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« La vie à portée de main » de Katherine Center

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « La vie à portée de main »
Auteur : Katherine Center
Genre : Littérature contemporaine / Romance / Feel-Good
Éditeur : Milady

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résumé du livre

Depuis la mort de son mari, Libby vit chez sa mère, une femme autoritaire qui passe son temps à critiquer tout ce qui l’entoure. Quand elle reçoit la lettre de sa tante Jean, Libby entrevoit enfin une issue de secours : un boulot et un toit dans une ferme au fin fond du Texas. Elle saute sur l’occasion et prend la route avec ses deux enfants, dans son minivan plein à craquer. Ce qu’elle découvre sur place dépasse toutes ses espérances. Bien sûr, il y a la joie simple de vivre à la campagne, mais il y a aussi un fermier bourru, sans doute agréable à regarder sous son épaisse barbe, et sa tante excentrique, persuadée de pouvoir dialoguer avec l’au-delà, qui lui réserve bien des surprises. Libby a peut-être enfin trouvé la vie à laquelle elle aspirait depuis toujours.

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Ma critique

couv29947105Après avoir beaucoup apprécié « La Vie rêvée de Margaret », j’avais réellement hâte de découvrir la nouvelle publication de l’auteure ! Une fois encore, cette dernière met en scène des personnages cabossés par la vie qui ne demandent qu’à aller mieux, à se découvrir réellement et à trouver des personnes sur qui compte au quotidien. C’est le cas de Libby, mère de deux enfants (Abby et Théodore), qui a perdu son mari il y a trois ans. La jeune femme n’a pas encore surmonté l’étape du deuil et ne tient debout que grâce à ses bambins pour qui elle se dévoue corps et âme. Je reconnais avoir fait preuve d’empathie pour elle car, malgré ses peines, elle ne baisse pas les bras ! Pourtant, en début de roman, elle n’est pas très bien entourée… En effet, sa mère va se montrer particulièrement affreuse avec elle : elle va la dénigrer, la juger, ne pas l’encourager et passer son temps à critiquer tous ceux qui l’entourent, en particulier sa sœur, Jean, qu’elle insulte copieusement. Pourtant, c’est à cette « tante Jean » que Libby devra son salut, puisque celle-ci va lui proposer le gîte, le couvert et de l’argent pour l’aider à la ferme. Étant donné le climat médiocre dans lequel elle vit, l’héroïne n’hésite pas un seul instant et part pour la campagne. Exit les écrans ou les objets de haute technologue ! Comme on s’y attend, Libby va apprendre la valeur du travail manuel, les longues journées à s’occuper des animaux ou des cultures ainsi que le plaisir des choses simples. Mais elle va surtout découvrir Jean, un brin de femme avec du caractère, gentille, excentrique, écologique, ouverte, attentive et franche. C’est un personnage que j’ai appris à apprécier progressivement, notamment une fois que l’on arrive au dernier tiers du livre…

Sur le chemin de la résilience, la mère de famille va surtout croiser James O’Connor, le gérant de la ferme de sa tante. Ce dernier est une sorte de gros ours bourru, secret, patient, doué avec les enfants et avec le cœur sur la main. Son physique atypique d’homme barbu de la tête aux pieds, a directement interpellé l’héroïne qui va se rapprocher de lui petit à petit… Nul doute que vous ayez compris ce qu’il va suivre et c’est ce qui est dommage : hormis la révélation de Jean, cet ouvrage est cousu de fil blanc ! On s’attend à tout et on anticipe facilement certaines scènes… Certes, c’est un roman positif qui fait du bien cependant, j’ai largement préféré « La Vie rêvée de Margaret » que ce soit pour le personnage principal, la romance et, surtout, pour le développement psychologique ! En effet, j’ai eu l’impression que ce point était très peu creusé, ce qui m’a gênée. C’est à peine si l’on développe les tourments de Libby à propos de son mari… On va surtout se concentrer sur le présent : sur la situation de sa petite Abby à l’école, sur sa relation naissante avec O’Connor qui a lui-même ses démons et sur sa vie à la ferme. Je n’ai pas eu l’impression d’une réelle évolution. L’autre ouvrage de Katherine Center avait beaucoup axé le récit sur la psychologie de son héroïne, je pensais donc qu’il en serait de même ici ! Hélas, ce fut peu le cas… À cela, s’ajoute un sacré manque d’action ou de révélations. Le rythme est très calme et les personnages assez bavards, ce qui m’a parfois ennuyée. Il faudra attendre environ 250 pages (sur 370 !) pour qu’il se passe enfin quelque chose à mes yeux !

En soit, le livre n’est pas mauvais. Je suis même certaine qu’il saura trouver son public ! Si vous cherchez un titre feel-good simple où vous avez besoin de ne pas vous creuser la tête, alors « La Vie à portée de Main » pourrait vous convenir. Mais, pour ma part, j’ai lu plusieurs titres appartenant à ce genre littéraire en septembre/octobre et ils étaient bien plus touchants ou développés que celui-ci. Ma déception vient également du fait que j’avais vraiment adoré la précédente publication de l’auteure. J’espérais sincèrement accrocher autant cette fois-ci… Tant pis ! Je remercie de nouveau les éditions Milady pour cet envoi.

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Citations

Je tenais le coup la journée en me concentrant sur les menus détails : les paniers-repas, les feuilles de permission, les listes de courses, les factures à payer. Avoir une vue d’ensemble ne m’intéressait pas. Je gardais la tête baissée et les yeux rivés uniquement sur ce qui se présentait devant moi. Tout le reste m’étourdissait. J’étais en vie, même si je n’appelais pas ça vivre.
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D’habitude, le moment du coucher dans nos vies était un long supplice. Je ne compte plus les heures passées à les supplier d’aller se coucher tandis qu’ils sortaient encore et encore, demandant de l’eau et des bâtonnets de fromage et des massages du dos. Tank réclamait souvent un dernier bisou et alors, quand je me penchais, il refermait ses bras autour de mon cou dans une « prison d’amour » jusqu’à ce que je me débatte littéralement pour me libérer.

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Elle alla à la fenêtre de la cuisine et du doigt me désigna quelque chose dehors. Je suivis son regard et vis l’homme le plus hirsute sur lequel j’aie jamais posé les yeux. Hirsute genre Muppet Show. Homme des cavernes. Bigfoot. Sa tête à fourrure semblait dominer le reste de son corps, et même son jean et ses bottes de travail paraissaient hirsutes. Quand il se retourna et que je vis son visage, ce n’était que du poil aussi. En dehors d’une paire d’yeux bleus et d’une bande verticale de nez, sa barbe avait colonisé sa figure.

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Ma note

2,5/5

12 réflexions au sujet de « « La vie à portée de main » de Katherine Center »

  1. Le roman l’air de posséder des personnages attachants bien que leur psychologie aurait mérité d’être plus développée, mais j’avoue que le rythme ne me fait pas rêver. Je passe donc, mais je retiens La Vie rêvée de Margaret dans ma wish list 🙂

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