Littérature jeunesse·Romances

« Moi, Simon 16 ans Homo Sapiens » de Becky Albertalli

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Moi, Simon 16 ans Homo Sapiens »
Auteur : Becky Albertalli
Genre : Romance / Littérature pour ados
Éditeur : Hachette
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résumé du livre

Moi, c’est Simon. Simon Spier. Je vis dans une petite ville en banlieue d’Atlanta (traduisez : un trou paumé). J’ai deux sœurs, un chien, Bieber (oui, oui, comme Justin) et les trois meilleurs amis du monde. Je suis fan d’Harry Potter, j’ai une passion profonde pour les Oréos, je fais du théâtre. Et je suis raide dingue de Blue. Blue, c’est un garçon que j’ai rencontré sur le Tumblr du lycée. On se dit tout, sauf notre nom.  Je le croise peut-être tous les jours dans le couloir, mais je ne sais pas qui c’est. En fait, ça me plaît bien : je ne suis pas du tout pressé d’annoncer à tout le monde que je suis gay. Personne n’est au courant, à part Blue… Et maintenant Martin Addison, qui a lu mes e-mails et menace de tout révéler…

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Ma critique

Entre le film qui sort en salle et les avis sur le livre qui débordent sur la toile, cette œuvre fait énormément parler d’elle en ce moment ! Je pensais m’orienter vers le film lorsqu’il passerait à la télévision toutefois, les circonstances en ont voulu autrement. Ainsi, j’ai lu cet ouvrage dans le cadre du challenge mystère, puisque la thématique du mois portait sur les romans adaptés au cinéma ou en série… Or, je dois reconnaître que je partage les critiques positives sur ce titre. Comme la majorité des lecteurs, j’ai trouvé cette histoire d’amour crédible, d’actualité, fluide et prenante. Une belle découverte ! moi,-simon,-16-ans,-homo-sapiens-1030081Certes, je ne trouve pas forcément que c’est LA romance homosexuelle incontournable, mais quand même, elle fait partie des meilleures que j’ai lues jusqu’à maintenant. De plus, les thématiques abordées sont intéressantes, sensibles et nécessaires, surtout si le lecteur a l’âge de Simon et qu’il se cherche ou qu’il n’ose pas se révéler…

Ce que j’ai aimé avec le personnage de Simon, c’est le fait qu’il ait déjà expérimenté ses envies via quelques relations passées. Il n’y a donc pas ces longues phases de doutes que j’ai pu lire dans d’autres ouvrages. Notre bel ado aux yeux gris et à lunettes sait ce qu’il veut et, surtout, qui il aime. D’ailleurs, faire son coming out ne lui paraît pas si inconcevable… Ce qui l’effraie, c’est que cela soit fait à son insu à cause de Martin ou que cela entraîne la chute de Blue, celui dont il tombe amoureux… On a donc un héros bien dans ses baskets, sûr de lui et qui s’assume. J’ai trouvé sa personnalité intéressante, adorable, réaliste et touchante. Becky Albertalli a réussi à créer un protagoniste attachant tout en évitant les clichés comme le fait d’être efféminé… On suit simplement un ado comme les autres, qui aime la musique, a quelques références de geek, traîne avec ses potes, suit des cours, va sur les réseaux sociaux, papote avec ses proches et vit sa vie. C’est pour sa simplicité et pour son naturel que j’ai adoré ce jeune narrateur !

En revanche, son entourage est assez lisse… Les personnages secondaires comme Nick (un gamer), Leah (une fille ronde au fort tempérament), Abby (une jolie demoiselle qui sera la plus étoffée du groupe), Martin (celui qui fait du chantage), la famille de Simon et les autres sont vraiment survolés ! Ils auraient mérité d’être un peu plus développés ou mis en avant, car j’ai eu l’impression qu’ils faisaient simplement partie du décor. C’est dommage car, si j’ai aimé leur personnalité, le manque de consistance m’a empêché de m’attacher à eux. Par contre, au risque de m’attirer la foudre, je n’ai pas du tout accroché au personnage de Leah qui ne m’a pas donné envie de la découvrir dans le spin-off écrit par l’auteure. Ses sautes d’humeur, sa façon de tourner autour du pot et son caractère explosif m’ont surtout agacée… Ce n’est pas une personne qui aurait fait partie de mes amis…

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Derrière cette romance se dissimulent plusieurs thématiques comme le harcèlement en général (harcèlement scolaire et cyber-harcèlement), l’amitié, la difficulté de faire son coming-out, le jugement et la réaction des autres que ce soit des inconnus, des proches, des amis ou des parents. Il y a aussi l’idée de blagues et d’humour homophobe qu’il soit volontaire ou non, mais qui peut blesser. En toile de fond, il y a également le théâtre, puisque l’ensemble des élèves se réunit régulièrement pour répéter une pièce qui finira par être jouée en fin de roman… L’ensemble est intéressant et ne lasse pas le lecteur. D’ailleurs, tout au long des pages, une question nous hantera autant que Simon : qui est Blue ? On se prend rapidement au jeu et on tente de mener l’enquête ! Pour ma part, je n’ai pas réussi à deviner qui se cachait derrière ce pseudonyme… Même en ayant la réponse et en relisant les extraits de mails qui sont présents entre chaque chapitre, je continue de penser que je n’aurais rien vu venir ! C’est donc une belle surprise de ce côté-là aussi.

J’ignore si l’adaptation cinématographique est plaisante ou fidèle, mais une chose est certaine : le roman m’a plu ! J’ai grandement apprécié suivre la relation entre Simon et Blue évoluer. Ce n’est pas calculé ni forcé. Au contraire, tout sonne juste et crédible. Certes, il y a des petits défauts comme le manque de profondeur des personnages secondaires et le fait que ce soit une œuvre pleine de bons sentiments toutefois, cela n’a pas trop entaché mon ressenti global. Sans que ce soit un coup de cœur, je recommande à ceux et celles qui cherchent une romance bien traitée entre deux adolescents tout en véhiculant de beaux messages.

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cm2018-juillet_orig(Ouvrage lu dans le cadre du Challenge Mystère. N’hésitez pas à cliquer sur la bannière.)

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Citations

Parce que l’amour, ça ne se dicte pas, ça ne s’impose pas, ça ne se manipule pas.

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Je ne sais pas s’il s’en rend compte, mais me passer son iPod, c’est comme m’ouvrir la fenêtre de son âme.
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Tu ne trouves pas que tout le monde devrait en passer par le coming-out ? Pourquoi l’hétérosexualité serait-elle la norme ? Chacun devrait déclarer son orientation, quelle qu’elle soit, et ça devrait être aussi gênant pour tout le monde, hétéros, gays, bisexuels ou autres. Je dis ça je dis rien.

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Ma note

♥ 4/5

18 réflexions au sujet de « « Moi, Simon 16 ans Homo Sapiens » de Becky Albertalli »

    1. Merci ! ^^ Oui, malgré ses défauts ce fut une bonne lecture ! Je suis curieuse de voir si le film est bien adapté et assez fidèle. (Bon, j’ai cru voir que Leah était normale et non ronde, mais globalement, les acteurs ont l’air plutôt bien choisis…) Je ne me souviens plus, tu as vu le film ?

      J’aime

  1. je n’ai pas lu le roman, mais j’ai vu le film et j’ai beaucoup aimé l’histoire 🙂 outre l’aspect harcèlement, c’est aussi une jolie romance adolescente 🙂 le passage sur le coming out et le questionnement sur pourquoi les hétéros n’en font pas m’a beaucoup fait rire dans le film !

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  2. On en entend vraiment beaucoup parler et j’hésite vraiment à me lancer. J’aime le fait que ce soit un couple ado gay et que le message soit positif, mais les romances et moi…^^
    Le manque de profondeur des personnages est dommageable, mais on verra , je suis toujours dans le doute^^

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  3. J’ai très envie de découvrir ce roman, ainsi que le film ! Il me semble parfait pour l’été et j’aime que le personnage principal sorte un peu des codes de la litté YA 🙂

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