Un avis de Saiwhisper
Titre : « Minute, Papillon ! »
Auteur : Aurélie Valognes
Genre : Littérature contemporaine / Feel Good
Éditeur : Le Livre de poche
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Rose, 36 ans, mère célibataire, est une femme dévouée qui a toujours fait passer les besoins des autres avant les siens. Après avoir perdu son père et son emploi, la jeune femme apprend que Baptiste, son fils unique de 18 ans, quitte la maison. Son monde s’effondre. Cette ex-nounou d’enfer est alors contrainte d’accepter de travailler comme dame de compagnie pour une vieille dame riche et toquée, Colette, et son insupportable fille, la despotique Véronique. Et si, contre toute attente, cette rencontre atypique allait changer sa vie ?
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Il y a plus d’un an, j’avais lu « Mémé dans les orties » et je souhaitais découvrir un autre titre d’Aurelie Valognes. C’est à présent chose faite grâce à ma collègue qui m’a prêté cet ouvrage. Merci encore à elle ! Même si presque tout le scénario est cousu de fil blanc et s’est révélé très guimauve, j’ai passé un bon moment. C’était le livre idéal pour couper un peu ma lecture en cours bien plus sombre et sanglante… Ainsi, la douceur et l’humour loufoque de « Minute, Papillon ! » m’ont fait du bien.
Le récit va tourner autour de Rose, une mère trentenaire et célibataire qui a toujours fait passer la vie des autres avant la sienne. Alors, quand son fils Baptiste décide de quitter la maison pour s’installer avec sa copine, la pauvre Rose se retrouve seule et désœuvrée. Ce début m’a fortement rappelé « Le jour où Anita envoya tout balader » de Katarina Bivald puisque ces deux mamans ont un caractère similaire : gentil, envahissant envers leur progéniture, capricieux et caricatural. Heureusement, cet ouvrage ne prend pas le même chemin (je n’ai donc pas eu l’impression de copie) et a même réussi à me surprendre avec ce métier de dame de compagnie ! Comme l’héroïne, je suis tombée de haut lorsque j’ai compris ce qu’on attendait d’elle avec cet emploi… C’était original, surprenant et bien trouvé ! Je doute que l’on puisse anticiper cette révélation !
Rose va donc accepter un nouveau travail où elle va faire la rencontre de Colette, une septuagénaire étrange, maniaque, toquée et originale. Il faut un temps au lecteur et à l’héroïne avant de constater à quel point la vieille femme est touchante. C’est un personnage haut en couleur qui m’a beaucoup plu et que j’aurais vraiment souhaité découvrir un peu plus. En fait, je l’ai trouvée bien plus intéressante que le personnage principal qui a eu tendance à se montrer parfois insupportable et larmoyante, surtout dès qu’il était question de son fils… Au fil des chapitres, une belle complicité va naître entre les deux femmes qui vont réaliser qu’elles ont énormément en commun malgré leur différence d’âge. En effet, elles sont deux âmes solitaires à vivre dans leur coin, sans amis et ont surtout un sentiment d’échec avec leur enfant qui les méprise. D’ailleurs, si je peux comprendre la réaction de Baptiste, j’ai en revanche eu beaucoup de mal avec Véronique, la fille de Colette que l’auteure a volontairement construite comme quelqu’un d’agaçant, hautain, égocentrique et mauvais. On ne pouvait faire autrement que de la détester… Surtout que son tempérament est poussé à l’extrême et paraître presque impensable tant Véronique est dans son monde…
Ce roman touche à de belles thématiques comme la quête d’identité, la famille, le don de soi, l’amour, l’amitié. Il y a de jolies réflexions qui devraient toucher tout le monde. De plus, le récit est saupoudré d’humour, de légèreté et d’un brin de folie ! Les chapitres font généralement trois pages et permettent une lecture rapide. Cependant, je dois avouer avoir été très déçue par la fin. On est trop dans le happy end… Loin de moi l’envie d’être pessimiste, mais dans la vie, tout ne se passe pas aussi bien ! C’est trop facile, cliché et plein de bons sentiments, si bien que cela manque de crédibilité… De plus, j’ai trouvé les retrouvailles trop vite expédiées. Dommage ! En tout cas, cela reste une lecture sans prise de tête. À lire pour se détendre si l’on recherche un roman feel-good simple, classique, mais efficace…
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Même si faire le ménage n’était pas sa vocation, elle s’appliquait à faire son travail au mieux. Plus qu’une fée du logis, elle se voulait être une sorte de bonne fée. Celle qui s’efforçait de rendre la vie des autres plus agréable et plus douce. A ses yeux, un foyer propre et accueillant, c’était le début du bonheur.
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La jeune femme si fit la réflexion qu’on devrait toujours commencer par lire les dernières phrases d’un message. Ce sont toujours elles qui parlent avec le cœur et expriment vraiment ce que l’on n’ose pas dire dès le début. En fin de lettre, il y a cette urgence qui trahit la peur de manquer de place et incite à enfin dire ce qu’il y a de plus important.
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Parfois, à ne pas savoir, on s’imagine bien pire que la réalité.
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♥♥♥♥♥ 3,5/5
Dommage pour la fin, ça casse le reste de l’histoire… J’aimerais bien découvrir cette autrice, ses histoires ont l’air de faire du bien 🙂
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Oui, c’est dommage, car un peu moins de happy end aurait été super. Quand tout est trop parfait, je n’aime pas. Il aurait fallu un juste milieu.^^
Tout à fait ! Ses histoires sont très bien pour se détendre un week-end ou en vacances.
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Aimant bien les happy ends, la fin ne devrait pas me gêner sauf si c’est vraiment trop guimauve. En tout cas, je note pour une lecture détente et facile entre deux thrillers, par exemple 🙂
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Pour moi on est dans le « trop », mais peut-être que ce ne sera pas ton ressenti.
Oui, c’est l’idéal entre deux thrillers ou lectures difficiles. 🙂
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