Horreur·Romans policiers / Thriller·Science Fiction

« Feed » (Newsflesh T1) de Mira Grant

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Feed (Newsflesh T1)
Auteur : Mira Grant
Genre : Horreur / Science Fiction / Thriller
Editeur : Bragelonne

résumé du livre

2034. Il y a vingt ans, l’humanité a vaincu le cancer. Le rhume n’est plus qu’un mauvais souvenir. Mais elle a créé une chose terrible que personne n’a été capable d’arrêter. Une infection virale. Qui s’est propagée à une vitesse redoutable, le virus prenant le contrôle des cerveaux, avec une seule obsession : se nourrir. Issus de cette génération sacrifiée, Georgia et Shaun Mason sont les maîtres de la blogosphère, devenue le seul média indépendant proclamant la vérité sur ce qui se passe derrière les barricades. Shaun, la tête brûlée, et Georgia, l’âme du duo, enquêtent sur l’affaire la plus importante de leur carrière : la sinistre conspiration qui se cache derrière les infectés. Et ils sont bien décidés à faire éclater la vérité, même s’ils doivent y laisser la vie.

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Ma critique

Newsflesh, tome 1 : Feed Mira GrantSi d’habitude, j’aime donner mon avis « à chaud », j’ai mis un certain temps avant d’écrire celui-ci… En effet, j’ai beau me laisser du temps pour savoir si j’ai aimé ou non cet ouvrage, je n’arrive toujours pas à trancher ! Au début, j’ai eu du mal à rentrer dans cet ouvrage. Si le premier chapitre est très dynamique, les suivants ont parfois été fastidieux. En effet, j’étais face à un univers post apocalyptique différent des autres œuvres Z. Nous ne sommes pas face au début d’une épidémie, mais bien des années plus tard. C’est quelque chose d’assez original que j’ai peu lu. J’étais donc satisfaite d’avoir un scénario qui change. Ici, les zombies sont le quotidien des survivants qui ont réussi à bien s’organiser pour ne pas se faire dévorer. Or, le virus reste un véritable danger pour tout être vivant. Les humains ne sont pas les seuls à pouvoir être contaminés : les animaux, notamment domestiques, peuvent se transformer et attaquer leurs anciens maîtres. Les autorités ont donc mis au point un système d’analyse permettant d’indiquer si un individu est porteur ou non de la maladie. Cela dit, si un zombie vous a croqué, il est inutile de passer ce test car, comme dans la plupart des œuvres du genre, une morsure est mortelle. Seule une balle dans la tête pourra vous libérer du pire… D’ailleurs, j’ai trouvé étrange que certains citoyens ne se gênent pas pour aller au restaurant et manger dehors malgré la peur de l’épidémie…

Ce qui m’a surtout surprise, c’est que j’étais habituée aux rescapés vivant dans la pauvreté où tout est contrôlé : les vivres, la lumière, l’eau, etc. Ici, c’est vraiment l’inverse : tout est sous haute technologie ! Par exemple, si vous souhaitez rentrer chez vous ou vous rendre quelque part, vous devrez subir un test vocal et oculaire. Tout est géré par des machines qui ont pour but d’éviter toute contamination. Quant aux douches, préparez-vous, car elles se font à l’eau de javel. Les mesures d’hygiène ou les bilans sanguins sont primordiaux. À chaque fois que vous vous rendrez quelque part, vous subirez un voire plusieurs tests. Mira Grant a assez insisté sur ce système drastique et pénible en montrant que  Georgia, l’héroïne, a le droit à une analyse presque à chaque chapitre. Le lecteur va donc être face à un monde Z changeant de l’ordinaire. Il m’a fallu un petit temps d’adaptation, mais cela m’a finalement plu.

En revanche, je dois reconnaître que les côtés médiatisation/blogosphère, vie privée et politique m’ont un peu refroidie. Cela a pris trop de place dans l’intrigue. Je préférais l’avancée de l’enquête, les rebondissements ainsi que les victimes inexpliquées pendant la campagne. Le récit a pris une tournure de roman policier et de thriller, ce qui n’était pas pour me déplaire. J’ai pris plaisir à enquêter aux côtés des personnages et, même si je m’attendais au coupable, j’ai apprécié l’intrigue. L’auteure a même su me surprendre, notamment avec un mort que je n’avais pas vu venir, car je pensais que ce serait quelqu’un d’autre qui subirait ce sort… En plus de la narration qui tourne autour d’un sinistre complot, l’auteure ajoute régulièrement des articles de blogs rédigés par les différents protagonistes (Georgia, Shaun, Buffy et la petite équipe), ce qui permet de mieux les connaître. Ces derniers ont fini par me toucher vers la moitié du roman. Au départ, j’avais du mal avec leur caractère, cependant j’ai fini par m’y faire. Je me suis finalement attachée à Shaun et Georgia, ce duo atypique.

Je remercie La tête dans les livres et Salhuna pour la découverte ! « Feed » fut une lecture à la fois plaisante et lassante à cause de certaines longueurs. Les fans du genre Z seront certainement curieux de voir autre chose qu’un scénario traditionnel. La série étant à la médiathèque, je verrai si j’emprunterais la suite plus tard. Pour le moment, je n’ai pas forcément envie d’enchaîner avec le second tome.

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Citations

La différence entre la vérité et un mensonge ? Les deux font mal, mais un seul vous aidera à vous reconstruire après.

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On vit, on meurt, après on revient, on se lève, et on traîne des pieds en essayant de dévorer ses amis ou sa famille. Et c’est pareil pour tout le monde.

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Nous sommes une nation dont les membres sont aussi effrayés par la perspective de se réunir que par celle de se retrouver seuls.

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Un simple test sanguin négatif suffit pour sortir de l’hôtel. Ils se fichent bien de savoir si vous allez vous transformer en zombie, tant que vous faites ça dehors, et de préférence après avoir réglé la note.

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Ma note

♥  3/5

11 réflexions au sujet de « « Feed » (Newsflesh T1) de Mira Grant »

    1. Si tu cherches vraiment des survivants qui s’entraident pour faire face à un virus, je ne te conseille pas de commencer avec celui-là. « Feed » est vraiment plusieurs années après l’arrivée des zombies et tourne plus autour d’un mystère politique et de la médiatisation.

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