent à l’évidence : trop nombreux, divisés, et prêts à se battre pour une boîte de conserve… Ils ne verront pas tous la fin de l’hiver.
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Me voilà repartie dans ma découverte d’Olivier Peru avec le second tome de la saga Zombies Néchronologies. J’ai trouvé « Mort parce que bête » bien meilleur que son prédécesseur ! Une fois encore, cette histoire peut se lire individuellement, car on est avec des nouveaux personnages, un autre contexte et une véritable fin. Bien que cela soit une saga, on peut quand même parler de one-shot.
Cette fois-ci, on se retrouve à Stockholm, avec Andy a intégré un studio de jeux vidéo dont le prochain opus aurait dû être comme « Until Dawn », « Walking Dead » ou « Don’t Starve » : un jeu réaliste où, lorsque le personnage du jeu est mordu ou meurt, la partie est finie… S’il avait su ! Son idée n’est pas si loin de la réalité puisque, en pleine réunion, il découvre que les informations parlent de véritables attaques de zombies ! En quelques pages, le scénario est planté et on se retrouve face à une double page effroyable : les rescapés sont tous morts et baignent dans leur propre sang au milieu du bunker. Que s’est-il passé ? Qui est cet unique survivant armé d’un flingue, debout, au milieu des dépouilles ? Commence alors une série de flash-backs qui permettront de comprendre comment on en est arrivé là. J’ai trouvé l’idée très bonne, car j’aime lorsque cela commence fort ou que l’on est surpris. Ici, la tête du lecteur est remplie de questions et on s’invente son propre scénario au fil des pages, espérant ainsi deviner comment tout a tourné au vinaigre…
En plus du concept intéressant, j’ai beaucoup aimé Andy, personnage principal. Il n’est pas facile à cerner et se révèle plutôt comme un anti-héros en raison de sa violence et d’autres traits de caractère que je ne vous révélerais pas afin de ne pas spoiler. Il n’est pas stéréotypé et a, au contraire, une personnalité travaillée. On prend plaisir à le voir évoluer et se révéler au fil des événements. Concernant les dessins, j’avoue être conquise : les zombies sont tout bonnement dégoûtants et bien effrayants, les décors sont joliment dessinés et la couleur est maîtrisée. À mes yeux, c’est presque un sans-faute ! À découvrir si vous êtes un amateur de revenants avides de chair humaine.
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La vraie fin du monde, c’est pas ce qui est en train d’arriver dehors ! La vraie fin du monde, elle est marquée là, quand on n’aura plus rien à manger et que toutes les dates de péremption seront dépassées.
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La foule est une somme d’erreurs qu’il faut corriger. (Friedrich Nietzsche)
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– Avant l’apocalypse, tu sais pourquoi autant de tigres attaquaient des hommes en Inde ?
– Pour les bouffer.
– Non, c’est pas aussi simple. Les hommes ont exterminé les tigres au siècle dernier en chassant les bêtes les plus faibles et les plus faciles à tuer. Ils ont réduit leur population de 90% mais ils ont aussi renforcé l’espèce, en permettant seulement aux animaux les plus forts de se reproduire. De génération en génération, les tigres sont devenus des prédateurs de plus en plus parfaits.
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J’adore le titre 🙂 Je ne suis pas très zombies, mais je pourrais essayer un jour.
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