Romances

« Les crevettes ont le cœur dans la tête » de Marion Michau

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Les crevettes ont le cœur dans la tête »
Auteur : Marion Michau
Genre : Comédie romantique / Littérature contemporaine / Chik Lit
Éditeur : J’ai Lu

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résumé du livre

Je m’appelle Marion, je fais 1m70 (en talons) et 52 kilos (en rêve). Je suis née en 1980 – une année détestable pour le bordeaux et franchement pas terrible pour Joe Dassin qui est mort pendant les grandes vacances – et je suis célibataire, mais ça, vous oubliez, ça ne devrait pas durer : je suis enfin décidée à trouver l’homme de ma vie… seulement les mecs bien, c’est pas comme les métros, il n’en passe pas toutes les quatre minutes.

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Ma critique

Wow ! Il y avait longtemps que je n’avais pas lu un roman aussi peu pour moi ! Pourtant, le résumé était accrocheur : une héroïne trentenaire avec un brin d’humour, une comparaison avec Bridget Jones et l’idée de comédie romantique qui semblait parfaite pour se détendre ce week-end ! J’avais acquis cet ouvrage lors d’une opération deux titres achetés, le troisième offert. Or, j’aurais bien fait de m’abstenir et de prendre autre chose !couv44346507 C’est assez rare mais, pour une fois, je ne trouve pas beaucoup d’éléments positifs à mettre en avant… J’essaye toujours d’être assez objective néanmoins, « Les crevettes ont le cœur dans la tête » m’a ennuyée et irritée. J’ai d’ailleurs sauté plus d’une page en me demandant s’il allait enfin se passer quelque chose ou si j’allais finir par être touchée à un moment ou à un autre. J’ai tenu environ deux cent pages, puis j’ai lu en diagonale pour ne pas abandonner sans connaître la fin.

Hélas, je ne suis pas parvenue à rentrer dans le récit ni à m’attacher à la pimpante Marion. Cette dernière s’est révélée trop déjantée, débridée, franche, superficielle, égoïste et lourde. Si j’adhérais à ses réflexions rigolotes et parfois justes en début de roman, j’ai rapidement déchanté. À trop insister avec la carte de l’humour et les remarques loufoques sur les Hommes, je me suis fatiguée. Il aurait fallu mieux doser… La narratrice a donc fini par m’avoir à l’usure, en particulier avec son quotidien dans lequel je ne me suis pas retrouvée. En effet, la jeune femme a une vie assez mouvementée qui est déterminée par ses « crush » comme le beau Solal, un comédien rencontré lors d’un voyage à Arles, ou encore le sexy Adrien qu’elle a rencontré à un mariage. Lorsqu’elle n’est pas occupée à fantasmer sur ces deux individus, Marion s’envoie en l’air. N’importe qui ferait l’affaire et, au pire, un peu d’alcool suffira à faire passer la pilule. Une quinzaine de prétendants (si ce n’est plus) auront le loisir de profiter des cuisses de la belle qui ne se gênera pas pour juger leur performance, leur physique ou leur personnalité. C’est qu’elle cherche l’Homme parfait, voyez-vous ! Elle a donc bien le droit de juger ses conquêtes, même en mettant l’accent sur leur petit attribut sous la ceinture, pour affiner ses critères lorsqu’elle sera face au prince charmant ! Et gare à ceux avec qui elle a eu une aventure et qui ne sont plus avec elle, voire qui vont se marier : elle ne supporte pas leur bonheur et le fera bien comprendre !

Hormis la recherche de l’Amour, point d’intrigue à l’horizon. On se contentera d’un journal intime rébarbatif où la narratrice couche son quotidien ainsi que ses anecdotes sur l’amitié, le sexe, les fêtes, le célibat et la vie en général. C’est du déjà lu et il y a bien mieux dans le genre. Le tout est assez décousu, ce qui permet au moins de faire des pauses dans sa lecture quand on le désire. Un langage abordable, simple, souvent familier voire vulgaire et cru vous accompagnera au fil des pages… J’ai parfois eu l’impression d’être face à une adolescente idéaliste plutôt qu’à une trentenaire. Pour ma part, je referme cette comédie romantique avec une immense déception et une grande lassitude. Bien que je ne le recommande pas, je compte déposer ce titre dans une boîte à livres en espérant que quelqu’un l’apprécie plus que moi.

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Citations

Il faut savoir que j’ai deux-trois principes dans la vie, mais aucune conviction.
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J’avais envie de lui dire : arrête de sourire Boris, c’est tellement choquant qu’on dirait de l’art contemporain.
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Le lendemain, j’ai déjeuné avec mes louves. Elles ont toutes défendu le bonhomme et son sexe de poche, même Babeth :
– C’est pas l’outil qui compte. C’est l’artisan. Tout le monde sait ça !
Mouais, filez un couteau à beurre à un tailleur de pierre et commandez-lui une statue de Priape, vous allez voir le résultat…

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Entre quinze et trente-cinq ans, [une fille] s’amuse à se faire peur avec des bad boys. Pourquoi elle se priverait ? Elle va finir avec un prince charmant de toute façon ! Et puis un jour (froncement de sourcils), elle surprend le mec de sa meilleure amie en train de coucher avec une autre le soir de leur mariage… Elle se met à douter : c’est sûr-sûr cette histoire de prince charmant ? Elle relit le contrat, rien là-dessus ! Elle réalise donc qu’elle peut physiquement faire sa vie avec un connard. En général, c’est là qu’elle commence à remarquer le-mec-sympa. Il est marrant, fidèle, fiable : il ferait un bon père.
Voilà qui m’amène à la deuxième étape de cette bouleversante démonstration : après trente-cinq ans, une fille arrête de tuer le père pour en chercher un pour ses enfants, du coup fatalement, ses critères évoluent. C’est sexy un producteur queutard qui ne rappelle jamais, mais ça change moins bien les couches que le-mec-sympa, c’est prouvé.
Et le bad boy vieillit mal. A force d’emmerder tout le monde, il n’a rien fait de sa vie (sans compter qu’il a pris du bide), alors que, pendant ce temps, le-mec-sympa, lui, est passé associé dans son cabinet d’avocats.

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Ma note

1/5

12 réflexions au sujet de « « Les crevettes ont le cœur dans la tête » de Marion Michau »

  1. Bravo d’être allée jusqu’au bout quand même parce que l’héroïne a l’air franchement imbuvable et imbue d’elle-même… Même si tu n’as pas aimé, tu restes assez posée dans ton avis pour que certains lecteurs puissent peut-être trouver, dans les éléments que tu n’as pas appréciés, des points qui leur donneront envie de tenter l’aventure…

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  2. Oulaaaa grosse déception oui ça se sent mais tu restes modérée comme d’habitude. La comédie romantique n’est pas mon genre donc je n’étais pas tenté mais la description de l’héroïne m’a fait froncer du nez. Dommage que tu aies eu une telle déception

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