« Calamité » (Cœur d’acier T3) de Brandon Sanderson

Un avis de Saiwhisper

Titre : « Calamité » (Cœur d’acier T3)
Auteur : Brandon Sanderson
Genre : Science-Fiction / Roman young adult – adulte
Éditeur : Le Livre de Poche

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Calamité a créé les Épiques et le destin de David est lié à leur infamie. Cœur d’acier a tué son père. Brasier lui a volé son cœur. Et maintenant, Prof, son ancien ami et mentor, a rejoint les rangs de l’ignoble Regalia. Autrefois chef des Redresseurs, Prof s’est laissé envahir par les ténèbres qui ont tristement rendu célèbres les Épiques. Affronter Oblitération à Babilar a été la mission de trop pour lui, et tout le monde sait qu’il n’y a aucun retour possible… Mais la rédemption des Épiques est peut-être envisageable. Megan en est la preuve. Ils ne sont pas perdus. Pas complètement. Pour cela, David est prêt à affronter le plus puissant d’entre eux pour sauver Prof. Ou tout du moins mourir en essayant.

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Comme ses prédécesseurs, « Calamité » est une petite brique où, malgré le nombre de pages, il est difficile de s’ennuyer ! La plume de l’auteur est vraiment très fluide, tandis que la narration fraîche, dynamique et humoristique de David fait toujours autant mouche. Après un second tome au final explosif, je reconnais que je ne me voyais pas laisser passer les jours avant de m’attaquer à la suite. Or, cette dernière fut véritablement bourrée d’action ! J’ai pris plaisir à voir certains anciens alliés semer le chaos, d’ex-rivaux accepter de coopérer et la petite équipe des Redresseurs mener diverses opérations pour sauver le monde des super-héros retors. Cette fois-ci, la tension est à son comble du début jusqu’à la fin. Plusieurs têtes vont tomber et, même si je ne craignais pas grand-chose vis-à-vis de certains protagonistes, j’étais tout de même curieuse de connaître le dernier mot de l’histoire !

L’intrigue va de nouveau mélanger action, espionnage, stratégie, relations évoluant entre les personnages, touches d’humour, drame, magie, complot et réflexions. Il y a également beaucoup d’introspection, notamment le cas du côté du trio Prof, Megan et David. Cette petite brochette de protagonistes va remettre beaucoup de choses en question, que ce soit sur eux-mêmes, leurs failles, leurs pouvoirs ou leur monde. Ils ressortiront grandis de cette épopée à couper le souffle. J’avoue que j’avais quelques craintes, en particulier avec le développement du pouvoir de Megan (je ne suis pas friande des réalités alternées) toutefois, tout s’imbrique de façon remarquable et maîtrisée. D’ailleurs, Brandon Sanderson m’a complètement menée en bateau avec ses révélations finales. Que d’incroyables et bonnes surprises…

Malgré mon enthousiasme, je reconnais pourtant que je n’ai pas aimé ce troisième opus autant que les autres. Cela n’a rien à voir avec son contenu, mais plutôt de mon ressenti vis-à-vis de ses prédécesseurs. À mes yeux, les deux premiers échappaient de peu au coup de cœur. Cette suite est très bonne, mais il m’a manqué un petit quelque chose que je ne saurais pas complètement expliquer. Ainsi, j’ai refermé cet ouvrage en me disant que « c’était super, mais… ». Peut-être attendais-je plus de développement du côté de David et de ses talents ? Ou bien aurais-je souhaité un peu plus de drame ou un meilleur approfondissement des personnages secondaires ? Peut-être un peu de tout cela… En tout cas, ce fut une sacrée trilogie que je vous recommande chaudement.

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Vous voulez combattre un dieu ? Vous avez tout intérêt à en avoir un de votre côté aussi.

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– Mais je n’aime pas l’idée de donner ça à Knighthawk. Ça me fait l’effet… de trahir Prof.
– Plus que de tuer des membres de sa propre équipe ?
Le commentaire fit retomber le silence dans la pièce, comme si quelqu’un s’écriait « qui veut du rab de bacon ? » lors d’une bar-mitsva.
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Il disait qu’il préférait recevoir un juron sincère qu’un sourire hypocrite.
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– Tu te rappelle ce que tu m’as dit quand tu as commencé à me former aux tenseurs ? fis-je.
– Ouais… qu’il fallait les utiliser comme si on caressait une très belle femme.
– Je pensais plutôt à ce que tu as dit d’autre. Qu’il fallait avoir l’âme d’un guerrier, comme William Wallace.
– Il a été assassiné, gamin.
– Ah…

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♥♥♥♥ 4,5/5