Romans

« Ma meilleure amie » de Fabienne Jacob

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Ma meilleure amie »
Auteur : Fabienne Jacob
Genre : Roman contemporain
Éditeur : Buchet/Chastel

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résumé du livre

Dans un appartement surnommé Campo, trois jeunes provinciales romanesques mais pas romantiques partagent tout. Un esprit littéraire et libertaire souffle sur leur petite communauté de femmes. Il y a là Rosie la solaire, Sambre, l’amie charismatique, et Helga la narratrice. Auprès de Sambre, Helga se trouve souvent gourde et inconsistante. Sans ardeur ni lumière. Aussi, quand un beau jour Sambre claque la porte de Campo, Helga se sent démunie devant l’enclos de solitude qu’elle devra désormais habiter. Après les puissants et joyeux idéaux de jeunesse, Helga cherchera et trouvera comment s’inventer sans la grâce de personne.

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Ma critique

À quoi cela rime ? Honnêtement, je suis passée complètement à côté de ce roman… En refermant l’ouvrage, un sentiment de confusion m’a prise. Suis-je passée à côté de certains messages ? Pourquoi n’ai-je rien ressenti pour les personnages ? Où l’autrice souhaitait-elle nous emmener ? Plus j’y pense, moins j’ai de réponses à donner… Voyons le bon côté des choses : d’ici quelques jours, je vais discuter de ce livre avec d’autres lecteurs. Nul doute que mes collègues apporteront un autre regard au récit et me permettront de mieux comprendre ce qui m’a manqué…

couv10392364L’histoire commençait plutôt bien : il était question de trois amies étudiantes en lettres, vivant dans ensemble un appartement. On va découvrir le vécu de ces demoiselles, leurs réflexions sur la littérature ou les langues en général ainsi que leurs expériences personnelles. Bien que ce soit un récit contemplatif, j’étais plutôt satisfaite de découvrir ces héroïnes. L’ambiance était globalement joyeuse, festive, intelligente et fraîche ! On prônait la liberté, l’amour et la lecture. En outre, j’étais impatiente de voir ce que la disparition de Sambre allait apporter aux deux autres colocataires ou à leur entourage. Hélas, le secret restera entier. Au final, on ne saura pas qui était réellement Sambre. Comme Rosie et Helga, on restera face au mystère… C’est terriblement frustrant ! Pour une fois, j’aurais même préféré quelque chose de convenu, comme des retrouvailles plus ou moins heureuses, avec un rappel nostalgique de ces années étudiantes. Hélas, cela n’arrivera pas. On restera sur sa faim.

Après ce premier tiers agréable, je suis restée de marbre face à ses filles s’amusant de tout et de rien. Quelque chose était rompu. Suivre ces colocataires qui papotent, se défient de sortir nue sous un manteau ou s’ouvrent à la sensualité dans des draps 100% pur lin… Non, ce n’était pas ma tasse de thé ! Seul le passage du photographe qui entretient une conversation silencieuse avec l’une des héroïnes a titillé ma curiosité. Le reste m’a, finalement, paru très ennuyeux et sans intérêt ! Je suis désolée d’être si dure et tranchante néanmoins, j’ai été terriblement frustrée par cette histoire.

Il est à noter que les avis négatifs sont rares sur les sites littéraires. D’ailleurs, lire ces chroniques m’a vraiment intéressée, car je souhaitais voir ce qui avait fait l’unanimité… Pour beaucoup, les passages précédemment cités ont plu. Je pense que c’est tout simplement une question de sensibilité. Certaines personnes ont été réceptives aux émotions et à la plume. (Concernant ce dernier point, le style est lumineux et fluide toutefois, j’ai eu beaucoup mal avec les dialogues mêlés au reste du texte ! Je préfère lorsque les conversations se démarquent davantage.) J’ai bien compris que l’ouvrage marque l’idée de passage de la vie étudiante à la vie active, de temps qui passe, des sensations, des premières fois, des amours et des amitiés. Ce sont des sujets qui, de coutume, me séduisent… Malheureusement, le cocktail n’a pas fonctionné cette fois-ci ! C’est ainsi.

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Citations

Toute ma vie j’ai voulu leur ressembler. De grâce, deux minutes me suffiraient. Une actrice italienne des années cinquante. A la limite, soixante. Quand elles apparaissent, on les gobe. On est leur peau, leur grain de peau, les pores serrés, fins, on est leurs longs bras nus sous leur robe noire sans manche, on est leur taille qui sinue dans la robe noire, on est le bout de leurs pieds gainés dans des bas de Nylon, et on marche, on marche sans fin dans de beaux appartements milanais ou romains.

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L’amour, c’est être fou curieux, dit Flaubert. L’amitié aussi.

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Je ne voudrais pas le dire ainsi, mais il le faut pourtant : il n’y a plus personne dans Sambre. Mon amie a été désertée de l’intérieur. Il n’y a plus aucune lumière en elle. Ou alors elle s’est éteinte. Quelqu’un a éteint la lumière.

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Ma note

1/5

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5 réflexions au sujet de « « Ma meilleure amie » de Fabienne Jacob »

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