Romans

« L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes » de Karine Lambert

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre :  « L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes »
Auteur : Karine Lambert
Genre : Roman contemporain
Éditeur : Michel Lafon

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résumé du livre

Les hommes sont omniprésents dans cet immeuble de femmes… dans leurs nostalgies, leurs blessures, leurs colères et leurs désirs enfouis. Cinq femmes d’âges et d’univers différents unies par un point commun fort : elles ne veulent plus entendre parler d’amour et ont inventé une autre manière de vivre… Jusqu’au jour où une nouvelle locataire vient bouleverser leur quotidien. Juliette est séduite par leur complicité, leur courage et leurs grains de folie. Mais elle, elle n’a pas du tout renoncé ! Et elle le clame haut et fort. Va-t-elle faire vaciller les belles certitudes de ses voisines ?

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Ma critique

Voici un roman qui m’a interpelée pour son titre et sa quatrième de couverture ! Au début, j’adorais l’idée de bâtisse réservée aux femmes où l’interdiction est poussée à l’extrême : on n’a pas le droit aux membres de la famille masculins, ni aux amis hommes et encore moins des intervenants comme des plombiers qui appartiennent au sexe fort ! Il n’y a qu’une exception : le matou ! Seul homme de la maison, il observe ces drôles de dames qui ont renoncé à l’Amour chez elles… C’est sur cette ambiance atypique, que je me suis fait mille et un films… Je m’attendais à tellement de choses ou de rebondissements ! De plus, le récit me faisait plus ou moins songer à « Le magasin des suicides » de Jean Teulé. couv5896720Dans ce dernier, un enfant va chambouler le destin de cette famille pas comme les autres. Il va leur ouvrir les yeux… C’est pareil ici, mais en moins flagrant et en plus doux… La jeunesse et la fougue de Juliette vont permettre aux habitantes de l’immeuble de prendre du recul sur leur décision… Sur le fond, c’est une belle idée. Hélas, le récit n’est pas structuré, assez survolé et c’est bien trop court ! D’ailleurs, je m’attendais à un peu plus de peps ou de militantisme « anti-mâles » ! Hormis la Reine qui s’affirme plus ou moins, les autres femmes ne sont pas spécifiquement engagées et ce, malgré leurs blessures passées.

Au final, c’est vraiment guimauve, avec un rythme lent et plein de bons sentiments. Certes, c’est très léger et fluide à lire. Je ne m’attendais pas à quelque chose de compliqué en ouvrant ce livre, mais je reste vraiment sur ma faim ! L’idée est originale, certains passages sont amusants ou touchants, toutefois l’ouvrage est trop court, si bien que l’on a à peine le temps de commencer à s’attacher à certaines de ces femmes que l’ouvrage se termine (de façon assez triste bien qu’attendue, d’ailleurs…). En fait, j’ai eu un sentiment d’inachevé assez brutal. Il aurait fallu rajouter entre 50 et 100 pages pour développer certains personnages, ajouter de la profondeur au récit et vraiment marquer le lecteur. Là, c’est beaucoup trop expéditif ! J’avais besoin d’un roman feel good, mais mon envie n’a pas été rassasiée. Il y a d’autres récits plus tendres ou plus drôle… Certes, c’est mignon et cela reste une belle ode à l’amitié et l’amour, cependant je m’attendais à tellement mieux ! Alors voilà, si vous avez besoin d’une petite lecture le week-end pour bronzer un peu, vous pouvez prendre cet ouvrage sympa avec une belle idée de départ, mais avec ses défauts dont le scénario à creuser… Dommage !

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Citations

Le bonheur est une petite chose que l’on grignote assis par terre au soleil.
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Ils l’avaient giflée. Trois fois. Une gifle par frère. Ils étaient déracinés et elle était la dernière radicelle, fallait pas qu’elle se transforme en mauvaise herbe.

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– On n’a pas renoncé à l’amour.
– C’est très beau l’amour, le véritable amour.
– On a renoncé à l’espérance folle de le vivre.
– Aux montagnes russes.
– A la polygamie.
– A vouloir rapprocher le pôle Nord et le pôle Sud.
– Au bricolage quotidien, à recoller mille fois les morceaux.
– A perdre la raison quand on découvre que l’autre n’est pas celui qu’il faisait semblant d’être.
– A se diluer, se contorsionner, se rogner les ailes pour plaire.
– A se laisser rouler dans la farine pour une caresse, un mot doux.
– A devenir pathétique.
– A perdre tous ses neurones et rester accro à une relation toxique.
– On ne peut pas se protéger en amour.
– La seule protection, c’est l’abstinence.

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Ma note

♥  3/5

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10 réflexions au sujet de « « L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes » de Karine Lambert »

  1. Je ne suis pas très tentée, mais à la limite, comme tu le suggères, je le garde sous le coude pour une petite lecture légère. Le concept de base était sympa en tout cas et puis, l’idée que seul le matou est acceptée dans l’immeuble me plaît 🙂

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