Un avis de Saiwhisper
Titre : « Le dernier message »
Auteur : Nicolas Beuglet
Genre : Polar / Thriller
Éditeur : Xo Éditions
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Voulez-vous vraiment connaître la vérité ? Le dernier message pourrait vous plonger dans des abysses d’angoisse et de folie… Île d’Iona, à l’ouest de l’Ecosse. des plaines d’herbes brunes parsemées de roches noires. Et au bout du » Chemin des morts « , la silhouette grise du monastère. Derrière ces murs suppliciés par le vent, un pensionnaire vient d’être retrouvé assassiné. Son corps mutilé de la plus étrange des façons. C’est l’inspectrice écossaise Grace Campbell qui est chargée de l’enquête. Après un an de mise à l’écart, elle joue sa carrière, elle le sait.
Sous une pluie battante, Grace pousse la lourde porte du monastère. Elle affronte les regards fuyants des cinq moines présents. De la victime, ils ne connaissent que le nom, Anton. Tous savent, en revanche, qu’il possédait un cabinet de travail secret aménagé dans les murs. Un cabinet constellé de formules savantes… Que cherchait Anton ? Pourquoi l’avoir éliminé avec une telle sauvagerie ? Alors qu’elle tente encore de retrouver confiance en elle, Grace ignore que la résolution d’une des énigmes les plus vertigineuses de l’humanité repose tout entière sur ses épaules…
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Bien que je ne les lise pas à leur sortie, je ne manque jamais la découverte des publications de Nicolas Beuglet. Jusque là, l’auteur a toujours réussi à m’embarquer dans ses polars mêlant suspense, courses contre la montre, voyages à travers le monde, héroïnes courageuses, complots et thématiques actuelles. Une fois encore, ces éléments ont su faire mouche ! Je me suis délectée de ma lecture, en particulier pendant les deux tiers du livre… Puis, le dénouement m’a fait changer d’avis… Finalement, je suis ressortie partagée !
Comme Sarah, l’héroïne de « Le cri », « Complot » et « L’île du diable », Grace est une narratrice forte, déterminée, entêtée, débrouillarde et réactive. Il fut plaisant de la suivre dans son étrange enquête débutant dans un monastère. Sous-estimée par son supérieur, la policière possède également des faiblesses : son passé ainsi que de son ancien poids… Or, malgré les moqueries d’autrui ou les jugements de valeur dévalorisants, la jeune femme va se dévouer à cette nouvelle affaire qui l’emportera aux quatre coins du globe ! Les découvertes ainsi que les rencontres qu’elle fera seront tout simplement déroutantes…
Comme toujours avec Nicolas Beuglet, le dénouement est impossible à anticiper ! Non seulement, on navigue en eaux troubles durant une bonne partie du récit, mais la fin est tout bonnement intense, sinistre, crédible, déroutante et originale ! C’est réellement l’un des points forts de l’auteur qui semble sans cesse parvenir à manipuler ses lecteurs, sans pour autant arrêter de se renouveler. Le rythme est également l’une des forces de ce nouvel écrit. Une fois encore, on va être face à une affaire inédite et sans temps morts. Si vous êtes un.e adepte des thrillers détonants, dynamiques et addictifs, alors « Le dernier message » devrait correspondre à vos goûts ! Pour ma part, j’ai tout dévoré en deux petites journées tellement c’était immersif et prenant.
L’écrivain ne propose jamais des thématiques au hasard… Le plus souvent, il s’agit de recherches ahurissantes dont on n’a pas forcément entendu parler, mais qui sont totalement déconcertantes. Le plus étonnant, c’est que ces sujets sont souvent crédibles, bien argumentés et précis. Certes, il s’agit d’une fiction, d’idées personnelles, de théories et de spéculations, mais que c’est dingue ! En plus de pousser à la réflexion, ce dernier message fait véritablement froid dans le dos pour les générations futures…
Hélas, comme expliqué plus haut, la dernière partie n’a pas su me convaincre. Ce n’est pas à cause du rythme, ni en raison de l’enquête… C’est tout simplement dû au fait que je trouvais le dénouement plutôt abracadabrantesque ! Au bout d’un moment dans ma lecture, j’ai estimé qu’il y avait un peu trop de faits improbables et illogiques. C’est dommage, car le concept ainsi que les idées étaient pertinentes ! En outre, je n’ai pas réussi à m’émouvoir du devenir de certains personnages, notamment l’une des allées de Grace. Cette dernière la connaissait à peine ! Même si les événements ont pu les rapprocher, je ne comprends pas qu’elle s’émeut autant… Ces éléments négatifs ont finalement terni mon impression générale, si bien que j’ai refermé ce livre en me disant que le début était vraiment bon, mais que l’on a débouché sur quelque chose de « trop ». Bien sûr, cela n’empêche pas le fait que la découverte de cet auteur vaille vraiment le détour, surtout avec sa première saga.
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La plupart des applications qui utilisent la « gamification » ciblent en priorité les jeunes. Elles les conditionnent dans des états d’alerte permanente, les poussent à commenter, aimer, ne pas aimer, critiquer sous une pression de la rapidité, à l’exact opposé de l’intelligence qui demande un temps de réflexion. On en fait des machines à clic dépourvues de discernement.
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Même l’air semblait retenir sa respiration, faisant planer ce silence de montagne où ne résonnent que les pas crissant dans la neige.
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Malheureusement pour lui,la mort avait commencé à emplir la pièce de cette inévitable odeur qui vous étreint la gorge et vous sature l’estomac de sa bouillie puante.
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Dans trois ans , les Occidentaux vont commencer à mourir en masse.
La cause de cette montée exponentielle de la mortalité sera d’autant plus foudroyante que son origine est ignorée de la grande majorité des Etats et des citoyens.
Il ne s’agit ni d’une maladie, ni du dérèglement climatique, ni d’une guerre.
Mais d’un fléau plus inattendu : la chute de l’intelligence humaine.
Le constat est aussi implacable que désolant.
Toutes les études depuis soixante-dix ans aboutissent à la même conclusion : le niveau de l’intelligence humaine est en décroissance.
Autrement dit, nous devenons de plus en plus stupides et ce mouvement d’abêtissement généralisé ne va pas s’arrêter.
L’information pourrait prêter à sourire si ce n’était pas le pire qui puisse arriver à l’humanité………………………………………..
…………………………………….Ceux qui ne seront pas préparés à cette hécatombe s’exposeront à une terrible crise sanitaire.
Ne possédant pas la solution pour enrayer l’épidémie de bêtise qui a déjà commencé à contaminer nos pays, nous préconisons la prévoyance en vous assurant le stockage massif de cercueils qui vous éviteront l’ingérable saturation des morgues ……………………………………..
…………………………………….. Comme toute épidémie, ce sont ceux qui l’anticipent qui la surmontent.
Et pour les retardataires, cette fois, aucune mesure de confinement ne viendra à bout d’une pandémie bien plus durable que celles que nous avons connues…
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J’adore cet auteur que je classe aux côtés de Bernard Minier et malgré ta légère déception, il me tarde de le voir sortir en poche afin de pouvoir le découvrir à mon tour 😉
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Minier est effectivement un très bon auteur (quoi que plus productif, j’ai l’impression !).
J’espère que tu apprécieras ce roman, notamment son rythme et ses idées ! Belle future lecture. 🙂
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Comme j’ai eu un peu de mal à tout appréhender dans les explications, je n’ai pas eu l’impression que c’était trop parce que pour moi, dès qu’on entre dans ce domaine, je suis perdue et tout est « trop » mais je comprends ce que tu veux dire !
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C’est vrai que le domaine est riche et complexe !^^ Tu as raison en disant que l’on se « perd » naturellement.
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Dommage pour le dénouement parce que ça semblait très prometteur !
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Tout à fait ! Hormis le dénouement, le roman est bon. Et les thématiques/révélations glaçantes… Cela fait réfléchir…
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