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« Tu as promis que tu vivrais pour moi » de Carène Ponte

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Tu as promis que tu vivrais pour moi »
Auteur : Carène Ponte
Genre : Littérature contemporaine
Éditeur : Pocket

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résumé du livre

Quand on a trente ans, on n’est jamais préparé à perdre sa meilleure amie. C’est pourtant le drame que Molly doit affronter quand Marie est emportée par la maladie en quelques mois à peine. Juste avant de mourir, celle-ci demande à Molly de lui faire une promesse : vivre sa vie pleinement, pour elles deux. Elle y tient, alors Molly accepte. Mais par où commencer ? Lâcher son travail de serveuse ? Rompre avec Germain, l’homme avec lequel elle vit ? Certes, il est comptable et porte des chaussons, mais il est gentil.
Lorsque Molly reçoit quelques jours après l’enterrement un mystérieux paquet contenant douze lettres de Marie, elle comprend que celle qui lui manque tant n’avait pas l’intention de se contenter de paroles en l’air et que son engagement va l’entraîner bien plus loin que ce qu’elle imaginait… 

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Ma critique

Qu’il était sympathique ce roman feel good ! Pour l’instant, je crois que c’est mon favori de l’auteure, avec « D’ici là, porte-toi bien ». Au cours de ma lecture, j’ai souri, j’ai gloussé et j’ai été touchée par certains personnages. C’est donc, presque un sans-faute ! Pour que je sois complètement comblée, il aurait fallu un happy-end un peu moins total… Mais avec ce genre littéraire, il est difficile d’y échapper ! Il aurait également été préférable d’y trouver moins de facilités (ex : faire en sorte que l’héroïne mette un peu plus de temps à se relever !).

Pour son second roman, Carène Ponte aborde la thématique du deuil : Marie, l’amie de Molly, est morte d’un cancer à ses trente ans. Derrière elle, elle laisse une famille en larmes et, surtout, une héroïne au bout du rouleau qui ne sait plus trop où elle en est. Il faut dire que, sur son lit de mort, Marie a pointé du doigt les problèmes de la jeune serveuse. Cette dernière a oublié ses rêves de danseuse et sort avec un homme trop gentil qui ne la fait pas vibrer, voire qui l’enferme dans un train-train quotidien ennuyeux. Molly va finalement décider de changer radicalement de vie grâce aux lettres de sa défunte amie qui, à la manière de l’œuvre « PS. I Love you », va lui imposer des actions au fil des mois. Le clin d’œil au livre/film étant voulu, j’ai apprécié cette inspiration ! D’ailleurs, l’auteure en joue volontairement et a proposé plusieurs gages intéressants ou amusants. J’ai par exemple ri avec la session lecture en duo, car j’imaginais aisément la scène… Le désir de connaître les défis imposés par Marie vont donner envie au lecteur de tourner les pages et vont dynamiser le récit. Pour ma part, je n’ai ressenti aucun ennui.

Sur le chemin de la résilience, la belle Parisienne va peu à peu faire son nid et va commencer à tisser des liens à Grenoble. J’ai tout simplement adoré la palette de Grenoblois ! Parmi mes préférés, on notera la pétillante Nadège, l’adorable petite Lou, son père John au comportement très taquin, la touchante petite Alice ou encore le jeune Gabriel. Ce dernier m’a fait penser à Billy Elliott, car c’est un garçon doué pour la danse, qui va devoir faire fi des racontars, des réactions paternelles ou encore de la sexualisation du sport. Je trouve cela important d’aborder de tels sujets à travers des intrigues secondaires… Tout comme j’ai apprécié le fait que l’on touche à la pression parentale dans le monde sportif ! L’auteure a su proposer une histoire d’amitié et d’amour qui ne se concentre pas uniquement sur son héroïne : son entourage est également très important ! Or, cela concerne les habitants de Grenoble et ses contacts à Paris (ses parents, la famille de Marie ou encore son amie Viviane). J’ai autant accroché avec les personnages secondaires que la narratrice. C’est, pour moi, l’une des forces de cet ouvrage.

Les aventures de Molly furent comme son thé parfumé : à savourer au compte-goutte et n’en déplaise à certains ! Si vous cherchez un livre sans prétention qui aborde avec sensibilité, légèreté et humour la phase du deuil, vous devriez apprécier ce titre. D’autant plus que, à ma grande surprise, on n’est pas dans le pathos. On ressent très bien la peine de Molly dans la première partie, puis on se plaît à la suivre sur la route du bien-être. Vous l’aurez compris : c’est une lecture « doudou » positive avec certes, quelques défauts, mais qui fait du bien sur le moment. C’est tout ce que j’en attendais !

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Citations

Qui te dit que j’ai envie de faire mon deuil, hein ? Faire son deuil, c’est comme oublier. Et moi je n’ai pas envie d’oublier. Je n’ai pas envie de ne plus penser à elle.

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C’est dur de la voir comme ça et de se sentir impuissant. Jamais une mère ne devrait voir mourir son enfant.

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L’alcool aidant, nous rions comme deux folles, sans aucun doute émoustillées par toute cette sensualité étalée sur papier.
Nous sommes interrompu vers 23h par plusieurs coups frappés à la porte.
– Tu crois que ce sont deux mecs venus pour nous faire vivre une nuit de sexe mémorable ? me demande Nadège en riant.
– Je n’en sais rien, mais avec toutes ces lectures je suis chaude comme une poêle qui attend sa pâte à crêpes. Je serai même capable de dire oui à un trois-minutes-chaussettes-incluses.

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Le temps est un allié. Et le quotidien, une belle béquille sur laquelle s’appuyer.

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Ma note

4,5/5

6 réflexions au sujet de « « Tu as promis que tu vivrais pour moi » de Carène Ponte »

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