« Blanche Neige » de Lylian, Rozenn Grosjean et Nathalie Vessillier

Un avis de Saiwhisper

Titre : « Blanche Neige »
Auteurs : Lylian, Rozenn Grosjean et Nathalie Vessillier
Genre : Conte / Bande-dessinée / Littérature tous publics
Éditeur : Delcourt

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Il était une fois… En plein hiver, une reine qui cousait et qui, se piquant le doigt, émerveillée par ce sang sur cette neige qui tombait, laissa vagabonder son esprit, souhaitant avoir un enfant aussi blanc que la neige, aussi vermeil que le sang et aussi noir de cheveux que l’ébène. Bientôt, cette reine eut une petite fille qui répondit exactement à ses souhaits. Elle l’appela Blanche-Neige.

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Suite à la lecture de plusieurs ressentis favorables (Tachan et Light and smell) et à la consigne d’un challenge demandant de « lire un livre avec une fleur dessus », j’ai opté pour cette bande dessinée que Delcourt avait offerte lors du confinement. Ce fut une chouette redécouverte de ce conte classique même si, à mon grand regret, elle n’apportait rien de nouveau. Les auteurs ont proposé un scénario quasiment similaire à l’original. C’est une bonne chose pour les lecteurs ne connaissant pas l’histoire des Frères Grimm ou souhaitant une simple adaptation… Mais pour des personnes qui recherchent quelque chose en plus, mieux vaut passer votre chemin ! En outre, j’ai été étonnée du fait que la narration était très présente, souvent aux dépens des dialogues. On a réellement l’impression qu’on nous retranscrit un conte, pas qu’on le « vit » grâce aux bulles. C’est dommage, car certains passages étaient pleins de tendresse comme, par exemple, celui où Blanche Neige repeint la chaumière avec de la peinture…

Le point fort de cet album saute aux yeux dès que l’on observe la couverture : ce sont les dessins ! On en prend tout simplement plein les mirettes ! C’est beau, poétique, coloré et enchanteur. J’ai particulièrement aimé la façon dont sont représentées les forêts avec leurs arbres spirales ou encore le design fascinant de l’entité du miroir. Les traits des différents personnages sont réussis. Il n’y a donc rien à redire avec ces planches magnifiques qui valent le coup d’œil ! Hélas, la beauté de cette bande dessinée ne fait pas tout. Ce n’est pas en changeant le nom des nains (Wolf, Baldur, Jacob, Egon, Erwin, Albrecht et Wilhelm) et en modifiant légèrement certaines scènes qu’on a l’impression d’une œuvre unique ! Certes, je ne dis pas que l’on doit avoir une réinterprétation totale comme celle de Wilfrid Lupano et Roberto Ali (qui bouleverse les mœurs et propose un dénouement inédit !). Cependant, je m’attendais à plus d’originalité… Cela dit, au risque de me répéter, cela reste une bonne adaptation qui offre un temps de lecture agréable, mais qui sera sans doute vite oubliée !

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Pauvre petite… La Reine veut ta mort… Elle l’aura si tu retournes au château. Tu dois partir le plus loin possible et ne jamais reparaître.
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Blanche Neige ne vivait que par elle-même mue par une force intérieure qui la poussait à la découverte de toute chose que son regard croisait. Elle était vivante, vibrante et son sourire était un hymne à la joie.
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– Miroir, gentil miroir, dis-moi… Dans le royaume, quelle est de toutes la plus belle ?
– Dame La Reine, vous êtes ici la plus belle mais… Blanche Neige l’est mille fois plus que vous.

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♥♥♥ 3/5