Un avis de Saiwhisper
Titre : « Nous ne dirons rien de leurs femelles… » (Communardes !)
Auteurs : Wilfrid Lupano et Xavier Fourquemin
Genre : Bande dessinée historique
Editeur : Vents d’Ouest
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Marie n’est pas une intellectuelle, ni une aristocrate, encore moins une militante. La Commune, elle aurait pu ne pas la vivre, et continuer à accumuler de la rancœur et de l’amertume dans sa vie de servante, d’ouvrière à la journée. Seulement, la Commune est là et, avec elle, une occasion en or de régler les comptes, de laisser sortir enfin cette froide colère qui lui tord le ventre, de redresser la tête, de faire payer ceux qui ont fait de sa meilleure amie Eugénie : un fantôme dont le rire dément résonne dans une crypte de damnées. La Commune promet que les lâches et les oppresseurs d’hier vont payer. Ça tombe bien, Marie en connaît quelques-uns. Et elle est prête à se salir les mains…
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J’ai découvert cette saga lors de la journée internationale des droits des femmes, alors que je cherchais des livres à mettre en avant dans la médiathèque… Après l’avoir feuilletée puis mise en avant quelques jours, j’ai décidé d’emprunter les deux tomes disponibles afin de les lire tranquillement. Je ne suis pas déçue par l’histoire de Marie, car elle m’a permis de voir certaines facettes de 1871 : j’ignorais que les femmes avaient joué un tel rôle dans l’Histoire et qu’il existait l’Union des femmes, un groupe féministe qui est au service de la commune. C’est typiquement le genre de BD historique que j’affectionne, car cela me permet d’apprendre des choses sans devoir consulter un documentaire. Il s’agit d’une première approche fictive qui permet de titiller la curiosité du lecteur… Et ça marche ! Juste après la lecture, j’ai effectué quelques recherches sur internet à propos des communardes… Je tiens donc à féliciter les auteurs pour le sujet et la façon dont il est amené…
Le récit ne parle pas uniquement des événements de la Commune de Paris en 1871 : on va d’abord suivre Marie dix ans plus tôt, lorsqu’elle était une jeune servante au service d’Eugénie et de sa famille. Hélas, elle était loin de douter que sa maîtresse laisse parler son amour dans les bras de M. Edouard et que cette histoire la marquerait à vie. Pour la punir, les parents d’Eugénie ont envoyée leur fille chez les bonnes sœurs… J’ai été particulièrement émue lorsque Marie a retrouvé Eugénie des années plus tard… Quelle horreur ! À vrai dire, les trois-quarts de ce récit sont à la fois révoltants et intéressants. Les batailles n’épargnent pas le regard du lecteur qui devra être confronté à plusieurs scènes sanglantes et bouleversantes… Sans parler du procès final… En ce qui me concerne, je ne suis pas restée de marbre ! Bien que court, le récit de Marie m’a beaucoup touchée… À noter que l’on voit apparaître Elisabeth Dmitrieff, une autre héroïne de la saga qui a réellement existé. J’ai apprécié le clin d’œil entre les deux tomes. Je suppose que « Les éléphants rouges » a le droit également à sa petite référence, mais comme ne possédais pas cet opus, ce n’est qu’une supposition…
Même si j’ai eu du mal au début, le coup de crayon de Xavier Fourquemin n’est pas désagréable. Au contraire, c’est finalement sympathique de voir une femme avec un gros nez, une allure peu suave et un air parfois bourru. Cela change et c’est plus crédible ! Les décors sont également bien travaillés, je me suis régalée à observer les détails. Si vous n’avez pas peur des batailles bien retranscrites et aimez le Féminisme ainsi que les récits historiques, n’hésitez pas à découvrir « Nous ne dirons rien de leurs femelles… » ! Pour ma part, je vais de ce pas découvrir la bande dessinée mettant en avant Elisabeth Dmitrieff. Même s’il ne s’agit pas du même illustrateur, je suis certaine que j’apprécierai la découverte…
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Car quand la femme se mêle de politique, voilà ce que l’on obtient : cette caricature de l’engagement, cette perte de discernement… Et au final, des furies qui incendient des villes.
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ça m’a l’air bien sympa, merci pour la découverte ! ^_^
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Avec plaisir ! ❤
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J’adore les histoires qui romance l’Histoire! Elles permettent comme tu l’as fait de se renseigner et de découvrir des époques que l’ont ne connaît pas spécialement bien.
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Exactement ! 🙂 Je rejoins ton avis.
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Le nom de Wilfrid Lupano a suffi pour attirer mon attention et ta chronique a finit de me convaincre d’emprunter la BD dès sa disponibilité en médiathèque. Merci pour la découverte d’autant que comme toi j’affectionne les BD historiques.
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Idem, « Lupano » est un argument pour découvrir une BD ! ^^ C’est rare qu’il déçoive.
Bonne lecture, je croise les doigts pour que ça y soit.
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Je ne connaissais pas du tout mais tu m’intrigues énormément pour le côté historique, surtout 🙂
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Toi qui aimes l’histoire, tu devrais apprécier : on y retrace bien l’ambiance, la place des femmes, la politique et de certaines classes sociales. ^^
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Ah bin voilà maintenant j’ai envie de filer chez mon libraire commander cette BD 😀 Merci pour la découverte 😉
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Héhé ! ❤ Avec plaisir.
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