Littérature jeunesse

« Y a pas de héros dans ma famille » de Jo Witek

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Y a pas de héros dans ma famille »
Auteur : Jo Witek
Genre : Roman ado
Éditeur : Actes sud

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résumé du livre

Avant, Maurice Dambek et Mo s’entendaient super bien. Avant, j’étais heureux, ma vie gambadait légèrement entre le monde de l’école et celui de la maison. A l’école : on se tient bien, on parle comme dans les livres, on entend une mouche voler et il ne faut jamais oublier les « Merci » et les « S’il vous plaît ». A la maison, ça parle fort, ça hurle du dedans et du dehors, ça dit des gros mots. Mais voilà, Hippolyte Castant s’est pointé et tout s’est effondré. Tout à coup, mes deux vies ne se sont plus mélangées. Mo et Maurice Dambek ne pouvaient plus se saquer. Et vu que les deux c’est moi, c’était horrible.

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Ma critique

Un récit à la fois drôle, naïf, déjanté, touchant et simple ; c’est ce qui vous attend derrière « Y a pas de héros dans ma famille » ! J’ai plutôt apprécié cette lecture même si, je dois l’avouer, je m’attendais à mieux. J’ai refermé cet ouvrage en me disant que c’était mignon et attendrissant néanmoins, je n’ai pas été aussi conquise que la blogosphère ou que certains collègues qui m’ont longuement vanté les mérites de cette histoire… couv35032566Cette dernière met en scène un écolier qui, un jour, va constater qu’il n’a pas une famille comme tout le monde. En effet, avant de rencontrer et de faire un exposé avec Hippolyte, il était persuadé que chaque enfant a deux vies. Lorsque l’on est à l’école, tout est ordonné et bien structuré. Là bas, il se fait appeler « Maurice » et se doit d’être respectueux. Mais une fois qu’il est chez lui, il devient « Mo », « Tit’tête » ou « bouffon à lunettes ». L’ambiance change radicalement : tout est bruyant, il y a toujours du monde à la maison, ses frères et sœurs ressemblent un peu à de la racaille et le quartier ne semble pas très sûr. Aux côtés d’Hippolyte, Mo va apprendre que les gens ont un mode de vie différent voire plus stable que lui. Certains ont même des ancêtres ayant obtenu des Prix Nobel ou des talents remarquables ! Envieux, notre jeune héros va tenter de chercher qui est un héros dans sa famille. Il sonde alors ses proches, fait des recherches dans l’album photo familial, etc. Qui sera l’heureux élu ? Y en a-t-il seulement un ? Mo peut-il réellement être fier de sa famille complètement loufoque ?

Le principe est plutôt sympathique et original. Il permet de voir les choses autrement. Je pense que le sujet peut parler aux jeunes lecteurs qui vont certainement s’amuser à chercher dans leurs propres familles qui a fait quelque chose de remarquable ou d’héroïque. Cela peut amener à un débat en groupe ou en classe. Cependant, j’ai trouvé la conclusion ainsi que le message peu surprenants. Le scénario est assez cousu de fil blanc toutefois, on reste dans un roman jeunesse/ado… Je suppose donc que les plus jeunes seront plutôt étonnés et conquis par la fin !… Pour ma part, j’aurais surtout mis davantage en avant le seul personnage qui m’a plu : la mère. Celle-ci donne tout pour sa famille qui, malheureusement, n’est pas toujours reconnaissante. J’ai trouvé son tempérament doux, amusant et réaliste. À l’inverse, Mo, Titi (un frère avide de vitesse et pratiquant de business illicites), Bibiche (une sœur lunatique à la voix de casserole), Gilou (monsieur deux de tension), le père, les deux chiens Grabuge et Assassin, Hippolyte et les autres ne m’ont pas spécialement marquée. Certes, ils m’ont paru sympathiques, mais je n’ai pas eu d’attache pour autant. C’est sans doute dû au fait que j’ai trouvé tout ce p’tit monde trop caricatural…

Malgré mes critiques, je suis certaine que cet ouvrage saura trouver son lectorat aussi bien du côté des adultes que des jeunes lecteurs. C’est une lecture tendre, prônant la tolérance, avec de l’humour, un peu guimauve et pleine de bons sentiments !

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mosellire

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Citations

Je sais que les vrais héros sont ceux que les gens aiment, mais aussi ceux qui savent aimer. Ceux qui rendent les gens plus forts, au lieu de se croire les plus forts.

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C’est un travail au noir. Il est temps d’expliquer. Je n’ai pas tout de suite compris ce que ça signifiait, « travail au noir ». Au début, je pensais que c’était parce que papa se salissait les mains à cause des vieux objets.

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– C’est trop compliqué à expliquer. C’est pas de ton âge, mon chou.
J’ai insisté.
– Si je peux poser la question, m’man, c’est que je peux comprendre la réponse.

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Ma note

♥ 4/5

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6 réflexions au sujet de « « Y a pas de héros dans ma famille » de Jo Witek »

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