Romances

« Beautiful disaster » de Jamie McGuire

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Beautiful disaster »
Auteur : Jamie McGuire
Genre : Romance
Éditeur : J’ai Lu

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résumé du livre

Travis Maddox est sexy, bâti comme un dieu et couvert de tatouages. Il participe à des combats clandestins la nuit et drague tout ce qui bouge le reste du temps. Exactement le genre de mec qu’Abby doit éviter si elle veut réussir à démarrer une nouvelle vie. Mais Travis insiste et lui propose un pari. Si elle gagne, il renonce au sexe pendant un mois. Si elle perd, elle s’installe chez lui pendant un mois. Ce qu’il ignore, c’est qu’il a affaire à bien plus joueur que lui… Une fois toutes les cartes abattues, la catastrophe annoncée se muera-t-elle en amour passionné ?

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Ma critique

« Beautiful disaster » est un roman dont j’avais beaucoup entendu parler. Parfois de façon dithyrambique, parfois avec dégoût ! J’étais curieuse de découvrir ce titre qui divisait mais qui, globalement, satisfaisait les lecteurs. Hélas, si la première moitié du roman furent à mon goût, le reste n’a fait que me décevoir au fil des pages… Et c’est finalement avec une immense déception que j’ai terminé cette lecture.

Je comprends les avis pointant du doigt le tempérament effrayant de Travis. Si l’on passe outre son côté homme à femmes, goujat, séducteur, sûr de lui et taquin, le reste de sa personnalité m’a épouvantée. En effet, une fois qu’il réalisera que l’héroïne est à son goût, mais qu’elle refuse ses avances en le considérant comme un ami, il va se révéler impulsif, hyper violent, alcoolique, brusque, possessif et d’une jalousie maladive ! Il n’a tout simplement aucun contrôle ! Et ce sera pire quand ils essayeront de construire un début de relation… Plusieurs exemples me viennent à l’esprit : lorsqu’il la force à changer de vêtements, car elle est trop sexy et il voudra taper tous ceux qui la regardent (alors qu’ils sont seulement amis), quand il passe à tabac un individu alcoolisé qui l’a retenue par le bras, ou encore au moment où il se fait tatouer « Poulette » un mois après le début de leur romance ! On est toujours dans l’extrême et la surenchère avec ce Travis, sans arrêt prêt à en découdre. Le boxeur aime se battre, faire gicler le sang et défoncer ceux qui parlent mal ou osent toucher sa promise. Or, si cette dernière fuit ou le rembarre, il casse tout le mobilier et agresse ses proches ! Personnellement, j’appelle ça un dangereux sociopathe… L’entourage d’Abby avertit pourtant cette dernière de cette relation toxique, lui parlant même de codépendance. Et c’est totalement vrai ! Abby a conscience que son bad-boy d’ami/amant/amoureux est aussi violent que possessif… Elle constate qu’il la sépare de son entourage et lui demande d’être son centre du monde. Mais à chaque fois elle y retourne. Je trouve cela terriblement déroutant !

Le début était pourtant prometteur. J’avais pris plaisir à découvrir le campus aux côtés d’Abby et de son amie America. Toutes les deux formaient un tandem relativement sympathique et vivaient leur vie d’étudiantes américaines. On assistait aux cours, aux longues conversations à la cafeteria, aux discussions avec les confréries, aux soirées très très arrosées et, parfois, à quelques sorties comme voir des combats illégaux. C’est ainsi que la belle adolescente va rencontrer Travis, un jeune boxeur talentueux, mais surtout le cousin de Shepley, le petit ami d’America. Le tandem aussi insolite qu’ambigu Abby/Travis était assez agréable : j’aimais leurs joutes verbales, leur lien vacillant entre amitié et tentation, leurs nombreux conflits ainsi que leurs petits jeux. On s’amuse à voir le duo se chercher, faire des erreurs, essayer d’être meilleur ou avoir des moments complices. Et c’est avec joie que j’ai attendu le moment inéluctable où les deux comparses franchissent la fameuse ligne rouge en cédant l’un à l’autre… Hélas, j’ai commencé à grimacer en voyant l’éternel triangle amoureux débarquer avec ses grands sabots… Puis, j’ai finalement déchanté en réalisant à quel point le héros était dangereux. Mon impression sur son caractère a balayé tous les éléments qui me plaisaient. J’ai fini par trouver tout le monde détestable, sauf Finch, l’ami gay du groupe… (Parce qu’il en faudra forcément un, mais il n’aura qu’un rôle de soutien et pas vraiment de personnalité. Dommage, je l’adorais et trouvais qu’il avait énormément de potentiel…)

La seconde moitié du livre est, à mon sens, un ramassis de bêtises. L’auteure a complètement changé d’ambiance en mélangeant le monde étudiant à celui de Vegas. Les événements sont alors devenus indigestes, peu plausibles, ridicules et pénibles. Quant aux personnages, ils se sont empêtrés dans des personnalités stéréotypés et des disputes incessantes. Abby a totalement basculé en jouant à la girouette ou en ayant des attitudes surprenantes. Si parfois, je comprenais son raisonnement et ses réflexions, la suivante me rendait ensuite perplexe… Par exemple, je n’ai pas saisi pour quelles raisons elle demandait à Travis d’agir d’une certaine manière pour ensuite, quand il fait ce qu’elle lui demande, le rejeter. La jeune femme réfléchie, amusante et sympathique du début a muté en garce immature, pathétique et colérique. En raison de ses actions incohérentes, des clichés à foison et des pétages de plomb de bellâtre, tout virait au drama et tournait en rond. J’ai ainsi compris que l’atmosphère du départ ne reviendrait pas… Et que cette histoire portait bien son nom. Un beau désastre ! J’ai conscience d’être assez cassante cependant, il en faut pour tous les goûts. Or, les ressentis sont majoritairement positifs… C’est donc que cette romance a son public.

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Citations

Chacun de notre côté, nous n’avions rien de particulier. C’était ce que nous composions tous les deux qui était exceptionnel.

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Tu sais pourquoi c’est toi que je veux ? J’ignorais que j’étais perdu jusqu’à ce que tu me trouves. J’ignorais que j’étais seul avant la première nuit que nous avons passée tous les deux dans mon lit. Avec toi, j’ai tout juste. Tu es celle que j’attendais, Poulette.

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Non, non, non. Je ne peux pas mourir parce qu’il y a trop de connards qui rêvent de prendre ma place ! Je suis capable de vivre éternellement rien que pour les emmerder !

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– Ça fait des années que la famille ne s’est pas retrouvée pour Thanksgiving. Ils ont fait un effort pour venir parce que je leur avais promis un vrai repas. On n’a pas vu une femme aux fourneaux depuis la mort de Maman et…
– C’est pas du tout sexiste, ce que tu dis… 

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Ma note

2/5

14 réflexions au sujet de « « Beautiful disaster » de Jamie McGuire »

  1. Tu sais ce que j’aime avec ce livre ? C’est qu’à chaque fois que quelqu’un est déçu il sort « C’était un beau désastre ». Et ça me fait rire. A. CHAQUE. FOIS. Bref. Ce livre est dans ma WL mais je l’avais mis au début de mes aventures blogguesques. Genre en 2015. Ma mentalité a changé, mes goûts aussi… next ! Je ne supporterais pas Travis, inutile de le tenter.

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    1. Ahaha ! En même temps, employer ce terme est tellement facile et évident ! 😀 C’est limite se faire violence (coucou Travis !) que de ne pas l’utiliser.
      Tu fais bien de passer. Honnêtement, c’était très décevant et ce cher bagarreur est loin de faire craquer avec ses excès de colère incontrôlables…

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  2. L’extrait de ton avis sur Instagram m’avait déjà fait comprendre que ce roman n’était pas pour moi et ton article confirme que ce roman concentre une bonne partie de ce que je déteste dans une romance…
    En tout cas, bravo à toi d’avoir tenu jusqu’au bout !

    Aimé par 1 personne

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