Horreur·Science Fiction

« Le commencement » (Zombie fallout T1) de Mark Tufo

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Le commencement (Zombie fallout T1)
Auteur : Mark Tufo
Genre : Horreur/Science Fiction
Editeur : Panini France

Ah, voilà une bonne lecture Z comme j’aime (pourtant avec un protagoniste qui me fait serrer les dents) ! 51hqxox4ktl-_sx210_En fait, « Zombie Fallout » m’a énormément fait songer à « LZR-1143 », notamment à cause du héros qui est assez agaçantDans les deux sagas le narrateur est une sorte de comique de service : il prend les choses à la rigolade, ajoute des petits commentaires anodins en espérant faire rire le lecteur et se comporte parfois comme un enfant. Cela peut effectivement faire sourire, mais cela devient vite lassant. Par exemple, ses commentaires sur les flatulences, le vomi et les crottes sont assez lourdes… L’humour « pipi-caca » va bien cinq minutes, inutile de le faire revenir sur plusieurs pages. Heureusement, ce père de famille ex-Marine est aussi quelqu’un de doux et de protecteur. Sa famille et ses proches, c’est tout ce qui lui reste et il compte bien les protéger au péril de sa vie ! Mike est donc un homme courageux avec de belles valeurs qui va devoir se surpasser et s’armer de sang froid s’il compte survivre.

Si l’on passe outre l’humour assez lourdingue du narrateur, on découvre un très bon roman avec une intrigue bien menée. En effet, Mark Tufo sait titiller la curiosité du lecteur et l’entraîne dans un monde Z assez particulier. Déjà, il n’y a pas qu’un survivant qui se crée un groupe. Ici, il y a d’abord une famille qui tente de survivre. D’autres rescapés comme les voisins s’ajouteront au groupe durant le récit. La petite communauté est très attachante. On prend plaisir à la voir évoluer, mettre des stratégies en place, se battre et s’entraider. Même l’usine à flatulences… euh… le chien, est attachant. La femme de Mike m’a fait sourire plus d’une fois : malgré le fait que son mari soit un ex Marine, c’est tout de même elle qui « porte la culotte ». Un seul regard suffit à donner des sueurs froides à notre héros ! Tous les protagonistes ne sont pas nécessairement aussi bien développés que Mike ou quelques membres de sa famille, mais ils méritent le détour. Le tome deux apporte un peu plus de renseignements sur le passé et sur le caractère de certains personnages.

J’ai apprécié le fait que les zombies ne soient pas totalement stupides. Au début, ils sont assez lents et inoffensifs (ou presque), puis deviennent de plus en plus intelligents, dangereux et organisés. J’ai déjà dû le dire dans d’autres critiques, toutefois je préfère me répéter : cela donne un côté plus effrayant et réaliste. La survie est encore plus ardue. En plus de cette lutte pour ne pas mourir, divers éléments surprennent le lecteur. Il y a par exemple une étrange voix qui parle à Tommy et qui lui donne des recommandations voire des ordres. Tommy n’est pas un simple mangeur de gâteaux ou de sucreries. Plus d’une fois ces voix/visions auront des répercutions sur le scénario… En plus de ce mystère, on distingue une étrange femme zombie qui suit le narrateur partout… Que veut-elle ? Qui est-elle ? Pourquoi suit-elle la famille Talbot et pas d’autres groupes de survivants ?

Le style de Mark Tufo m’a plu : c’est simple, dynamique et se lit bien. On sent que c’est un passionné du genre Z, car le narrateur fait plus d’une fois référence à des œuvres comme Shaun of the dead, Resident Evil et bien d’autres… De plus, on se prend vite d’affection pour les survivants et on se demande quels seront les prochains rebondissements. Bien sûr, cela reste une histoire de zombies classique, mais il y a quelques éléments qui m’ont plu (les voix et la mystérieuse « zombette »). L’humour est parfois lourd, cependant j’avoue avoir souri plusieurs fois lorsque Mike faisait des remarques décalées ou sarcastiques. J’ai trouvé ce premier tome très divertissant. D’ailleurs, lorsque le second volume est sorti, je me suis empressée de l’acheter pour connaître la suite. La critique vous arrivera très bientôt !

 

Citations :

Mes pires cauchemars s’étaient réalisés. Les zombies étaient là. J’ai toujours rêvé de voir ça. J’ai dû regarder tous les films sur les zombies, depuis l’Armée des morts, avec ses mangeurs de cervelles se traînant misérablement, jusqu’à 28 jours plus tard et ses montres bien plus rapides et intelligents. Bon sang, j’ai même adoré les parodies Shaun of the Dead ou Boy Eats Girls. Tant que ça parlait de zombies, j’étais partant.

—————

Vous savez, quand vous voyez ces films de série B, vous vous dites toujours : « Oh, vas-y, ferme-la donc, cette porte, c’est quand même pas si compliqué ! » Ben voyons… Quand votre cœur bat la chamade et que vos bras tremblent comme si vous vous trouviez à l’épicentre d’un séisme, laissez-moi vous assurer que c’est pas si facile que ça.

 

Ma note :

♥  4/5

Laisser un commentaire