« Les prisonniers du Nether » (Frigiel et Fluffy T2) de Frigiel et Nicolas Digard

Un avis de Saiwhisper

Titre : « Les prisonniers du Nether » (Frigiel et Fluffy T2)
Auteurs : Frigiel, Nicolas Digard et Thomas Frick
Genre : Roman jeunesse-ado / Fantastique
Editeur : Slalom

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Alice et Frigiel, accompagnés de Fluffy, errent dans le Nether avec, à la main, la carte que leur a confiée Valmar. Mais la carte est inutilisable ! Comment s’orienter au sein de cet enfer souterrain ? Et où trouver de l’aide dont Valmar parlait ? Pendant ce temps, dans la ville de Puaba envahie par des zombies, Abel est sauvé par les gardes du Foyer des Lumières. Mais ces derniers brandissent sous son nez un avis de recherche concernant Frigiel. Sa tête est mise à prix !

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Et c’est reparti pour les aventures de Frigiel et sa bande ! Même si le premier tome est plutôt bien résumé au début du roman, il est préférable de l’avoir lu auparavant, car ce second opus commence directement dans l’action et fait référence à plusieurs personnages ou scènes passées. Cette fois-ci, le scénario va principalement se dérouler dans le Nether, où ghast, zombies pigmen et autres monstres hantent les lieux. Au début, on va avoir affaire à une narration alternée entre Abel et le groupe de Frigiel. On voit alors ce qu’il se passe dans le monde habituel et dans le Nether : cela permet d’avoir une meilleure vue d’ensemble. Vers le premier tiers, lorsque les personnages se retrouvent, Frigiel redevient le narrateur principal, comme dans le premier tome, cependant on garde tout de même le point de vue d’Abel. Ce dernier est de plus en plus tiraillé par ses émotions… Plusieurs vérités concernant son père ont été comme un coup de poignard dans son cœur. Ajoutons à cela que, suite à son éducation, il voit la magie comme quelque chose de tabou. Or, Frigiel s’est lancé dans ce domaine… De plus, il se pose énormément de questions sur la belle Alice qui prend une place de plus en plus importante dans ses pensées… On est donc face à un Abel déboussolé, agressif, intimidé, boudeur et peu sûr de lui.

À l’inverse, Frigiel ne se pose plus vraiment de questions. Il a accepté son rôle et se lance dans l’aventure sans presque aucun regret… Il vit le moment, développe ses compétences et fait de son mieux. Ce n’est plus l’adolescent du premier tome qui subit ce qui lui arrive. Il a mûri et progresse comme il peut dans la magie de l’eau tout en protégeant ses amis. Je remercie les auteurs de ne pas avoir placé un énième triangle amoureux, parce que cela aurait été en trop… Alice n’a pas trop changé et reste égale à elle-même : elle apprend, observe, agit et vole toujours autant. C’est une fille forte qui n’a pas besoin qu’on la protège. Réfléchie et attentive, elle est autant à l’aise dans les discussions que dans les combats. Quant à Fluffy, et biennnn… C’est Fluffy ! Un chien fidèle et affectueux qui continue de suivre et de protéger son maître… Banugg, Askar, Valmar ainsi que les autres personnages gravitant autour du trio sont assez mystérieux. Ils ont tous une part d’ombre et de lumière et sont loin d’être neutres dans cette affaire !… Ils ne sont pas là pour alimenter le monde : leurs actes auront des conséquences dans l’aventure. Je ne préfère pas trop en dire afin de ne pas spoiler…

Dans « Les prisonniers du Nether », l’action est toujours omniprésente. La saga ne s’essouffle pas et continue de proposer de nombreux rebondissements, des combats et des révélations ! Plusieurs codes du genre Fantasy sont respectés : on a héros venu de nulle part qui est le seul à pouvoir sauver le monde, des compagnons sur qui on peut compter, plusieurs classes comme dans certains MMORPG (le guerrier mage, la voleuse heal, le bâtisseur qui sait aussi bien crafter, construire et forger) et des références au jeu Minecraft. Personnellement, ça me plaît ! Par contre, j’ai eu l’impression que les expressions du jeu étaient plus nombreuses qu’avant et que le mot « cube » était présent sur toutes les pages. Ça a parfois donné une impression de lourdeur, en particulier lorsque Frigiel va s’initier à la magie, car le mot « cube » est là toutes les deux phrases sur trois pages… Cela faisait trop… Malgré ce défaut, j’ai tout de même passé un bon moment et suis certaine que cela plaira aux adeptes de Minecraft et aux jeunes lecteurs de 8-11 ans. D’ailleurs, j’ai découvert sur le site de Slalom que l’on pouvait télécharger la carte du livre afin de l’intégrer au jeu : les lecteurs/joueurs vont pouvoir vivre leurs propres aventures dans le monde de Frigiel ! Je trouve l’idée très intéressante et bien vue. Bref, un second tome qui tient ses promesses et qui reste dans la continuité de « Le retour de l’Ender Dragon » ! Merci à Babelio et aux éditions Slalom pour la découverte !

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Alice… Quand il fermait les yeux et la voyait sourire derrière ses paupières, quelque chose d’étrange se produisait. Un creeper explosait dans son cœur. Mais ce n’était pas douloureux. Enfin, si, c’était comme une souffrance, mais une souffrance agréable. Comme une déflagration douce qui lui faisait fondre les jambes.
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Je me félicite de voir que l’expression « à pas de loup » disparaît progressivement pour laisser place à « à pas d’enderman » qui est scientifiquement plus rigoureuse. En effet, ces créatures noires et terrifiantes se déplacent en se téléportant. Personne ne saurait être plus discret. Pas même un loup en chaussette.
(Encyclopédie du Savoir Approximatif de Morgon l’Erudit, p. 81)
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– Voyons, Valmar, montre-moi au moins ton visage !
II se redresse.
– Eh bien ! Tu as drôlement vieilli en dix ans, dit-elle avec un gloussement moqueur. Pourtant les plantes ont un pouvoir de régénération… Ne devrais-tu pas travailler ta magie dans ce sens ?
– L’écorce de l’arbrisseau n’est-elle pas déjà pleine de rides ?

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♥♥♥♥♥  4/5