BD

« Les ignorants » d’Étienne Davodeau

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Les ignorants
Auteur : Étienne Davodeau
Genre : Bande dessinée pour adultes / Témoignage / Documentaire
Editeur : Futuropolis

résumé du livre

Par un beau temps d’hiver, deux individus, bonnets sur la tête, sécateur en main, taillent une vigne. Le premier est vigneron, le second auteur de bandes dessinées. Pendant un an, Étienne Davodeau a goûté aux joies de la taille, du décavaillonnage, de la tonnellerie ou encore s’est interrogé sur la biodynamie. Richard Leroy, de son côté, a lu des bandes dessinées choisies par Étienne, a rencontré des auteurs, s’est rendu dans des festivals, est allé chez un imprimeur, s’est penché sur la planche à dessin d’Étienne… Étienne et Richard échangent leurs savoirs et savoir-faire, mettent en évidence les points que ces pratiques (artistiques et vigneronnes) peuvent avoir en commun ; et ils sont plus nombreux qu’on ne pourrait l’envisager de prime abord…

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Ma critique

Cela m’arrive rarement, mais j’ai tardé à lire cette BD empruntée à la médiathèque… Au point que j’ai dû la prolonger deux fois tellement je n’étais pas motivée à la lire. Pourtant, de nombreuses personnes me l’avaient conseillée et les critiques hantant la toile étaient dithyrambiques ! Les ignorants Etienne DavodeauJ’ignore ce qu’il m’a bloqué : peut-être l’épaisseur, le graphisme, le sujet ou le fait que ce soit biographique ? Au final, j’ai plutôt apprécié ma lecture : c’était intéressant, plein d’humour et criant de réalisme. J’ai appris des tas de choses que ce soit sur le monde de la viticulture (les différentes étapes, la fabrication d’une tonnelle, etc.) ou sur le monde de la BD et de l’imprimerie. On suit ces deux hommes que tout oppose et, pourtant, ils sont tous deux passionnés, respectueux, chaleureux et exigeants. Chaque rencontre qu’ils font est riche culturellement. Il y a un véritable échange. De plus, les répliques entre ces deux hommes ne manquent pas d’humour. Étienne Davodeau, que je connais grâce à « Lulu femme nue », n’hésite pas à faire des clins d’œil à ses confrères. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé la réponse de Lewis Trondheim. On a là un témoignage très intéressant qui permet au lecteur de plonger dans deux univers qu’il croit connaître, mais qui est d’une richesse incroyable !

Hélas, les graphismes ne m’ont pas forcément emballée. Les personnages sont pourtant expressifs et les planches détaillées… C’est bien fait, mais je n’ai pas eu le coup de cœur. Ce que j’ai préféré, c’est surtout cette rencontre entre deux passions. Deux métiers. De plus, on ne se concentre pas uniquement sur les deux « héros » : on va découvrir tous les métiers qui gravitent autour d’eux. Ne vous fiez pas à ma note (qui, au passage, serait plus du 3,5/5 que du 3/5): je ne suis pas forcément dans les meilleures conditions pour apprécier un témoignage. J’essayerai de relire cet ouvrage plus tard en me concentrant davantage sur les planches. Là, j’avoue m’être limitée à une sensation générale : j’ai lu attentivement les dialogues, j’ai découvert des étapes de deux métiers inconnus, j’ai savouré chaque chapitre, j’ai souri à plusieurs reprises, mais je n’ai pas passé autant de temps que d’habitude. De coutume, j’aime lire une seconde fois une bande dessinée, afin de passer au peigne fin chaque page et de voir les petits détails qui m’auraient échappé lors de la première lecture. Je n’ai pas eu le temps cette fois-ci. Ainsi, ne gardez pas ma note à l’esprit et penchez-vous plutôt sur la découverte enrichissante de ces nombreux métiers… Si ces thématiques vous intéressent, n’hésitez pas à mettre la main sur cette lecture agréable, intéressante et reposante.

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Citations

La première chose qui frappe quand on entre dans son grand atelier, c’est la présence d’un lit.
– C’est pour la sieste ?
– Tu rigoles ? C’est pour écrire ! Moi, j’écris couché.
– Ah le beau métier…
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– Tu pisses dans tes vignes ? Bravo.
– C’est comme ça qu’elles me reconnaissent.
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Le vin, c’est un truc pour se détendre ! C’est un point de rencontre, un lien entre les gens !
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La dégustation d’un livre est peut-être plus solitaire que celle d’un vin. Mais ils ont ceci de commun que leur goût se déploie et s’affine à la discussion.

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Ma note

♥  3/5

Une réflexion au sujet de « « Les ignorants » d’Étienne Davodeau »

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