Romans policiers / Thriller

« Alienor : L’origine de toutes haines » d’Aurélien Grall

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Alienor : L’origine de toutes haines »
Auteur : Aurélien Grall
Genre : Thriller
Editeur : Auto-édité

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résumé du livre

Alexia est encore petite fille lorsque des inconnus l’arrachent à sa famille pour la conduire dans une école privée, l’Académie Aliénor d’Aquitaine. Le pensionnat d’élite est censé lui promettre le plus brillant des avenirs, bien loin de la misère qui l’a vue naître. Mais les choses ne se passent pas comme prévu et la petite prend progressivement conscience, en compagnie de ses deux amies, Jade et Clarisse, qu’elles sont promises à de plus beaucoup plus sombres desseins…

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Ma critique

Vous aimez les romans d’espionnage, de politique et de guerre ? Alors « Alienor : L’origine de toutes haines » va peut-être vous combler. En effet, on va suivre Alexia et plusieurs fillettes être arrachées à leur famille pour être conduites dans un pensionnat qui va totalement les endoctriner. Entre deux leçons classiques comme les mathématiques, les petites filles vont devoir apprendre à travailler leur endurance, leur force, leurs réflexes, leur habileté et leur rapidité. Durant des cours qui feraient passer les entraînements militaires pour une sortie à Disneyland, les pauvres enfants vont devoir se surpasser malgré leur âge… En cas d’échec, la sentence sera lourde et humiliante. On doit cette punition à Mademoiselle Haendel, une gouvernante aussi stricte que déterminée. Elle va vraiment loin avec ces fillettes… C’est un protagoniste antipathique que j’ai appris à détester au fil des pages. Chacun de ses gestes m’a horrifiée… Pour ceux qui me connaissent, vous ne serez pas surpris d’apprendre que j’ai apprécié le rôle de cette femme dans l’intrigue, car elle est crédible et provoque des émotions chez le lecteur. Si elle n’avait pas été là, je n’aurais pas été aussi tendue et inquiète lorsque l’une des filles n’a pas su réussir un exercice ou a mal agi… couv61861637Dans un sens, elle m’a fait songer à la Commandante d’« Une braise sous la cendre » en plus perverse, toujours dans l’extrême, mais un peu moins violente ! Autant vous dire qu’elle donne des sueurs froides et attise la haine, surtout lorsque l’on prend du recul en songeant à l’âge des fillettes… Brrr ! Elle a une telle emprise psychologique sur les pensionnaires…

Puisqu’il est question d’endoctrinement, on va voir les bambines évoluer, réfléchir et progresser chacune à leur manière. Le groupe ne va pas forcément être très développé ; on va surtout s’attarder sur Jade, Clarisse et Alexia. Chacune a sa personnalité ainsi que ses forces et ses faiblesses… Mais ce sont avant tout des enfants qui vont s’aimer et s’entraider malgré les épreuves les forçant à rivaliser entre elles ou à se comparer aux autres. J’ai beaucoup aimé le début du roman, car on les voit très jeunes : on les suit lorsqu’elles découvrent les lieux, se font éduquer et grandissent. Très vite, on s’attache au trio : on se demande comment elles vont s’en sortir, si l’une d’entre elles va se révolter ou, au contraire, céder… Au fil des chapitres, l’auteur prend parti de faire avancer le temps. L’ambiance reste très pesante… On se pose une multitude de questions… Malgré quelques répétitions concernant le talent d’Alexia, les pages se sont tournées avec aisance. J’étais vraiment prise dans l’intrigue… Cependant, ce n’était rien avant la moitié de l’ouvrage ! Une fois cette limite passée, tout s’enchaîne. On va de surprise en surprise, tandis que l’action est omniprésente ! Gare aux âmes sensibles, car la violence et le sexe sont des thèmes fortement présents… Quant à la fin, on pourrait la résumer en un mot : « Ahurissante » ! Aurélien Grall m’a fait tomber de très haut à plusieurs reprises durant le dernier quart. Je n’avais réellement rien vu venir… C’est l’un des gros points forts du récit.

Sentiments mis à rude épreuve, ambiance pesante, rebondissements et action présents, évolution psychologique… Tous les ingrédients sont réunis pour que le récit soit tour à tour mystérieux, violent, sombre, prenant et angoissant. La couverture, avec les pétales de fleurs de cerisier, les taches de sang et les douilles sur un fond blanc immaculé, représente à merveille l’intérieur du livre. Certes, je ne recommanderai pas cet ouvrage à ceux qui ont du mal avec la violence mais, pour ma part, j’ai été conquise. Les adeptes de thriller où la Femme tient un rôle central devraient apprécier. Je remercie l’auteur pour l’envoi d’« Alienor » ainsi que pour nos nombreux échanges en amont et pendant la lecture. On sent qu’il est passionné, qu’il a fait des recherches et qu’il a mis tout son cœur lors de l’écriture. Merci également au site SimPlement.
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Citations

Nous nous devons de porter le droit d’ingérence à un degré et une envergure jusqu’alors jamais vus. Vous croyez sûrement un tel exploit impossible, mais il existe une faille : les femmes, Messieurs, les femmes. Ce sont elles qui, de tout temps, ont réussi à exercer leur pouvoir par l’intrigue, à travers tous les grands régimes de l’Histoire.
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De temps en temps, certains les suppliaient de leurs laisser la vie, les mains sur la tête. Mais ils connurent le même sort : les inexorables moissonneuses de mort devaient avoir leur ration d’âme : c’était là, leur seule raison d’exister.
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Elle fut gagnée par un sentiment de toute-puissance qui la fit frémir de plaisir. Alors, s’extirpa d’elle un rire maléfique qui retentit dans toute la bâtisse, glaçant d’effroi chacune de ses occupantes. Au cœur de l’hiver, le mal enveloppa la demeure de ses bras ardents…
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Ma note

♥  4,5/5

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