Littérature jeunesse

« Cibles mouvantes – Amos » (Blue cerises) de Sigrid Baffert

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Cibles mouvantes – Amos (Blue cerises)
Auteur : Sigrid Baffert
Genre : Roman pour adolescent
Editeur : Milan

Trainant dans les rayons à la recherche d’une série courte pour ados, je suis tombée sur les quatre tomes de la saison 1 de « Blue cerises ». Il s’agit d’une saga écrite à plusieurs mains comme « U4 ».xcy236wnn8y2nlvbjuodcx_jbo4 Or, même si les narrateurs sont des adolescents s’adressant au lecteur à la première personne, la thématique n’est clairement pas la même. Ici, pas de virus qui tue les trois quarts de la planète, on est simplement sur une histoire légère mettant en scène un groupe d’amis. Dans « Cibles mouvantes », on suit Amos, un jeune homme dont le quotidien n’est pas facile. En effet, il vient récemment d’apprendre que son père a été muté au Québec. Il va donc devoir faire ses adieux aux Cerises (ses amis), mais surtout au beau Lucas… Ce dernier ignore qu’Amos est homosexuel et qu’il a des papillons dans le ventre à chaque fois qu’il le croise à l’entraînement de tir à l’arc… Ajoutons à cela une mère qui semble être partie sans rien dire depuis deux ans, des potes qui ne vont pas très bien non plus et un taré qui appelle sans arrêt à la maison depuis plusieurs mois… Un vrai sac de nœuds… Sigrid Baffert arrivera-t-il à terminer plus ou moins cette aventure tout en donnant envie de s’attaquer à un autre tome de la série ? Eh bien, oui.

Tout d’abord, j’ai trouvé Amos assez crédible. Il est touchant, a ses sautes d’humeur, téléphone ou boit une bonne bière avec ses amis, va au lycée, etc. C’est très plaisant de le voir douter, s’énerver, avoir mal au cœur et se chamailler avec sa sœur jumelle. L’auteur a très bien su donner vie à son personnage. D’ailleurs, j’imagine aisément un ado parler ou agir ainsi. Et côté crédibilité, les auteurs de la saga vont jusqu’au bout en proposant des sites internet de leurs héros ! Il y a par exemple le blog personnel d’Amos ou le facebook des Blue Cerises. C’est très sympathique ! D’autant que la saga date de 2009 ! C’est fun de voir que les liens fonctionnent toujours et sont de temps en temps alimentés.

La plume de Sigrid Baffert est assez fluide et permet une immersion rapide dans le récit. Ces soixantaines de pages, on les survole en quelques instants. Ça se lit vite et c’est assez prenant, surtout avec cette affaire de téléphone qui sonne sans arrêt ou avec l’affaire « Lucas ». Par contre, j’aurais souhaité plus de paragraphes décrivant mieux les sentiments de notre jeune héros pour son bel archer… Quoi qu’il en soit, j’ai apprécié cette petite famille, que ce soit Amos, Chani (sa sœur jumelle) ou encore son père qui sait faire preuve de patience lorsqu’il faut communiquer avec son fils. Le pauvre homme a bien du courage et sait se dévouer pour sa famille. Il est très touchant.

La conclusion de l’ouvrage appelle une suite… Que j’ai sous la main et que je compte bien lire et critiquer demain. Un ouvrage « Blue Cerises » par jour ? D’accord, pari tenu.

 

Citations :

Ce que Damien n’avouera jamais et qui chatouille bien plus son orgueil que l’insolence de cinq cent soixante points, c’est que Lucas fraye avec Éloïse B.
« Éloïse B. », une elfe de terminale S3, seins et hanches de voilier fou. Devant elle, chaque lycéen mâle – hormis quelques exceptions dont je fais partie – mute en loup de Tex Avery.
Moi, c’est devant Lucas que je mute en loup.

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Elle dit parfois en riant qu’un chauffeur est un peu le psy des nomades, et le taxi, un divan mobile. Ça vous pousse aux confidences.

 

Ma note :

♥  4/5

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