« Le livre de Perle » de Timothée de Fombelle

Un avis de Saiwhisper

Titre : « Le livre de Perle »
Auteur : Timothée de Fombelle
Genre : Fantasy / Historique / Romance / Young Adult
Editeur : Gallimard

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Tombé dans notre monde une nuit d’orage, un homme emprunte le nom de Joshua Perle et commence une vie d’exilé. Cette nouvelle vie fugitive, déchirée par un chagrin d’amour, est aussi une quête mystérieuse. Au fil du siècle, Perle rassemble un trésor pour défaire le sort qui l’a conduit loin de chez lui. Mais ceux qui l’ont banni et le traquent le laisseront-ils trouver le chemin du retour ? Perle a-t-il raison de penser que la fille qu’il aime l’attend toujours là-bas ?

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Ce livre est un ovni ! Au début de ma lecture, je me suis dit plus d’une fois « je ne sais pas ce que je lis » tellement on passe d’un univers à un autre sans vraiment comprendre : tantôt, on passe dans un monde fantastique puis, on enchaîne sur un contexte de guerre mondiale… Ce mélange réalité-fiction m’a souvent perdue, en particulier au départ… Je me demandais qui était le personnage principal, quel était le lien entre les deux récits et où voulait aller l’auteur. Puis, au fil des chapitres, j’ai fini par me faire à ce conte atypique ! Je pense que c’est volontaire de la part de Timothée de Fombelle : ne pas proposer un récit classique avec des choses bien claires et établies dès le début. Dans une ambiance trouble et mystérieuse, c’est au lecteur d’avancer et de faire le lien entre chaque personnage ou univers. C’est difficile, mais il faut accepter le fait d’être perdu ou de ne rien comprendre. J’avoue que si je n’avais pas les critiques positives de Mikasa et de Stelphique, je n’aurais pas forcément poussé ma lecture, car j’étais complètement perturbée durant les cent premières pages ! Mais je suis contente d’avoir été de l’avant en prenant sur moi. J’ai effectivement tout compris à la fin…

La plume de l’auteur est douce et poétique. À défaut d’être dans le brouillard pendant un certain temps, j’ai beaucoup apprécié le style d’écriture. Avec subtilité, il met les émotions et l’Amour en valeur. Quel régal de suivre ce monde féerique et atypique… Dans l’ensemble, j’ai bien aimé cette lecture qui est pleine de rebondissements et de sentiments, mais le jonglage entre chaque univers m’a longtemps perdue. Ainsi, j’ignore si j’aime ou non ce roman et ne sais encore pas si je saurais le conseiller. C’est à lire si vous aimez les belles histoires d’amour au delà du temps et des mondes, mais si vous avez l’esprit rationnel et préférez quelque chose de plus classique, lâchez cet ouvrage rempli de poussière de fée, d’écailles de sirène ou de morceaux de botte de sept lieues… Cet roman insolite entre dans le cadre du Challenge Printemps Elfique.

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– Tu devrais l’imaginer, dit Alexandre.
– Je ne veux pas.
– Tout commence par là. La vie vient juste derrière. Elle suit comme un petit chien derrière l’imaginaire.
Autour d’eux , la nuit se taisait toujours.
– Quand le monde comprendra cela, dit-il, quand le monde y croira vraiment…
Dans le noir, il fit un grand geste, qu’on devinait au froissement de sa manche. Un geste qui parlait de la guerre. Il ajouta :
– On arrêtera tout ça…

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Elle aussi découvrait ce secret interdit aux fées, l’amour, cette force qui fait vivre. C’est-à-dire qui fait naître et qui fait mourir.

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Mais si on peut laisser la tristesse dans l’herbe derrière soi, il faut le faire. On la tient couchée dans l’herbe. On lui explique doucement qu’on veut autre chose, que ce n’est pas contre elle, mais qu’on s’en va.
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3/5