Un avis de Saiwhisper
Titre : « C’était mieux après »
Auteurs : Agnès Desarthe et Grégory Elbaz
Genre : Roman jeunesse
Éditeur : Gallimard
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Des écoles, Vladimir en a déjà visité beaucoup, du haut de ses 10 ans. C’est à cause de ses parents qui ne savent pas rester au même endroit. Le jour où il découvre sa nouvelle école, il se retrouve avec de drôles d’élèves : surdoués, bizarres, précoces, totalement inclassables ! Comment se faire accepter et comment les accepter ? Vladimir va imaginer un truc génial qui va en étonner plus d’un. Et si cette fois-ci était la découverte d’une miraculeuse harmonie ?
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Encore une belle découverte dans le cadre du Concours MoseL’Lire ! Que j’ai apprécié l’ambiance de cette classe atypique, sympathique et hétéroclite. On en voudrait même plus ! Honnêtement, je n’aurais pas été contre quelques pages supplémentaires… voire une suite au collège !
On va suivre Vladimir, un gentil garçon habitué à déménager à cause de ses parents. Ces derniers changent souvent de travail ou de région. De ce fait, le jeune homme est habitué à ne pas s’attacher à autrui, à prendre sur lui, à s’adapter et à ne pas se ronger les sangs dès la moindre complication. Pourtant, il n’était pas prêt à rentrer dans l’EEIP… Et nous non plus ! C’est avec plaisir que j’ai fait la rencontre de duo de directeurs originaux, Sandrine et Jean-Louis, mais surtout de la nouvelle classe de Vladimir. Loïs (iel a une sexualité trouble et semble allergique à tout sans vraiment l’être), Reynaldo (avec sa belle moustache !), Castel (le p’tit bout de la bande), Lou-Maltais (aux yeux vairons et à l’intelligence incroyable) et Frédéric (le gréviste de la faim !). Si j’ai donné un petit atout pour chacun entre parenthèses, sachez que tous ont une spécificité physique et une spécialité dans laquelle ils excellent. Après tout, comme l’indique le résumé, notre jeune héros est dans une école remplie d’individus surdoués précoces et un peu marginaux. Ces derniers m’ont fortement rappelé la série Malcolm, avec les surdoués certes, un peu cas sociaux, mais terriblement attachants !
Cela dit, à l’inverse de Malcolm, Vladimir est un garçon parfaitement normal. Il est celui qui servira de lien au groupe. Un pilier, sans pour autant être un génie. Que j’ai aimé suivre ce jeune narrateur tisser des liens avec ses camarades ! C’est cocasse, tendre et adorable. Le tout est toujours saupoudré de beaucoup d’humour. Honnêtement, cet ouvrage se lit tout seul ! C’est également une belle ode à la tolérance, à la différence et à l’amitié. En outre, les leçons de vie transmises à la fin sont pleines de justesse et de douceur. Je ne peux que recommander ce joli roman au texte intelligent et aux illustrations très réussies. Nul doute qu’il séduira petits et grands lecteurs.
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La raison pour laquelle je change souvent d’école n’est pas liée, je le précise à ma personnalité. Je ne fais pas spécialement l’imbécile, je ne me fais pas renvoyer pour raisons disciplinaires. En fait, je n’y suis pour rien.C’est à cause de mes parents. Ils ne savent pas rester au même endroit.
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J’ai observé les familles qui se dirigeaient vers l’EEIP. Il y avait des papas, des mamans, des papas-et-mamans tenant ou non la main de leurs enfants ; ils n’avaient pas l’air ni plus ni moins dérangés que les parents d’élèves habituels. Certains courroucés, certains souriants, d’autres le portable vissé à l’oreille, des papas avec barbe, des papas sans barbe, des mamans à talons, des mamans à plat, une avec les cheveux rouges (il y en a toujours au moins une avec les cheveux rouges ; même dans mon école de campagne où on n’était que douze, il y avait le spécimen indispensable).
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♥♥♥♥ 4/5