Fantastique/Fantasy·Horreur·Littérature jeunesse

« L’internat » (Exilium T1) de Frédéric Bellec

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « L’internat » (Exilium T1)
Auteur : Frédéric Bellec
Genre : Fantastique / Urban Fantasy / Littérature pour adolescents / Horreur
Editeur : Auto-édité

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résumé du livre

Cette semaine-là, de fortes chutes de neige exigèrent la fermeture du lycée où je travaillais comme pion, mais le maintien exceptionnel de l’internat permit l’hébergement de la poignée d’élèves bloqués sur place. Par ma proximité avec le lieu de travail, je fus le seul disponible pour assurer les nuitées. La semaine se présentait alors avec un calme insolent : encadrer sept adolescents occupés à compter les flocons au sein d’un établissement vidé de son âme. Sauf que nous n’étions pas seuls ! Au début, j’expliquais aux élèves effrayés que le vent et le froid étaient à l’origine des souffles et des craquements. Jusqu’à ce que leur fréquence nous accule à l’évidence : quelque chose sans aucun lien avec la météo avait infiltré le dortoir !

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Ma critique

Quelle agréable surprise ! Ce premier tome est vraiment original et prenant ! Si vous aimez les créatures fantastiques autres que les loups-garous ou les vampires comme on en trouve trop souvent, ruez-vous sur Exilium ! En effet, Frédéric Bellec propose des êtres incroyables jamais vus dans la littérature de l’Imaginaire… Grâce à cela, son ouvrage se démarque des autres œuvres du genre ! Je n’en dirais pas plus, car toute l’intrigue repose sur ces « choses », toutefois sachez qu’elles sont atypiques, intéressantes, bien développées et encore pleines de mystères. couv71061402Cette nouveauté m’a beaucoup plu et me donne fortement envie de poursuivre l’aventure ! Il faut dire que « L’internat » est un très bon tome introductif permettant au lecteur et à Frédéric, le personnage principal, de découvrir tout un univers insoupçonné et pourtant enchanteur ! L’auteur ne se contente pas de présenter son monde et ses créatures : il propose une véritable tension qui monte crescendo. Un régal ! Aux côtés de Frédéric, un assistant d’éducation dans le Cher, on va assister à une situation digne des films d’horreur. En effet, suite à une violente tempête bloquant les habitants chez eux, ce pion va se retrouver coincé dans l’internat avec une poignée de garçons dont il va devoir s’occuper pendant quelques jours. Étant donné la relation respectueuse et amicale des élèves avec Frédéric, on aurait pu penser que le séjour serait assez calme… La belle erreur ! D’étranges bruits survenant dès le premier soir terrifient les pensionnaires. À cela s’ajoute des phénomènes inexpliqués, des éléments étranges et des marques bestiales qui apparaissent. Frédéric Bellec joue très bien avec les nerfs de ses lecteurs et titille à merveille leur curiosité. On se demande vraiment à quoi peuvent bien avoir affaire le petit groupe et ce qu’il se passe dans l’internat ! D’autant plus que le proviseur et certains membres de l’équipe pédagogique semblent cacher des informations…

Tout en tournant les pages avec enthousiasme, j’ai donc été prise dans une tornade de questions. La première moitié du roman contient beaucoup d’action, de suspense et de rythme ! On s’imagine aisément au milieu des personnages, à se demander ce qu’il se trame. J’ignore comment j’aurais réagi cependant, j’ai trouvé Frédéric très calme, protecteur et crédible. L’auteur a baigné dans l’univers scolaire et a créé des liens avec les élèves ; cela se sent ! Pour ma part, j’aurais adoré avoir un pion comme Fred : strict, mais capable de lâcher du lest tout en étant attentif et compréhensif. Les adolescents qu’il va côtoyer me semblent intéressants. On a encore beaucoup de choses à apprendre sur leur personnalité ou sur leur passé, toutefois le peu que j’ai vu m’a plu. Certains d’entre eux sont plus développés que les autres et, évidemment, je me suis plus attachée à eux qu’aux autres. Une fois la moitié du livre passé, le rythme va complètement se calmer : on va plutôt enchaîner sur les rencontres entre Frédéric et les personnes mises dans la confidence et sur sa découverte des créatures. Ainsi, on se retrouve face à énormément de révélations. Le narrateur ne souhaitant pas être déboussolé, les informations arrivent au compte goutte, si bien que chaque chapitre apporte de nouveaux éléments. exiliumOn ne s’ennuie donc pas. Enfin, les dernières pages permettent de relancer l’intrigue grâce à deux éléments.

On a là un très bon roman ado fantastique prometteur, efficace et original ! Je tiens à féliciter tout le travail autour du livre-objet : sa couverture est un peu spéciale, comme un tissage, ce qui est très agréable au toucher. J’ignore de quelle matière ou grammage il s’agit, néanmoins l’effet est au rendez-vous ! Ajoutons à cela de belles lettrines à chaque chapitre ainsi que des croquis en annexe. J’ai trouvé l’ensemble superbe. Cela se marie bien avec le style simple, jeune et plein de peps’ de l’auteur qui joue avec la notion de témoignage afin de faire douter le lecteur sur la réalité et la fiction. Je recommande ce livre d’urban fantasy qui m’a fait passer un super moment à frissonner, m’inquiéter, sourire et me poser plusieurs questions. La saga plaira certainement à mes adolescents, mais peut-être moins à ces demoiselles, car les protagonistes sont pratiquement tous masculins… Sauf Maïwenn qui arrive à la fin. Si, de coutume, je hurle dès que l’égalité des sexes n’est pas respectée, je ne le ferais pas cette fois-ci, car je suppose que c’est volontaire et je pense savoir pourquoi. Si je ne me trompe pas, ce serait vraiment bien joué de la part de l’auteur… Il faudra que je lise la suite pour savoir si j’ai visé juste ou si je me suis lamentablement plantée ! En tout cas, je remercie chaleureusement l’auteur (qui possède un joli site avec une bande son inquiétante) et le site SimPlement pour cette chouette lecture !

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simplementlogo.

Citations

Ce matin-là, les yeux encore embués, scotchés devant l’ordinateur à attendre le téléchargement de cinq lignes de texte encerclées par une demi-douzaine de publicités animées géantes, un verre de jus d’orange dans une main et la souris sous l’autre, c’est un appel inattendu de ma chef de service qui allait marquer le départ de cette suite d’événements qui marqueraient à jamais le cours de mon existence.
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Toutes les connaissances du monde ne sont pas bonnes à être rendues publiques au même moment.
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Ouais, ça doit être ça : un écureuil qui ouvre les fenêtres, fait des bons de plus de dix mètres, respire aussi fort qu’une vache asthmatique et tague les murs. Bien dopé ton écureuil !
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Ma note

♥  4,5/5

16 réflexions au sujet de « « L’internat » (Exilium T1) de Frédéric Bellec »

  1. L’auteur a le même prénom que son personnage ? (ou inversement ?)
    Ah le Cher, c’est pas loin de chez moi ! Aille c’est que des mecs ! Tu penses que la donne sera inversée dans le tome suivant ? Dans ce cas, peut-être qu’on peut dire que ça passe mais faut voir mdr.
    Sinon pourquoi pas !
    Kin

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