Fantastique/Fantasy·Horreur·Romans policiers / Thriller

« Les autres » de James Herbert

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Les autres »
Auteur : James Herbert
Genre : Polar / Fantastique / Horreur
Éditeur : Bragelonne

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résumé du livre

Nicholas Dismas est un détective privé comme vous n’en avez jamais rencontré : né avec de terribles difformités, il compense la dureté de sa vie par un humour désabusé et la compagnie des drogues et de l’alcool. Engagé pour retrouver un bébé disparu, probablement enlevé à sa mère à la naissance, il lève peu à peu le voile sur des faits troublants ayant eu lieu dans le milieu hospitalier et qui ne sont peut-être pas tout à fait du passé. Mais Dismas n’est-il pas lui-même porteur d’un secret qu’il ignore ? Au cours de son enquête, il est assailli par des manifestations paranormales : est-il en train de passer sous l’emprise des « Autres » ? En tout cas, il fera tout pour atteindre une révélation plus effroyable et choquante que tout ce que vous pouvez imaginer…

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Ma critique

J’avais beaucoup d’attentes avec cet ouvrage dont le résumé annonçait des éléments prometteurs : du suspense, un héros atypique, du paranormal et des secrets inimaginables… Malheureusement, ce fut une lecture en demi-teinte en raison de certaines longueurs et du manque d’attache à tous les personnages. Les éléments que j’attendais avec impatience viennent tard dans le récit, tandis que l’action à couper le souffle n’est présente qu’au dernier quart. En soit, les romans dont la tension monte lentement mais crescendo ne me dérangent pas… couv50784409Cependant, je n’avais pas envie de lire cela sur le moment et, même en me disant que cela venait de mon humeur, je dois reconnaître que les longueurs sont bien présentes dès le début… 

Nicholas Dismas, alias Diss, est une des forces de ce one-shot. Son physique hors du commun et sa personnalité torturée font de lui un personnage à part entière. Malgré tout le mépris que la société lui crache au visage à cause de sa difformité, il garde un caractère bien marqué. Bien évidemment, il lui arrive aussi de sombrer dans l’alcool et la drogue afin d’oublier son physique ingrat voire monstrueux, mais il n’en demeure pas moins intéressant et très original ! Cela change d’avoir un narrateur qui n’est pas beau… D’autant que cette spécificité est bien intégrée dans l’intrigue… Les autres personnages m’ont paru assez lisses néanmoins, ils vont tous jouer un rôle important au fil des pages… J’aurais tout de même souhaité en savoir plus sur certains d’entre eux et voir un peu mieux quelques liens se tisser… C’est notamment le cas avec la demoiselle dont Diss va tomber amoureux dès l’instant où il a entendu sa voix au téléphone. Si je peux aisément comprendre ce qui rapproche les deux protagonistes, je n’ai, par contre, pas adhéré à la rapidité de cet amour.

Une fois la moitié du livre passée, l’ambiance a commencé à être particulière, ce qui m’a bien plu. On assiste alors à des visions étranges qui pourrissent le quotidien de Diss, des morts aussi suspectes que violentes (l’un des personnages périt réellement de façon atroce et obscène…), tandis que les découvertes dans un sombre huis-clos vont se révéler glaçantes. Quel dommage que cela vienne si tard ! J’aurais souhaité frissonner de peur tout au long de ma lecture hélas, je n’ai été rebutée que par certaines descriptions mettant en avant l’horreur humaine. J’ai également été étonnée que l’on ne mentionne les fameux « Autres » que 130 pages avant la fin… Quant au dénouement, je l’ai trouvé correct : ni trop terrifiant, ni trop heureux, mais assez expéditif et avec des zones d’ombre… C’est donc avec un sentiment mitigé que j’ai refermé cet opus…

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Citations

Ça peut prendre un certain temps pour surmonter la disparition d’un être aimé, dis-je d’un air compatissant ; peut-être même un an ou deux, et même alors, on ne s’en remet jamais vraiment. On apprend juste à vivre avec.
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Notez bien que nous sommes des enquêteurs privés, pas des détectives privés : nous ne « détectons » rien à proprement parler – ça, c’est pour les gros bonnets, ceux qui ont plus de contacts et des clients généralement plus généralement plus riches (en particulier des entreprises et des sociétés financières), ceux qui brassent bien plus d’argent, grâce à des honoraires d’une tout autre échelle, que nous autres simples enquêteurs. Et puis, contrairement à nous, eux sont très souvent confrontés à des affaires criminelles. Il y a tout de même une chose que nous avons tous en commun : nous sommes des citoyens lambda sans aucun statut légal.

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Vous pouvez imaginer ce que c’est d’être pris au piège dans une enveloppe si hideuse que vous avez honte de marcher dans la rue ? Ce que c’est d’être montré du doigt comme si vous étiez un monstre ? Vous connaissez ce genre de douleur physique qu’un corps distordu vous fait subir ? La peur de perdre la vue pendant l’unique œil qui vous reste ? Le refus de votre propre corps de faire ce qui vient si naturellement aux autres ? Vous connaissez tout ça, vous pouvez l’imaginer ?

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Ma note

3/5

9 réflexions au sujet de « « Les autres » de James Herbert »

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