Romances

« Ugly love » de Colleen Hoover

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Ugly love »
Auteur : Colleen Hoover
Genre : Roman contemporain / Romance
Éditeur : Pocket

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résumé du livre

Tate, 23 ans, emménage provisoirement chez son frère à San Francisco. Lorsqu’elle tombe littéralement sur Miles, le voisin d’en face, l’attirance, réciproque, est immédiate. Si le beau pilote de ligne aux yeux bleu caraïbe refuse catégoriquement toute attache, Tate n’a pas le temps pour la passion… Alors, pourquoi ne pas se laisser séduire ? Leur liaison est torride et leur arrangement parfait, tant que sont respectées les deux règles de Miles : ne pas parler du passé, ne rien espérer du futur… Mais le cour peut-il suivre d’autres règles que les siennes ? L’amour, même quand il n’est pas une évidence, sera-t-il plus fort que leurs promesses ?

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Ma critique

Ce que j’aime chez Colleen Hoover, c’est la fluidité de ses ouvrages, si bien que l’on progresse dans sa lecture sans s’en rendre compte ! C’est exactement ce qu’il est arrivé avec « Ugly Love », une romance contemporaine qui n’a même pas fait une journée. Pourtant, à y réfléchir, ce titre n’a pas été sans défaut et je ne le classerais pas dans mes favoris de l’auteure ! Par exemple, j’ai trouvé l’histoire très téléphonée, puisque juste en lisant le résumé, on sait très bien ce qu’il va advenir de ce couple n’ayant opté que pour une relation charnelle et exempt de sentiments… On devine aisément le dénouement (qui reste tout de même émouvant) et on se doute de l’une des raisons qui poussent Miles à jouer les héros au passé torturé…couv25109093Je n’ai pas lu beaucoup d’œuvres New Adult cependant, je soupire à chaque fois que je croise le stéréotype du beau gosse qui ne veut plus aimer, s’ouvrir à autrui ou refaire confiance à cause d’un drame du passé (souvent le même, cela dit en passant !), mais qui va progressivement revenir sur ses positions grâce à une fille… C’est assez lassant !

De tous les protagonistes, j’ai surtout eu de l’attachement pour un personnage secondaire : le Cap’taine, un vieil homme à la retraite qui, pour occuper ses journées, se charge de l’ascenseur de l’un des bâtiments de la compagnie aérienne. C’est un individu attentif, doux, franc, sympathique et ouvert ! Ses propos m’ont arraché plus d’un sourire… Malgré son rôle minime, je n’ai pas pu m’empêcher de le trouver touchant et de souhaiter le voir davantage ! Tate, l’héroïne, m’a autant plu qu’énervée… C’est une demoiselle passionnée, directe, mature et dévouée à son travail. Lorsqu’elle entreprend quelque chose, elle s’y adonne totalement, même si elle sait qu’elle va se brûler les ailes ! Ainsi, lorsqu’elle rencontre Miles, elle sent directement son attirance pour lui et ne va jamais s’en cacher… Tout en sachant que, dès le début, celui-ci lui affirme que les choses n’iront pas plus loin que la couette ! Bien que je trouve cet attachement rapide, je ne peux nier le fait que cette héroïne va beaucoup s’investir et va faire énormément de concessions… Sans doute trop ! En effet, j’ai trouvé qu’elle pardonnait un peu trop facilement les sautes d’humeur ou les règles de celui qu’elle aime… De son côté, Miles a tout pour séduire ces dames : il est canon, gentil, protecteur et bon amant ! Néanmoins, il garde une part de ténèbres qui le rongent et font de lui une personne renfermée, tiraillée voire agressive dès qu’on lui pose une question sur son passé. C’était un peu lourd, à force, car j’avais sans cesse l’impression de le voir rejouer la même scène dès que Tate se montrait un peu trop curieuse ! J’ai même eu la sensation qu’à cause de lui, l’histoire patinait et n’avançait presque pas…

J’ai préféré de loin les chapitres où Miles va narrer ce qu’il lui est arrivé six ans plus tôt ! Ces chapitres arrivent au compte goutte et permettent d’en apprendre plus sur la fameuse Rachel : leur rencontre, leur relation, les réactions de leur entourage et ce qui a conduit le bellâtre à ne plus ouvrir son cœur… J’ai d’ailleurs apprécié la mise en page choisie pour symboliser le bonheur, puisque l’auteure a opté pour un alignement différent du reste du texte : les phrases sont centrées et Colleen Hoover n’hésite pas à aller à la ligne pour mettre en avant certains mots. Elle utilise également la police grasse ou italique afin d’accentuer quelques dialogues ou pensées. La romance avec Rachel a été bien plus bouleversante que la principale, si bien que l’on comprend aisément la déchirure de notre héros tourmenté.

« Ugly Love » n’est pas une mauvaise romance… La preuve, cela a séduit la majorité de ses lecteurs ! Toutefois, j’ai trouvé cet ouvrage aussi simple que prévisible (un plan cul régulier où l’amour n’est pas censé s’en mêler), avec un rythme très lent voire répétitif, du sexe à foison (cela ne me dérange pas spécialement et ce sexe se justifie, car leur relation est principalement charnelle cependant, cela n’apporte pas grand-chose au scénario) ainsi que des personnages secondaires peu développés (famille de Tate, Dillon le dragueur ou encore Ian le bon ami). Cela reste une lecture divertissante si l’on cherche une histoire d’amour contemporaine avec un fond dramatique, mais je ne pense pas en garder un souvenir impérissable !

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Citations

La différence entre l’atrocité de l’amour et sa beauté, c’est que sa beauté pèse beaucoup moins. Elle vous donne l’impression de flotter. Elle vous soutient. Vous transporte.
Le beau côté de l’amour vous soulève au-dessus du reste du monde, si haut qu’on n’en voit plus la laideur, et, en le contemplant d’en haut, on se dit je suis bien heureux de me trouver au-dessus de tout ça.
Parfois le beau côté de l’amour s’en retourne à Phoenix.
Son atrocité pèse trop lourd pour retourner à Phoenix. Son atrocité ne vous transporte pas.
Elle vous fait
T
O
M
B
E
R.
Vous maintient la tête en bas.
Vous noie.
On relève la tête en se disant qu’on aimerait se trouver là-haut.
Mais ce n’est pas le cas.
L’amour atroce devient une part de vous-même.
Vous consume.
Vous fait tout haïr.
Vous fait comprendre que son beau côté n’en vaut seulement pas la peine. Loin de toute beauté, on ne risque pas de ressentir cela.
D’en ressentir l’atrocité.
Alors, on laisse tomber. On lâche tout. On ne veut plus entendre parler d’amour, beau ou atroce, parce qu’aucune forme d’amour ne vaudra jamais la peine de subir à nouveau l’amour atroce.
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L’amour, ce n’est pas toujours très joli. Parfois, on passe son temps à espérer que quelque chose arrive. En mieux, de préférence. Et voilà que, tout d’un coup, on se retrouve à la case départ, sauf qu’on a perdu son cœur au passage.

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– On vous a poignardée dans la nuque, jeune fille.
Les yeux écarquillés, je me tourne lentement vers le monsieur âgé qui se tient à côté de moi. Il appuie sur le bouton d’appel de l’ascenseur et désigne mon cou en souriant.
– Votre tache de naissance.
Instinctivement, je pose la main sur la marque de la taille d’une pièce de dix cents, juste en dessous de mon oreille.
– Mon grand-père disait, continue-t-il, que l’emplacement d’une tache de naissance raconte l’histoire d’un combat perdu. On dirait que vous avez reçu un coup de couteau dans le cou. La mort a dû être instantanée.
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– Je m’en vais . Je voulais te dire au revoir.
Il ne réagit pas immédiatement, ni physiquement ni même verbalement. Je parviens enfin à lever les yeux vers les siens. En découvrant son regard stoïque, j’ai envie de reculer mais j’ai peur de trébucher sur mon cœur.
Je ne veux pas que Miles me voie tomber.
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Ma note

3,5/5

14 réflexions au sujet de « « Ugly love » de Colleen Hoover »

  1. Pas trop tentée 😏 ce n’est pas pour moi mais j’aime bien quand-même être inspirée par quelque chose. Le titre, la couverture, quelque chose quoi ! ta note n’est pas mal pourtant…

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