Fantastique/Fantasy·Horreur·Science Fiction

« Undead Story » d’Isabelle Haury

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Undead Story
Auteur : Isabelle Haury
Genre : Recueil de nouvelles/Horreur/Science Fiction/Fantastique
Editeur : Aucun (auto édition)

« Undead Story », mon premier livre d’Isabelle Haury. Une découverte sympathique même si j’aurais souhaité un peu plus de pages… Ces 123 pages, elles se lisent vite ! Bien trop vite… Je me souviens les avoir lues en à peine une heure, c’est un peu frustrant. De coutume, je ne suis pas spécialement fan des nouvelles, car j’ai l’impression de « survoler » une histoire. Je préfère prendre le temps de « connaître » les personnages voire de m’y attacher, de bien planter le décor, de savourer de belles descriptions, etc. undead-story-4315663Avec une nouvelle, j’ai toujours l’impression que l’auteur veut aller à l’essentiel, si bien que je suis frustrée que tout se termine « si vite ». Heureusement, ce recueil est assez agréable. Bien qu’il n’innove pas dans le genre, cela se lit plutôt bien. De plus, c’est toujours plaisant de voir des auteurs femmes de ma région écrivant des histoires remplies d’hémoglobine et de rôdeurs.

. Patient zéro : On suit deux employés, Arthur et Jennifer, qui travaillent dans l’hôpital Mercy où un homme fiévreux de quarante ans présente de curieux symptômes. Très vite, tout bascule et les Humains se transforment en zombies… Les deux protagonistes arriveront-ils à survivre ? Même si c’est court, j’ai trouvé cette nouvelle assez classique et bien écrite. L’évolution du virus se fait au fil des dialogues, ce qui permet de s’inquiéter peu à peu. On imagine aisément le début d’une épidémie Z débuter de la sorte… J’ai apprécié la chute qui ne se conclue pas en happy-end. Cette première histoire annonce assez bien l’idée d' »Undead Story » : ce sera noir, rempli de revenants et de survivants qui tentent d’échapper à l’Apocalypse… Les fins heureuses n’existent plus…

. Le Monde des morts : C’est l’histoire que j’ai préféré. Les personnages semblent plus développés, l’idée de fin du monde en Lorraine m’amusait (il s’agit de ma région) et j’ai accroché au rythme du récit. Ce dernier est écrit sous forme de journal intime. Cette seconde nouvelle a servi d’introduction à une œuvre éponyme. Je l’ai déjà dit dans une critique d’un autre roman d’Isabelle Haury, mais j’ai vraiment du mal avec la conjugaison. Ces verbes en « é » sont peu courants dans les livres que je lis de coutume (exemples : marmonné-je, m’inquiété-je, risqué-je, …). J’ai donc été perturbée dans ma lecture, ce qui a parfois joué dans mon appréciation finale.

. Dernières heures : Un titre qui en dit long… Dans l’univers Z, les groupes de rescapés s’organisent pour survivre. Certaines personnes doivent donc sortir en exploration pour mettre la main sur des vivres, des produits de base, des médicaments ou des armes. C’est justement le cas de Max qui, lors d’une sortie, croise la route d’une poignée de rôdeurs… Une fois de plus, on reste dans du classique, cependant les échanges entre les personnages sonnent assez vrais. La conclusion m’a plu car elle est à la fois cruelle et réaliste.

. Entre deux : Petite originalité par rapport au reste puisque Evan, le narrateur, est mort. Il est devenu un zombie doté d’intelligence/de raison. On le suit évoluer avec sa horde, se comporter comme les autres revenants, réagir à l’odeur de sang, etc.

. Manuscrit maudit : Deux enfants font une tentative de résurrection… Mais ne faut-il pas laisser les morts sous terre ? La nécromancie est une magie qu’il vaut mieux éviter… Si la nouvelle se lit bien dans son ensemble, j’ai été assez déçue par la façon brutale dont elle s’est finie. Quelques lignes/paragraphes supplémentaires n’auraient pas été en trop.

. Nouveau né : Un virus a changé les hommes en cannibales assoiffés de sang et de chair. Vivre en communauté, avec ou sans ses proches, n’est pas aisé… Pour survivre, certains sont même devenus des monstres… Si la chute m’a plu, le reste de la nouvelle ne m’a pas transcendée.

. Fête macabre : L’idée de fête foraine macabre m’a plu, cependant j’ai trouvé l’intrigue assez attendue. A l’inverse, la conclusion m’a fait sourire…

. La mort en marche : Un poème sur les zombies qui ne m’a pas forcément marquée

Au début de chaque nouvelle, Isabelle Haury a inscrit une citation d’auteurs tels que Z. A. Recht, Madeleine Roux, Robert Kirkman et Jay Bonansinga, Isaac Marion, David Wellington, Kelley Armstrong, Carrie Ryan, Max Brooks ou encore Jean-Pierre Andrevon. Un beau panel de classiques ou d’œuvres Z qui valent le coup d’œil. On sent l’inspiration et la passion de l’auteure à travers ces petits clins d’œil. Toutes les histoires ne m’ont pas forcément plu. Ma préférence va à « Manuscrit maudit » et « Le monde des morts ». L’ensemble m’a donné envie de lire d’autres ouvrages d’Isabelle Haury.

Citation :

L’impensable est en train de se produire : les morts se sont relevés. Par mort, j’entends des personnes déclarées décédées et qui ont été enterrées. Les rues en sont pleines. Le regard perdu, les yeux décolorés et la peau en décomposition, ils arpentent les villes avec une énergie surprenante.

Ma note :

♥  3/5

2 réflexions au sujet de « « Undead Story » d’Isabelle Haury »

  1. Je ne connais pas du tout cette auteure, comment l’as-tu découvert ?
    Tu trouves toujours les bons mots forts et persuasifs, pour tenter le lecteur. Je trouve que ton écriture est fluide et j’aime ta manière de t’exprimer en mettant toujours le livre en valeur. C’est une grande force et ne la perd jamais. C’est ce qui fait une excellente chroniqueuse.

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  2. C’est une auteure lorraine : elle vient de Metz, une ville qui est non loin de mon lieu de travail. Elle est venue à la médiathèque deux années de suite pour une séance de dédicace. Une femme très gentille et passionnée par le monde de l’épouvante. D’ailleurs, elle va à chaque salon de l’horreur et tient un blog spécialisé là dessus si ça t’intéresse (http://www.avenuedelhorreur.fr/).
    Merci beaucoup pour tes mots touchants qui me vont droit au cœur. :3

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