Science Fiction

« Le réveil » (Outsphere T2) de Guy-Roger Duvert

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Le réveil » (Outsphere T2)
Auteur : Guy-Roger Duvert
Genre : Science-Fiction
Éditeur : Auto-édition

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résumé du livre

La colonie, dernier vestige de l’humanité échoué sur la planète Eden, tente de se reconstruire après sa guerre civile, mais les dégâts matériels sont conséquents. Par ailleurs, un conflit avec les tribus primitives voisines semble de plus en plus inévitable. Alors que militaires et politiciens opposent deux visions, l’une pacifiste et l’autre belliqueuse, les scientifiques, devenus archéologues sur cette exoplanète, se concentrent eux sur le passé d’Eden, qui leur réserve encore de nombreuses surprises. Les survivants atlantes, bien que réduits numériquement, s’intègrent au reste de la communauté, prenant progressivement des rôles de plus en plus importants. Dans le même temps, les colons s’étendent géographiquement, de nouveaux comptoirs apparaissant ici et là. Mais s’agit-il du développement d’une nouvelle civilisation, ou bien du chant du cygne de la nôtre ?
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Ma critique

Voici une critique qu’il m’a été difficile à rédiger car, si je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire, je ne peux pas dire que la suite d’Outsphere soit mauvaise. Bien au contraire ! Mon appréciation générale a malheureusement été parasitée par un énorme sentiment de confusion. Hélas, j’ai toujours du mal dès que l’on dépasse la dizaine de protagonistes à suivre : je me perds dans les noms, dans leur rôle/métier, dans leurs intentions et dans les liens qu’ils tissent. Ici, on est quand même à une vingtaine d’individus ! couv38074676L’auteur a néanmoins été très efficace en proposant une liste de personnages très complète cependant, je passais mon temps à m’y référer. Or, les changements de narrateurs sont nombreux : on passe de l’un à l’autre et, parfois, on peut changer trois fois de point de vue sur une page ! Je n’avais donc pas le temps de m’habituer à un protagoniste en particulier. Dans le premier opus, on fait connaissance des Atlantes, des Humains ayant quitté la Terre soixante ans après les colons de l’Arche. Leur nom est particulier, puisqu’ils sont nommés par un matricule avec une lettre liée à leur fonction (militaire ou scientifique) ainsi que des chiffres. On a donc, par exemple, M0126, M1500, M1645, S2113, etc. Je ne vais pas vous mentir : je ne savais JAMAIS qui était qui. Pour eux, j’allais systématiquement me référer à la liste. Ces allers-retours au début d’ouvrage m’ont clairement épuisée et m’ont empêchée de savourer ce que je lisais. Et c’est là qu’a commencé le cercle vicieux : face au manque d’immersion, je lisais ponctuellement, étalant mes sessions lecture sur plusieurs journées. C’était une erreur car, systématiquement, je devais me remettre dans l’histoire et c’était très difficile. Ainsi, si vous en avez l’occasion, allouez-vous de longs moments de lecture afin de bien vous mettre dans l’ambiance et de vous habituer aux protagonistes. Je regrette de ne pas avoir pu faire cela, car mon enthousiasme est allé decrescendo, alors que les éléments découverts ainsi que l’action étaient bons.

Cette suite va offrir son lot de surprises ! En effet, les différentes équipes vont faire énormément de recherches sur cette nouvelle planète et sur les êtres y résidant. On va alors en savoir plus sur des créatures comme les Raies Manta géantes, la flore ou encore les Edeniens. Leur nature a d’ailleurs été étonnante ! Je ne m’y attendais pas. Le résultat des études de Fergusson m’ont stupéfaite. Certains Atlantes m’ont également ébahie, notamment M1500 qui va développer un talent immense et redoutable. En plus des découvertes incroyables, le récit va de nouveau se révéler riche en action. L’heure est au conflit ! Ainsi, si le début du roman met en avant la coopération de chacun, l’intégration d’une poignée d’individus comme les prisonniers et la survie des colons, les tensions commencent rapidement à arriver. S’enchaînent alors complots, secrets et mystères. Malheureusement pour nos héros, les Edeniens vont se montrer plus agressifs que jamais en déclenchant une guerre sans merci ! J’ai beaucoup aimé ces phases de bataille.

Grâce à un rythme constant, le récit est assez bien construit. Il aborde toujours plus des réflexions d’ordre moral, éthique, philosophique et humain. Si vous aimez la science fiction mettant en avant l’exploration d’une planète inconnue et agressive, alors vous devriez aimer embarquer sur l’Eden. Je regrette vraiment le fait de ne pas m’être attachée et d’avoir été totalement perdue avec les colons, car cette suite a de très bons atouts entre ses pages ! Je suis d’ailleurs certaine que s’il y avait une adaptation cinématographique, cela passerait très bien à l’écran ! En outre, l’épilogue apporte son lot de surprise et de questions. Je pense néanmoins m’arrêter là avec cette saga en raison des personnages. Bien que l’atmosphère soit différente, j’ai nettement préféré « Backup », un one-shot de Guy-Roger Duvert, car la personnalité des héros avait mieux réussi à me captiver. Merci encore à l’auteur pour ces découvertes.

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Citations

Il était cependant intéressant de noter que M0126 avait finalement fréquenté suffisamment les Anciens pour apprendre les finesses du mensonge et de la dissimulation. Mais après tout, c’était pour le bien commun. Et cela ne faisait-il pas de lui un être humain comme tout le monde ?

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N’importe qui serait mort sur Eden une fois abandonné par les siens. N’importe qui n’aurait jamais réussi à retrouver son chemin sur une planète inconnue. N’importe qui n’aurait pas réussi à échapper à une espèce dont il ignorait tout. N’importe qui n’aurait pas réussi à apprivoiser un environnement hostile. Il n’était pas n’importe qui. C’était un survivant. Et un survivant est quelqu’un qui s’adapte. Un survivant est quelqu’un qui apprend. Un survivant sait subir. Un survivant sait endurer. Un survivant sait attendre. Il sait attendre son heure.

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Olsen se tint droit, tendit son bras, visa, et attendit. Il ne ressentait pas de stress. Au contraire, il était dans son élément naturel. L’action, le risque, la mort. Ni peur, ni colère, ni joie. Juste une machine à survivre parfaitement huilée.

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Ma note

2/5

 

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