Littérature jeunesse·Science Fiction·Young adult

« Aussi libres qu’un rêve » de Manon Fargetton

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Aussi libres qu’un rêve »
Auteur : Manon Fargetton
Genre : Roman ado-young adult / Science-Fiction
Éditeur : Castelmore

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résumé du livre

En cette fin du XXIe siècle, l’accès à un métier est régi par la loi des Dates de naissance. Ainsi, si vous êtes né en janvier, les métiers les plus cotés vous seront proposés ; par contre, si vous êtes né en décembre, il ne vous restera que les métiers dont personne n’aura voulu. Silnöa et Silnëi sont sœurs jumelles, mais l’une est née le 31 décembre à 23h58, et l’autre dans les premières minutes de janvier ! Cela ne les empêchera pas d’unir leurs forces pour combattre la tyrannie des Dates de naissance, en compagnie de Kléano, jeune chanteur d’un groupe de rock rebelle.

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Ma critique

Cet ouvrage est une petite pépite mêlant action, identité, révolte, famille et émotions. J’étais très curieuse de découvrir ce premier roman de Manon Fargetton dont je n’avais jamais entendu parler avant sa sortie en poche et version dyslexique. Dans cet univers, le destin est choisi selon sa date de naissance : ceux qui sont nés en début d’année auront le choix de prendre un travail rapportant gloire et finances. Ceux qui sont nés en novembre ou en décembre, récolteront des emplois sous-payés, pas forcément plaisant et seront mal perçus par les autres… J’ai trouvé ce monde à la fois intéressant et totalement affreux. La division sociale et culturelle n’a jamais autant été marquée… couv17187613Et l’auteure va encore plus loin en interdisant aux personnes de fin d’année de créer ou de jouer de la musique. C’est réservé à l’élite… Et encore, il faut rester dans les clous afin d’être le plus uniforme possible. À travers le regard de Silneï, l’une des héroïnes, on constate rapidement que faire partie des meilleurs n’est pas non plus transcendant : ils ne peuvent pas agir comme ils veulent, ne se mêlent pas aux autres et sont enviés de tous…

Comme à chaque fois avec Manon Fargetton, les femmes ont un rôle important. C’est le cas des deux jumelles, Silneï et Minöa. Chacune a sa personnalité et ses problèmes. Découvrir leurs pensées, leurs envies et leur détermination m’a fait plaisir à lire… Tout comme leur lien ! Rares sont les ouvrages ados où les sœurs s’apprécient autant : ici, malgré ce qu’elles traversent, elles ont quand même une relation complice et touchante. Nériss est un garçon intéressant, toutefois il est venu trop tard dans le récit et n’a pas forcément eu un aussi beau rôle que Kléano. Je n’ai donc pas été marquée par lui… Quant à Kléano, le jeune rockeur rebelle, il est assez stéréotypé, mais se montre attachant et va jusqu’au bout de ses engagements. Ces quatre protagonistes aux prénoms atypiques et originaux vont être liés bien plus qu’ils ne l’auraient imaginé…

De façon générale, l’action est assez bien dosée et monte en puissance. Je n’ai pas ressenti d’ennui… D’ailleurs, j’aurais même souhaité un peu plus de pages en fin de roman, car le rythme est très rapide ! Je n’avais pas envie de quitter ce monde où la révolte gronde peu à peu. C’est un premier roman réussi. À mes yeux, Manon Fargetton est aussi douée avec le genre ado, fantasy et science-fiction. Elle ne cesse de me surprendre et a toujours su me conquérir que ce soit avec ses personnages, ses univers ou sa plume. Une auteure à suivre, assurément !

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Citations

Pleure, si tu en as besoin, ne refoule pas tes larmes, sinon elles pourraient former à l’intérieur un torrent qui te noierait peu à peu.

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On nous apprend des caricatures de métier, il n’y a aucune place pour la passion, pour l’imprévu. Tout est planifié, la création n’existe plus, que ce soit pour la musique, pour l’écriture ou pour l’art dramatique, on nous ressort les mêmes ingrédients réchauffés… Les acteurs ne sont que des poupées animées par ordinateur et les chanteurs, des supports à saturés… J’en ai marre de ce monde pourri, MARRE !

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Et si un autre monde était réellement possible ? Que n’aurait-elle pas donné pour pouvoir faire ce qu’elle voulait de sa vie ! Ainsi, il y avait eu une autre société dans le passé, mais elle avait disparu… C’est donc qu’elle devait être mauvaise, non ? Ou en tout cas pas meilleure que la nôtre…

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Ma note

  5/5

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10 réflexions au sujet de « « Aussi libres qu’un rêve » de Manon Fargetton »

  1. Je n’ai toujours rien lu de Manon Fargetton et ce n’est pas faute d’en avoir entendu parler…
    Ce déterminisme social poussé à l’extrême est une idée super intéressante même si, comme tu le soulignes, elle est terriblement affreuse. Le fait que les personnages t’ait plu et qu’il y ait de l’action sont aussi deux points très importants pour une lecture fluide et plaisante…
    Bref, ce livre me tente bien même si j’ai l’impression de dire souvent cette phrase sur ton blog 🙂

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