Littérature jeunesse

« L’odeur du poulet farci et autres contes arabes » d’Eglal Errera

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « L’odeur du poulet farci et autres contes arabes »
Auteur : Eglal Errera
Genre : Littérature jeunesse / Conte
Editeur : L’école des loisirs

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résumé du livre

C’est un hiver comme on n’en a jamais connu aux confins de l’Arabie. Dans le pays de Kanne-ma-kanne où vit Sélim, le magicien au cœur généreux, même l’eau du lac a gelé. Mounir le pêcheur part à Bagdad chercher du travail car sa famille meurt de faim. Aux abords du palais, il s’arrête, épuisé, devant une belle demeure. Une délicieuse odeur de poulet farci vient lui chatouiller les narines. Hélas, la maîtresse de maison est une harpie. Quand elle s’aperçoit de la présence de Mounir, elle l’accuse d’avoir volé l’odeur de son poulet. Elle est décidée à le faire condamner par le calife. Seul Sélim le sage peut secourir Mounir…

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Ma critique

J’avais envie de voyager et de découvrir un petit roman jeunesse pour le Challenge ABC… C’est sur « L’odeur du poulet farci et autres contes arabes » que mon choix s’est posé… La couverture n’est pourtant pas très attirante, toutefois c’est l’idée de contes arabes qui m’a séduite… Cette lecture m’a finalement laissée une sensation mitigée. Sur les trois nouvelles proposées, c’est celle qui est devenue le titre du livre qui m’a le plus conquise. On va suivre l’histoire de Mounir, un pêcheur qui ne peut plus travailler à cause de l’hiver. À cause du froid, Mounir le pêcheur ne peut plus travailler. Il part alors pour Bagdad afin d’effectuer n’importe quel emploi. couv21833574Mais, en s’arrêtant près d’une maison où une femme fait cuire un poulet, il hume une douce fragrance qui lui donne l’eau à la bouche… La belle erreur : la cuisinière hystérique débarque et l’accuse d’avoir volé l’odeur de son poulet… Le pauvre Mounir va être jugé par le calife, puis condamné… La chute est sympathique et bien trouvée. Je ne m’attendais pas à une telle solution et tire mon chapeau à l’auteure pour son imagination !

La seconde histoire, intitulée « Le jugement des enfants » m’a beaucoup moins plu : on retrouve Sélim le sage, juste après le retournement de situation inattendu. Impressionné par son discernement, le calife lui propose de résoudre une affaire dans laquelle il peine à démêler la vérité… Il est possible qu’un enfant apprécie la chute, néanmoins ce n’est pas mon cas. J’ai trouvé l’énigme facile et assez longue à mettre en place. Enfin, « L’histoire de l’enfant souris », la troisième et dernière nouvelle, est plutôt correcte. Pleine de poésie, elle va mettre en scène Sélim (qui nous révèle ses talents de magicien) qui va transformer une souris en fillette pour rendre heureuse une famille sans enfant… Hélas, on passe très vite à l’âge adulte et le sujet principal devient alors la recherche d’un mari pour cette belle jeune femme qui est prête à épouser le soleil, une montagne ou un animal… C’est une affaire un peu farfelue, mais poétique… Mais pourquoi pas ! Tous les textes se déroulent au même endroit : à Kanne-ma-kanne, une contrée dans le pays d’Arabie. Sélim le sage va être le personnage qui va lier tous les récits. L’idée est bonne. Cela donne de la consistance à cet univers…

Hormis les contes dont ma préférence est strictement personnelle, j’avoue ne pas avoir aimé les dessins de Frédéric Richard. Même s’ils illustrent bien les passages du livre, je n’ai pas adhéré au coup de crayon. J’aurais peut-être souhaité une touche de couleur, même si cela ne concerne que quelques éléments sur une illustration. Là, tout est en noir et blanc… Certes, il s’agit d’un roman publié il y a longtemps (1998), mais je trouve que c’est un peu fade et triste. Heureusement que les nouvelles publications de L’école des loisirs comportent davantage d’illustrations couleur ! Ça donne plus envie de se plonger dans l’histoire, surtout lorsque l’on apprend à lire : les illustrations sont aussi importantes que le texte. Je reste donc sur un ressenti partagé avec ce recueil de contes…

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challenge abc

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Citations

Et dès le lendemain, le calife de Bagdad se mit en route pour la cabane de Sélim le sage. Afin de lui indiquer la route, tous les oiseaux de Kanne-ma-kanne avaient volé jusqu’à Bagdad dont le ciel s’était couvert d’une nuée de plumes et d’ailes piaillante et multicolore.

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Je me suis permis de convier à notre tribunal les enfants de Kanne-ma-kanne. Leur connaissance de la nature, leur fréquentation des animaux, leur liberté les rendent bien souvent plus sages que leurs aînés.
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Par la lune ma mère
Par le soleil mon frère
Par l’eau du lac si claire
Souris tu fus créée
En fillette te changerai.

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Ma note

♥  3/5

 

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