Un avis de Saiwhisper
Titre : « De force »
Auteur : Karine Giebel
Genre : Thriller psychologique
Éditeur : Pocket
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Le temps de l’impunité est révolu. Le temps des souffrances est venu. » Elle ne m’aimait pas. Pourtant, je suis là aujourd’hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j’ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet. Car moi, j’ai voulu l’aimer. De toutes mes forces. De force. Mais on n’aime pas ainsi. Que m’a-t-elle donné ? Un prénom, un toit et deux repas par jour. Je ne garderai rien, c’est décidé. A part le livret de famille qui me rappelle que j’ai vu le jour un 15 mai. De mère indigne. Et de père inconnu. Lorsque j’arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. Je respire longuement avant d’entrer. En allumant la lumière, je reste bouche bée. Pièce vide, tout a disparu. Il ne reste qu’un tabouret au centre de la pièce. J’essuie mes larmes, je m’approche. Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l’enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales. Deux feuilles. Écrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés. Je voulais savoir. Maintenant, je sais. Et ma douleur n’a plus aucune limite. La haine. Voilà l’héritage qu’elle me laisse.
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Pour moi, Giebel sera synonyme de vacances ! Voilà que, durant mes congés, j’enchaîne ses titres avec grand plaisir, alors que le contenu est souvent glauque, violent, dérangeant, sensible et dur. Pourtant, je dévore chaque page avec avidité, savourant la plume fluide et dynamique de l’autrice. Celle-ci me surprendra toujours, notamment avec ses personnages peu communs, complexes, fragiles et remplis de noirceur. Avec elle, on n’est jamais sur des individus manichéens qui se contentent de faire le bien ou d’agir par simple envie de vengeance. Il y a toujours plus que ça… Or, même si je ne m’attache pas forcément à ces protagonistes, je les découvre toujours avec fascination. Les anti-héros provenant de « De force » en sont le parfait exemple ! Tous ont leur part d’ombre et n’agiront pas forcément de la meilleure des façons…
Addictif, ce thriller psychologique est bien ficelé. Sans cesse, l’intrigue joue avec nos nerfs, nous choque, nous étonne, nous dégoûte et nous inquiète. Certes, ce n’est pas le meilleur de Karine Giebel toutefois, cela reste une affaire sinistre dont certains twists m’ont donné l’effet d’un coup de poing ! J’ai grandement apprécié le fait que l’on soit sur un roman choral. Cette technique m’a permis de réellement cerner le tueur/psychopathe, Luc (dont la personnalité et le passé sont réellement bien travaillés), Maude (une demoiselle qui m’a autant émue que j’ai eu envie de lui offrir des gifles), le père de famille chirurgien (qui cache bien des secrets), sa seconde épouse (qui aurait mérité un peu d’épaisseur en fin d’ouvrage !) ainsi que leur entourage. Chacun va évoluer progressivement que ce soit de concert ou en solo… Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les interactions entre tout ce petit monde ne laisse pas indifférent.
Je pensais avoir tout compris à l’intrigue. Même si j’ai anticipé plusieurs retournements de situations, j’ai tout de même été surprise. Pour moi, c’est une très bonne chose ! Ce titre en huis-clos m’a tenue en haleine. Honnêtement, j’en redemande ! Cela tombe bien, il me reste quelques jours avant de reprendre le travail. Je vais donc reprendre un autre titre pour le dessert… En espérant l’engloutir avec autant de plaisir que les autres !
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Marée haute, marée basse, Maud finira par se noyer dans ses tourments. Comme elle se noie dans ses cauchemars.
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Il a mis les pieds dans une famille comme il y existe beaucoup. Une famille qui ressemble à un panier de crabes. Où les gens ne savent pas partager, s’aimer.
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Pendant des années, il s’est cru au-dessus des lois. Celles qui sont édictées pour la masse. Les peureux et les imbéciles.
Pas pour les loups tels que lui.
Pourtant, aujourd’hui, le loup se retrouve dans la peau fragile de l’agneau. Pourchassé par un prédateur bien plus dangereux que lui.
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La honte peut tuer, je crois… Lentement, mais sûrement.
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Tu enchaînes! Fais gaffe à l’overdose^^
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Pour l’instant, pas d’overdose, mais une pause romance bénéfique. ❤
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Pour les vacances, je vise des lectures plus douces, mais en dehors de cette période, j’apprécie comme toi la complexité et la noirceur des personnages de l’autrice, même si j’ai tendance à regretter une certaine surenchère… Ici, ça ne semble pas être le cas ! Tu m’intrigues aussi avec le fait que tu te sois laissée surprendre 🙂
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Je te comprends pour la légèreté. J’ai eu une période comme ça en juillet. On veut de douces vacances reposantes ! 😉
Non, je ne trouve pas que l’on soit sur la surenchère… Ou alors, ce n’est pas gratuit / c’est justifié.^^
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Bizarrement, celui-ci, j’avais commencé mais abandonné !
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Oh ? Pas accroché à l’histoire ? Il est assez longué au début, je trouve…
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Ça doit être pour ça que j’ai laissé tomber, en plus j’avais démarré ça quand mon mari était à l’hôpital pour une opération (bénigne) mais du coup, probablement pas dans des conditions optimales !
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Oui, ça ne doit clairement pas jouer… Forcément, tu ne devais pas être dedans, car tes pensées étaient tournées (à juste titre) vers ton mari.
Parfois, certains titres nous marquent plus dans un contexte que par leur contenu. ^^’
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Oui, effectivement !
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J’ai moins été convaincue par celui-ci. Les personnages sont sympa et c’est addictif mais l’intrigue m’a beaucoup moins surprise par rapport aux précédents livres de Giebel.
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Je suis d’accord ! Plus « classique » que les autres.
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