Un avis de Saiwhisper
Titre : « Du vent dans la tête »
Auteurs : Marjolaine Nadal et Marianne Pasquet
Genre : Roman jeunesse
Éditeur : Voce Verso Editions
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Parfois les matins sont trop gris. Ma tête est trop lourde. Mes idées sont trop emmêlées. Alors, je mets mes baskets et je file, là-haut, au plus haut de la montagne. Là où le vent souffle sur les nuages et éclaircit les brouillards. Là où le vent me rend ma légèreté.
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Voilà un adorable petit roman sur les émotions écrit à quatre mains. On a là une jolie première lecture servie avec une plume délicate, onirique et accessible. Le tout est accompagné de dessins mignons avec des teintes jaunes et bleues ! L’histoire tourne autour d’une fillette qui, régulièrement lorsqu’elle ne se sent pas bien, va se promener. En renouant le contact avec la nature, elle redevient peu à peu elle-même… Mais ce qui lui retire toutes les pensées négatives, c’est surtout une ascension en haut d’une montagne, où elle se met à crier pour expulser son mal-être. J’ai apprécié cette idée de nature comme source de plaisir et de détente. Il est vrai qu’il faut parfois bouger, ressentir le calme d’un jardin ou la beauté des arbres en forêt ! Toutes ces odeurs et ce contact avec la verdure est vivifiant ! Et quoi de mieux pour nos petites têtes blondes de se dégourdir les jambes en hurlant de joie, extériorisant leurs sentiments et en jouant avec ce qui les entoure ?
La thématique de l’émotion est mise en avant par l’intermédiaire d’un sac à vent. Il s’agit d’un récipient que l’on conçoit soi-même dans lequel on va déposer « les bisous de l’air ». Quand on n’est pas bien, on ouvre ce sac et on reçoit des pensées positives, les bises du vent. Petit grigri d’amour et de tendresse, cet objet sert en quelque sorte de doudou. Il est assez proche des « boîtes à colère/cauchemars » que certaines familles utilisent pour rassurer les enfants. L’idée est bonne, puisque le concept est déjà utilisé… Les auteures en ont d’ailleurs conscience et vont proposer aux lecteurs une fiche technique avec patrons et explications pour fabriquer eux-mêmes leur sac. Bref, une lecture à la fois douce et ludique !
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(Livre lu dans le cadre du concours MoseL’Lire.
N’hésitez pas à cliquer sur la bannière !)
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Je me sens comme une sardine trop serrée dans sa boîte, comme un pull en laine passé à la machine ou une tomate oubliée au soleil.
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Tchahio ! Tchahio !
Je crie ces mots presque magiques dans le vent. Ils viennent des plus hautes montagnes de la terre. Là-bas, dans l’Himalaya, quand on arrive au sommet du chemin, au passage du col, on les crie fort, plein d’énergie, pour exprimer sa joie d’être en haut du monde, pour lancer ses prières aux vents, ses souhaits aux nuages, ses peines aux oiseaux…
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Aujourd’hui, un nuage gris s’est faufilé derrière mes paupières. Sans rien toucher, un petit vent intérieur a soufflé, doucement, et le nuage est parti. C’est drôle, mon sac est pourtant resté bien fermé, je ne l’ai pas touché. Comme par magie, la grisaille a filé, s’est envolée. Je respire calmement la vie.
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♥♥♥ 3/5
Quelle merveilleuse idée que celle de dire à nos enfants, à travers une lecture, que le meilleur des anxiolityque est la nature !
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Je trouve aussi, car c’est tellement vrai !
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Il n’est jamais trop tôt pour partager l’amour de la nature et faire comprendre à quel point elle peut être vivifiante 🙂 Quant au sac à vent que je ne connaissais pas, je suis sous le charme de l’idée qui ne manque pas de poésie….
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Entièrement d’accord avec toi pour la nature ou la poésie de ces sacs de vent. ❤
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