Romances

« L’encre du passé » T1 d’Erika Boyer

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « L’encre du passé » T1
Auteur : Erika Boyer
Genre : Romance / Littérature contemporaine
Éditeur : Hugo & Cie

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résumé du livre

Entre Clément et Seven, l’alchimie est immédiate, mais leur première rencontre est brève et Clément a peur que leur relation soit éphémère, alors il préfère ne pas s’investir trop physiquement. Pourtant, émotionnellement, c’est plus fort que lui, il se donne, il s’ouvre, se découvre, en particulier lorsque Seven lui propose de jouer ; un chiffre, une proposition, des confessions qui mèneront probablement à l’amour, avec un peu de temps…
Les deux hommes entretiennent une relation à distance, tout en profitant de chaque instant qu’ils ont la possibilité de partager dans les différentes villes de France où leur travail respectif les mène. Peu à peu, l’amour naît, et ni les mots ni les chiffres ne sont alors suffisants. Ils s’aiment pleinement, plus encore en se découvrant au fil du temps. Mais à force de jouer à ce jeu qu’ils aiment tant, certains secrets sont dévoilés et il n’est pas certain que les deux hommes puissent les supporter.

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Ma critique

Aie ! Je vais complètement à contre-sens des avis sur la toile… Attention, l’ouvrage n’est pas mauvais ! Je pense simplement qu’il n’était pas fait pour moi et que je n’ai pas fait les choses correctement. Pour tout vous avouer, il s’agit du premier titre que je lis de l’auteure. J’ai été attirée par ce roman, car il proposait un couple qui changeait des romances contemporaines (un Réunionnais et un métisse Coréen homosexuels), mettait en avant le monde de l’Art (tatouage, dessin, écriture) et semblait faire l’unanimité chez les lecteurs. Néanmoins, j’ai réalisé que, bien qu’il s’agisse d’un premier tome, il était préférable de commencer par « Promesse tenue », une autre série. Dans une introduction, Erika Boyer a précisé que la saga « L’encre du passé » commençait trois ans avant « Promesse tenue » et qu’elle se terminait après. Elle a bien spécifié que l’on pouvait lire « L’encre du passé » indépendamment. Dans un sens, elle a raison : c’est concentré sur l’histoire de Clément et on peut aisément la suivre.

Toutefois, si, comme moi, vous n’avez rien lu de l’auteure, je vous déconseille de plonger directement dans ce premier tome… Au fil de ce dernier, on va faire référence à une pluie de personnages secondaires qui ne seront pas développés. (Ce qui est normal, puisqu’ils ont une saga qui leur est dédiée !) Certains sont en couple, d’autres non. Ils ont tous leur personnalité et leur histoire. Dispatchés dans une région ou une autre, ces camarades verront physiquement le héros, tandis que d’autres se contenteront de SMS. Entre Riley, Lara, Luigi, Sandy, Violette, Patrick, Nicky, Danny, Jules, Thomas et d’autres que je ne citerais pas, il y a de quoi se perdre ! Il y a trop de noms à retenir ! Par ailleurs, la plupart d’entre eux ont des surnoms, ce qui  a eu pour effet de me dérouter davantage. On croise également d’autres personnages de « Sous le même ciel », une autre publication d’Erika Boyer. Autant dire que j’ai eu l’impression de manquer d’éléments. Pour moi, ce fut un véritable sac de nœuds ! Ainsi, j’étais confuse dès que l’on se retrouvait dans une conversation des amis de Clément. J’avais presque envie de lire en diagonale ces discussions afin de poursuivre l’histoire d’amour de Clément et de Seven… Hélas, l’amitié a une immense place dans le récit. De ce fait, les dialogues mettant en scène l’entourage du tatoueur seront très fréquents… Certes, quelques répliques sont drôles cependant, je n’y trouvais pas grand intérêt. Cela qui a fortement nui à mon appréciation générale…

Pour en revenir à la romance, j’avoue ne pas avoir été convaincue non plus… La première chose qui m’a sauté aux yeux fut la vitesse à laquelle le tandem a éprouvé des sentiments. Au risque de décevoir, je ne crois pas au coup de foudre. Le fait que les deux narrateurs s’aiment dès les premiers échanges m’a donc rebuté. En revanche, j’ai apprécié le fait que l’auteure laisse le temps aux héros de se découvrir. En effet, plutôt que de permettre au duo de consommer leur attraction mutuelle, elle va les laisser s’apprivoiser petit à petit. Le tandem a ce que l’on appelle une relation longue distance : ne résidant pas au même endroit, les garçons ne se voient que ponctuellement. La plupart du temps, ils conversent par téléphone. Il leur faut attendre plusieurs mois pour se retrouver physiquement, passer du temps ensemble, s’embrasser, puis se câliner. Et c’est tant mieux ! Cela a donné plus de crédibilité aux deux amants. D’ailleurs, j’avoue que j’ai adoré leur jeu sur les nombres qui apportait une belle dynamique au texte !

Malheureusement, j’ai eu de plus en plus de mal avec cette relation qui m’a fait serrer les dents… Au fil des chapitres, Clément a finalement réussi à percer ma carapace. J’ai fini par apprécier sa personnalité, sa bienveillance, sa loyauté et sa façon d’être. Je n’ai donc pas accepté le fait que Seven soit aussi mystérieux avec lui. Et, quand on a appris une part de ses secrets, j’ai encore plus détesté l’écrivain, car j’avais l’impression qu’il manipulait son petit-ami. À l’inverse de Clément qui est droit dans ses bottes, Seven est du genre à mentir ou à fuir les problèmes. Il est surtout très larmoyant. Les chapitres où il est narrateur m’ont parfois fait lever les yeux au ciel. Le jeune homme est sans cesse en train de se morfondre ou utilise le pathos ! Vous l’aurez compris : si je peux concevoir l’idée de proposer un bel écrivain enrobé de secrets, j’ai moins adhéré à son tempérament et à son comportement.

Bien que le début soit assez léger et mette en avant une idylle mignonne (bien que compliquée), le dernier quart de l’ouvrage se révélera sombre. Le dénouement de ce roman est assez brutal et appelle une suite. Certes, j’apprécie l’idée que le texte gagne en profondeur toutefois, je n’ai pas ressenti grand-chose… Le manque d’attache pour tous ces personnages secondaires a clairement joué sur mon empathie : puisque je ne les connaissais pas, je me fichais un peu de ce qui pouvait leur arriver. Seul Clément m’intéressait. Cela dit, ayant jeté un œil sur le site de l’auteure, la suite sera apparemment encore plus difficile, révoltante, torturée et sensible que le premier tome… Pour ceux et celles qui ont lu les titres dans l’ordre ou qui ont réussi à passer outre le nombre de protagonistes, attendez-vous à sortir les mouchoirs. Hélas, ce sera sans moi… Dommage ! Il y avait beaucoup d’éléments susceptibles de me plaire

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Citations

Je ne crois pas que fuir soit forcément synonyme de lâcheté. Parfois, c’est une preuve de bon sens, crois-moi…

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Je l’ai aimé de nombreuses façons, je l’ai aussi beaucoup détesté, mais sans jamais réussir à ne plus avoir d’amour pour lui.

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Il existe mille façons d’aimer et sûrement autant de tout détruire.

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Pourvu qu’il n’ait pas disparu quand je sortirai enfin de ces ténèbres…

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Ma note

2/5

16 réflexions au sujet de « « L’encre du passé » T1 d’Erika Boyer »

  1. J’ai moi aussi envie de découvrir l’autrice. Je note de ne pas commencer par celui-là.
    Cependant j’appréhende quand même quand je vois tous les défauts qu’il y a dans ce tome qu’elle dit pouvant être lu indépendamment, surtout que la plupart de ses défauts ne viennent pas forcément de l’univers liant les tomes entre eux… Je ne suis pas sûre d’aimer du coup ^^!
    Tu comptes quand même lui laisser une autre chance, toi ?

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  2. Oh mince je comprends que la multitude de personnages secondaires t’ait déroutée :/ je n’ai lu que le 1er tome de En chemin et je me souviens qu’il y en avait beaucoup. Ce n’est effectivement pas le titre par lequel je t’aurais conseillé de commencer avec cette autrice (même si je ne l’ai encore lu mais perso je deteste prendre une histoire en cours de route même si les recits sont indépendants)

    Aimé par 1 personne

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