Littérature jeunesse

« Les filles montent pas si haut d’habitude » d’Alice Butaud et François Ravard

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Les filles montent pas si haut d’habitude »
Auteurs : Alice Butaud et François Ravard
Genre : Roman jeunesse
Éditeur : Gallimard

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résumé du livre

Timoti porte un nom de shampooing, écrit des poèmes et vit seul avec son père qui ne répond jamais à ses questions. Jusqu’à ce matin d’été où une fille drôlement espiègle surgit à sa fenêtre. Dragon de l’enfer ! Mais qui est cette inconnue qui adore grimper aux arbres et qui lui donne rendez-vous à minuit ?

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Ma critique

Avant de me plonger dans ce roman jeunesse, j’avoue avoir regardé quelques avis sur la toile. Or, les ressentis étaient assez mitigés… Je reconnais que le dénouement est trop rapide et facile toutefois, pour ma part, j’ai passé un bon moment avec cette histoire pleine de tendresse, d’insouciance et d’humour ! Ce tandem diamétralement opposé m’a fait fondre ! Quelle belle dynamique il y a entre les deux bambins ! Leur relation est vraiment drôle, mignonne et charmante. À elle seule, elle a réussi à gommer la plupart des défauts…

On va suivre Timoti, un garçon timide, stressé, craintif, joueur, peu sûr de lui, mais également intelligent, cultivé, taquin et un peu boudeur. Faisant de la phobie scolaire et ayant été harcelé (Décidément, ce sont les thématiques de la sélection MoseL’Lire ! ;D), le jeune homme a été retiré de l’école et doit désormais suivre des cours à domicile. Son père est un papa solitaire adorable ! Honnêtement, j’ai été sous le charme de son lien doux, complice et bienveillant avec son fils. Leur petit jeu de « Tu préfères… ou … ? » m’a souvent arraché des gloussements, notamment dès que Gérard détournait le jeu pour donner des ordres / taches / devoirs à son fils. Timoti a beau avoir du caractère qui s’oppose totalement avec son manque de confiance en lui, il n’en demeure pas moins touchant. C’est un enfant tout en nuances et très attachant !

Or, celle qui va venir bousculer sa vie l’est tout autant ! Il s’agit de Diane, une demoiselle dynamique, insolente, audacieuse, réactive, sans gêne, pétillante, bavarde et franche. Elle ne cesse jamais de papoter et ne va pas hésiter à pousser Timoti dans ses retranchements ! Pourtant, entre les deux enfants, les choses vont bien coller. Ensemble, ils vont convenir de partir à l’aventure pour une fugue nocturne… Leur road trip improvisé et complètement loufoque va durer plusieurs jours. Les scènes sont assez cocasses, invraisemblances et parfois mignonnes. Avec habileté, l’autrice passe d’un ton humoristique à un ton plus sérieux qui permet à ses héros et ses lecteurs de réfléchir.

Cette épopée incroyable permettra au duo de s’apprivoiser mutuellement, tout en se découvrant eux-mêmes. Pour ma part, j’ai été stupéfaite par la révélation de Diane. C’était très inattendu ! En outre, j’étais persuadée que l’on allait partir sur une amitié / romance. Avec un tel dénouement, Alice Butaud m’a agréablement surprise. Certes, c’était très expéditif néanmoins, j’ai apprécié le ton, les valeurs prônées par le récit ainsi que les messages d’espoir. Bref, une jolie petite histoire qui plaira sans doute à mes petits lecteurs de CM2 / 6ème, que ce soit des filles ou des garçons.

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Citations

– Diane, tu préfèrerais être très belle ou très intelligente ?
– Je le suis déjà, banane ! dit-elle en l’éclaboussant. Allez, viens, elle est trop bonne !
– Diane, pourquoi tu ne portes pas de chaussures ?
– Je ne supporte pas les chaussettes, dit-elle en plongeant la tête sous l’eau.
– D’accord, mais des chaussures ? demande-t-il quand elle réapparaît.
– Je ne supporte pas les chaussures sans chaussettes. Bon, tu viens ?
– Non merci.
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– Avec ma mère, on a un jeu : quand on fait une bonne action, on gagne des points karma.
– Et qu’est-ce qu’ils font, ces points ?
– Plus t’en as, plus t’as de la chance et plus t’es heureux dans la vie.
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– T’as quel âge ? demande-t-elle.
– Dix ans. Ah non, onze.
– C’est drôle. Quand on te regarde, tu fais moins. Mais quand tu te mets à parler, on dirait mon grand-père.
– Merci.

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Ma note

4/5

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2 réflexions au sujet de « « Les filles montent pas si haut d’habitude » d’Alice Butaud et François Ravard »

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