Romances·Romans policiers / Thriller

« Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? » d’Avery Flynn

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? »
Auteur : Avery Flynn
Genre : Romance / Littérature contemporaine / Polar
Éditeur : Harlequin

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résumé du livre

Selon l’expression consacrée, Gina est ce qu’on appelle une « crevette » : chez elle, tout est bon… sauf la tête. Car, si la nature lui a offert un corps à faire fantasmer Cara Delevingne, son visage, lui, ne correspond pas vraiment aux normes habituelles de la beauté. Après une adolescence difficile, Gina s’est endurcie et a appris à assumer son physique. Enfin ça, c’est ce qu’elle croyait jusqu’à ce qu’un jeu l’oblige à embrasser Ford, un policier ultra-sexy et visiblement sous son charme, lors d’une fête de mariage. Aussitôt, les complexes reviennent en force, et elle se demande ce qu’un mec comme Ford peut bien trouver à une fille comme elle…

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Ma critique

Malgré les avis globalement positifs pour ce titre, je suis ressortie déçue par cette romance cousue de fil blanc et très stéréotypée. En effet, bien que le tandem principal soit assez sympathique, le scénario ne s’est pas révélé à la hauteur de mes attentes. « Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? » revisite l’idée de Roméo et Juliette en version plus moderne : l’un est flic et l’autre appartient à une famille de ripoux. Personne n’aurait pu les imaginer ensemble, d’autant plus qu’ils s’opposent physiquement ! Ford est un « beau gosse » parfait, réglo, travailleur, gentil et capable de voir au-delà des apparences, tandis que Gina/Regina a un corps à se damner, mais un nez énorme qui fait oublier tous ses atouts tant il est disgracieux. 9782280419628Tel Cyrano de Bergerac, tout le monde ne voit que son organe de l’olfaction au point de se moquer d’elle, de la rabaisser ou de lui faire des coups tordus ! Pourtant, Gina a énormément de qualités, à commencer par une belle personnalité… Suite à ces plaisanteries incessantes, elle en est venue à douter d’elle et à imaginer qu’elle ne trouvera jamais personne à son pied. Malgré cela, dès leur première rencontre, Ford et la jeune femme vont éprouver une immense attirance, qui va se révéler explosive au fil des chapitres…

L’histoire d’amour est assez simple et se base sur des relations charnelles pendant les trois-quarts du roman. Il y a donc beaucoup de sexe, tandis que le langage va se révéler parfois vulgaire (ex : baiser, cul, tellement bonne putain, etc.). Je dois reconnaître ne pas être très fan de tout cela : les scènes sous la couette n’apportent pas grand-chose, tout comme le langage familier. C’est surtout le dernier point qui me chagrine… Que le sexe soit assez présent ne me dérange pas plus que cela, mais on peut très bien décrire les choses sans utiliser des mots salaces. Un autre élément m’a dérangée : la base de leur relation. En effet, le supérieur de Ford va ordonner à ce dernier de se rapprocher de Gina pour avoir des informations sur Rocco et Paul, ses deux frères criminels. Il espère ainsi démanteler un réseau qui sévit depuis longtemps. Le policier va accepter et, malgré le mensonge, va réaliser petit à petit que ses sentiments pour la demoiselle sont sincères ! Hélas, comment le lui avouer sans tout perdre ? C’est vraiment le type d’intrigue qui me fait lever les yeux au ciel, puisque l’on sait d’avance que la vérité va éclater au grand jour et que le bellâtre va tout faire pour reconquérir l’élue de son cœur… Et je ne parle même pas de la façon dont cela sera fait ou du dénouement qui m’a fait maugréer le mot « cliché » en refermant mon livre ! Quel dommage !

Mes regrets viennent également du fait que l’ambiance polar n’est pas spécialement développée. Le début était pourtant prometteur : Gina avait trouvé un cadavre dans la maison qu’elle retapait. Les policiers ont donc enquêté pour tenter de savoir qui était le défunt, dans quelles circonstances il était décédé et si l’héroïne ne craignait pas pour sa vie. Il y avait donc une petite tension ! Malheureusement, cette affaire a rapidement été résolue et le scénario s’est uniquement concentré sur la romance : les échanges du tandem, leurs coucheries, leurs doutes, l’évolution de leur amour et les scènes de crise. J’ai trouvé regrettable que l’enquête ne soit qu’un prétexte, car cela aurait ajouté une pointe de piquant à l’ouvrage. Au lieu de ça, on est resté sur un fil conducteur linaire et classique. Les deux frères mafieux auraient également pu être davantage exploités, car ils m’ont paru intéressants et loin d’être aussi stéréotypés que l’histoire ne voulait le faire croire au départ. J’espère que les autres tomes prévus par l’auteure, qui mettent en scène des membres de la famille de Ford à la manière des sagas du genre Bit-Lit, sauront mettre en avant ces personnages à fort potentiel ! En attendant, je reste déçue par cette lecture ! Néanmoins, je rappelle que « Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? » a déjà séduit plusieurs lecteurs adeptes de new romance. Mieux vaut donc se forger son propre avis. Merci tout de même à Babelio et aux éditions Harlequin pour la découverte.

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babelionewlogo        logo harlequin

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Citations

La vie est trop folle pour suivre les règles tout le temps, répliqua-t-elle. Parfois, il faut s’adapter et être flexible.
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Ça pourrait être chouette d’avoir quelqu’un avec qui partager le quotidien, c’est vrai, mais elle n’en avait pas besoin. Elle était très heureuse comme ça.
– Non, effectivement, renchérit Lucy en hochant la tête. Mais un homme, ça te réchauffe les pieds la nuit.
– Je peux enfiler des chaussettes, rétorqua-t-elle.
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Le monde est visuel. Les gens se jugent sur leur apparence, leur couleur de peau, leur âge, leurs handicaps et leur beauté durant les quelques secondes qui suivent chaque rencontre. Tu sais bien que c’est vrai. Tout un tas d’études prouvent que les gens beaux ont plus d’opportunités que ceux qui ont un physique moyen – ou en-dessous de la moyenne.
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Il l’embrassa comme un homme qui croyait que, s’il le faisait bien, elle oublierait les horribles surnoms dont on l’avait affublée toute sa vie et ne se rappellerait pas qu’on avait fait croire qu’aucun homme ne voudrait jamais d’elle.
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Ma note

2/5

14 réflexions au sujet de « « Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ? » d’Avery Flynn »

  1. Oula, dommage pour toi mais c’est compréhensible, moi aussi j’aurai levé les yeux au ciel à cause des stéréotypes et de la blancheur du fil blanc plus que blanc. Si la Romance n’allait pas et que le côté polar n’était pas très développé, j’imagine bien ta déception.

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  2. Scènes de sexe qui n’apportent rien + vocabulaire salace, pour moi c’est égal à « je passe mon chemin ». Comme toi, je n’ai rien contre les scènes sous la couette dans un livre mais il faut que ça apporte quelque chose au récit… Et je suis une grande fan de rap donc le vocabulaire salace me fait pas peur en soi, je l’entend tous les jours dans ma playlist, mais quand je lis un livre j’attends une plume un minimum agréable… Bref, je comprends que ce livre ne t’ait pas conquise !

    Aimé par 1 personne

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