Littérature jeunesse·Romans policiers / Thriller

« Comment mon père est mort 2 fois » d’Yves Grevet

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Comment mon père est mort 2 fois »
Auteur : Yves Grevet
Genre : Roman ado / Polar / Thriller
Éditeur : Syros

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résumé du livre .
Alors que son père vient de trouver la mort sur la route du piton Maïdo, à la Réunion, Soën est miné par de terribles doutes. Pourquoi des policiers ont-ils fait le voyage depuis Paris pour enquêter sur les circonstances du décès ? Pourquoi son père avait-il menti à tous sur l’existence de sa propre famille en métropole ? Pour comprendre, Soën va suivre la seule piste dont il dispose, celle d’événements survenus en Turquie trente ans plus tôt…

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Ma critique

Yves Grevet est un auteur en littérature jeunesse/ado de talent, notamment pour ses sagas comme U4 ou Méto. Malheureusement, il n’a pas réussi à me conquérir avec ce one-shot où l’on va suivre Soën, un adolescent dont le père meurt mystérieusement. Le principal défaut que je reproche à ce polar est son rythme. couv52059759En effet, j’ai trouvé que l’intrigue mettait trop de temps à démarrer et j’ai ressenti des longueurs ponctuellement au fil des chapitres. Il faut également reconnaître que je ne me suis pas attachée aux protagonistes, si bien que je n’ai pas ressenti l’envie frénétique d’avancer dans ma lecture. C’est dommage, car le concept d’enquêter sur Gilles, ce père aux nombreux secrets, était prometteur ! L’auteur avait réussi à piquer ma curiosité lorsque Soën et sa mère ont découvert que Gilles avait dissimulé beaucoup d’informations sur lui, à commencer par une famille, sa véritable identité ainsi qu’un passé trouble. J’ignore comment j’aurais réagi en apprenant que celui que j’ai connu m’avait toujours menti ou que j’avais des proches cachés quelque part… Mais le narrateur a fait preuve d’énormément de sang-froid et de maturité. C’est un héros réfléchi, sympathique et déterminé. Le suivre dans ses recherches n’est pas désagréable même si, à mon grand regret, je l’ai trouvé assez banal. J’aurais souhaité qu’il soit un peu moins lisse ou avec quelques traits de caractère plus piquants.

Le livre est composé de deux narrations se déroulant à des époques différentes. D’un côté, on est en 2017 où l’on suit Soën qui va enquêter avec sa mère sur cet accident qui ressemble plutôt à un assassinat… Et de l’autre, on va découvrir le passé d’Yvon, alias Gilles, lorsqu’il était un jeune enseignant. Celui-ci a couché son quotidien dans un carnet de voyage que va trouver notre petit héros en fouillant dans ses affaires. L’action se passe en 1984, en Turquie. Or, bien que le contexte historico-politique soit intéressant et dépaysant, cette seconde intrigue ne m’a pas spécialement plu. J’ai trouvé le quotidien d’Yvon assez ennuyant, lent et très descriptif. Pour être enfin captivée, il m’a fallu atteindre le dernier tiers du livre, lorsque l’on va mettre en avant la relation avec la belle bulgare Polya. Ce qu’il s’est passé avant cela était tellement long ! J’ai d’ailleurs lu en diagonale quelques paragraphes, car je n’avais que faire de ses journées au collège/lycée ou des échanges avec ses camarades de chambrée.

J’ai refermé ce thriller avec une grosse pointe de déception. De coutume, l’alternance passé/présent donne du rythme au récit cependant, ce ne fut pas le cas ici. Cette lecture fut laborieuse. Finalement, seules les révélations que faisaient Soën m’ont permis d’aller au bout de ce livre. Ainsi, je n’ai vraiment pas accroché et j’ai eu envie d’abandonner à plusieurs reprises…

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(Livre lu dans le cadre du concours MoseL’Lire.
N’hésitez pas à cliquer sur la bannière !)

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Citations

– Vous ne lisez pas les journaux ?
[…]
– Il faut toujours lire la rubrique internationale en premier, si vous voulez comprendre le monde dans lequel vous vivez.

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Je découvre par exemple avec surprise que les Turcs, qui sont presque tous musulmans, ne sont pas des Arabes et que leur langue s’écrit comme la nôtre. J’apprends que les femmes turques ont eu le droit de vote en 1934, soit dix ans avant les Françaises.

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Ma note

1/5

4 réflexions au sujet de « « Comment mon père est mort 2 fois » d’Yves Grevet »

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