Fantastique/Fantasy·Horreur·Romans policiers / Thriller

« Le jour où je suis mort » de James Herbert

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Le jour où je suis mort
Auteur : James Herbert
Genre : Polar / Thriller / Horreur / Fantastique
Editeur : Fleuve Noir

résumé du livre

J’étais pas là à ma mort. Vraiment. J’y étais pas. Et trouver mon corps décédé a été un choc. J’étais horrifié, perdu ; j’arrivais pas à comprendre ce qui s’était passé. Parce que, vous comprenez, j’étais loin, loin de mon corps physique. Mon esprit – mon âme, ma psyché, ma conscience, appelez ça comme vous voulez – était parti en balade, une de ces excursions dont il avait l’habitude, pour découvrir à son retour que mon corps n’était plus qu’un cadavre. Un cadavre très mutilé et très sanguinolent. Il m’a fallu pas mal de temps pour accepter ce qui était étalé là devant moi sur ce lit d’hôtel trempé de sang, et bien plus encore – comme vous allez pouvoir vous en rendre compte -, pour me faire à l’idée que j’étais mort.

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Ma critique

Grâce à la trilogie des Rats que m’avait fait découvrir Siabelle, j’ai eu envie de lire d’autres ouvrages de James Herbert… Le résumé de ce roman m’avait attiré plus que les autres : le narrateur semblait avoir de l’humour ainsi une personnalité intéressante et, fait peu banal, parlait de sa mort ! Au fil des pages, James True alias « Jim », notre chère âme défunte, va raconter son passé et sa vie avant sa mortLe Jour où je suis mort James HerbertMais pas uniquement ! Ainsi, le lecteur va commencer par découvrir qui est réellement Jim : quelle relation il avait avec sa mère, de quelle façon il a découvert l’OBE (« Out-Body-Experience »), comment il a rencontré sa femme, dans quelles conditions il a travaillé, etc. Le début comporte pas mal de longueurs, cependant ces informations sont nécessaires et permettent de comprendre dans quel univers on met les pieds.

J’ai particulièrement aimé cette histoire d’âme qui sort du corps, car cela m’a fait songer à Dardalion de la saga « Waylander » (David Gemmell) qui, lui aussi, utilise ce don de corps astral. Si ces premières OBE sont le fruit macabre du hasard, les autres expériences de Jim en la matière s’avèrent plus maîtrisées. J’ai apprécié cette idée surnaturelle ainsi que la façon dont l’auteur l’a développée. On est donc aussi intrigué que le narrateur dans ses découvertes… D’ailleurs, pendant toute la lecture, j’avais la terrible envie de regarder le film « Ghost » avec Patrick Swayze, Demi Moore et l’hilarante Whoopi Goldberg ! Je me demandais si le spectre de Jim allait apprendre à toucher des objets malgré sa condition ou s’il allait rentrer dans des corps pour en prendre possession. D’autant plus que l’une des premières scènes après son meurtre est une petite visite chez une voyante/medium ! Heureusement, même si certains éléments sont en commun, ces deux œuvres ne sont pas identiques.

Les côtés polar et suspense m’ont également conquise. Ainsi, après avoir assisté à son propre enterrement, Jim va errer auprès de ses proches… Et va faire de terribles découvertes ! Que ce soit du côté de la mère du héros ou d’Andrea, sa femme, certaines révélations sont assez attendues, tandis que d’autres sont surprenantes ! Mais là où James Herbert m’a bluffée, c’est dans son enquête sur l’assassinat de Jim. Honnêtement, il m’a baladée de suspect en suspect au point que je suis tombée de haut à la conclusion. Sans parler de toute cette affaire autour du tueur sans visage, ce psychopathe qui tue à la hache ou avec une longue aiguille qui sévit dans la ville ! Il y a toute une approche psychologique autour de ce serial killer et des autres protagonistes… C’est un régal ! Ce n’est pas qu’un simple récit : il y a des pistes de réflexions…

Bon, je vous l’accorde : c’est glauque et très spécial, mais j’ai tout simplement adoré ce mélange entre un journal intime, un roman policier, un thriller, une œuvre fantastique et le film « Ghost » ! Cet ensemble atypique m’a agréablement surprise. Certes, j’ai ressenti des longueurs, toutefois j’ai été émerveillée par le scénario et la plume de l’auteur ! J’ai envie de le découvrir davantage… Et si je m’attaquais à « 48 », très prochainement ? Quoi qu’il en soit, je ne peux que recommander « Le jour où je suis mort » aux adeptes des polars et du surnaturel.

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Citations

Même les paranoïaques ont de vrais ennemis.

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Imaginez que vous êtes un de mes amis – ou de façon encore plus significative, ma petite amie – et que je vous raconte que je peux parfois voyager en étant invisible, la plupart du temps la nuit quand mon corps est parfaitement détendu, si bien que mon esprit peut le quitter pour aller faire une petite excursion. Imaginez que je vous le dise et que vous ne me croyez pas complètement fou. Qu’éprouveriez-vous en sachant que je suis capable de vous espionner à n’importe quel moment, que je peux vous voir dans vos instants les plus intimes ? L’idée ne vous plairait pas. En fait, j’imagine que vous ne pourriez plus me faire confiance. Tout le monde a besoin de son intimité, de son propre espace. C’est ce qui nous rend civilisés.

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Dehors, la rue était pleine d’agitation : la circulation, les banlieusards rentrant chez eux, les jolies filles en jupe courte et longue ou pantalon sexy. Tous avaient un endroit où aller et vivaient dans leurs chairs. Moi, j’étais devenu un nomade désincarné. Sauvagement exhumé de mon propre corps. Un mystère total, y compris pour moi. Surtout pour moi.

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Ma note

  5/5

4 réflexions au sujet de « « Le jour où je suis mort » de James Herbert »

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