Romans policiers / Thriller

« Le cercle » de Bernard Minier

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Le cercle »
Auteur : Bernard Minier
Genre : Roman policier
Éditeur : Pocket

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résumé du livre

Pourquoi la mort s’acharne-t-elle sur Marsac, petite ville universitaire du Sud-Ouest ? Une prof assassinée, un éleveur dévoré par ses propres chiens… et un mail énigmatique, peut-être signé par le plus retors des serial killers. Confronté dans son enquête à un univers terrifiant de perversité, le commandant Servaz va faire l’apprentissage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.

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Ma critique

Voici une lecture avec laquelle j’ai pris autant de plaisir que j’ai eu du mal… En effet, j’ai apprécié le style de l’auteur, l’ambiance du roman ainsi que la fin qui m’a surprise cependant, j’ai ressenti quelques longueurs vers le milieu du livre, si bien que j’ai dû avancer en diagonale sur quatre/cinq chapitres… Cela dit, je reste globalement positive… D’autant plus que j’avais peur de ne rien comprendre à l’intrigue ou aux protagonistes, car je n’ai pas lu « Glacé » (qui se trouve être le premier tome mettant en scène Martin Servaz) !… Mais non, ce ne fut pas le cas : Bernard Minier prend le temps de creuser le passer de ses personnages, de développer leur psychologie ou encore d’expliquer brièvement l’affaire pour laquelle Servez est à présent célèbre. On n’a donc pas trop la sensation d’être perdu

Le scénario est assez bien ficelé : l’auteur prend un malin plaisir à rendre suspect la plupart des personnages, si bien que la tension est bien présente. De plus, certains individus louches vont réellement se comporter de façon étrange voie brutale, notamment avec Margot, la fille de Servaz. Cette dernière fait des études à la faculté où l’un des principaux suspects a été retrouvé près de la dépouille de son enseignante, puis arrêté. 9782266242806Avec Elias, un camarade, Margot va enquêter comme son père, mais à sa manière : en espionnant, tendant l’oreille pendant la nuit ou les intercours ou encore en notant tout comportement atypique… Hélas, le père comme la fille ignorent que l’enquête va finir par devenir personnelle au point de mettre en péril la vie de Servaz ainsi que de son entourage…

En plus de l’enquête, Servaz va avoir affaire à une vieille connaissance, puisque Hugo, l’un des suspects, se trouve être le fils de son ex-compagne… Or, comme on le dit souvent, sentiments et travail ne font jamais bon ménage ! Servaz peine et tente d’avancer sur plusieurs tableaux : il piétine dans son enquête, essaye de résister à la femme qu’il a aimé et doit gérer d’étranges manigances voire d’échapper à un tueur en série. Tout ce mélange est à la fois plaisant et en trop. Même si tout cela est assez bien relié, j’ai eu l’impression de virevolter autant que l’enquêteur ! Certaines avancées étaient utiles et d’autres beaucoup moins. Avec la narration alternée qui voyage vers plusieurs personnages secondaires, je me suis parfois perdue dans l’intrigue principale… Que de fausses pistes ou sous-intrigues ! C’est assez déstabilisant !… Heureusement, l’ambiance a réussi à m’intéresser et à me surprendre.

Lu dans le cadre du club des lecteurs, cet ouvrage m’interpellait, car j’ai entendu grand bien de cet auteur talentueux dont l’œuvre a été adaptée sur petit écran. Je comprends que cela remporte un certain succès, car le twist final est vraiment inattendu ! À l’avenir, il faudra que je teste un autre roman de son cru, afin de voir si Minier arrive toujours à détourner l’attention de son lecteur et à le déboussoler avec des fausses pistes. J’espère surtout m’attacher à Servaz, car j’ai eu un peu de difficultés avec ce protagoniste… J’ai largement préféré sa fille ou sa collègue Samira dont les passages étaient moins lents et plus palpitants…

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Citations

Nous changeons. Tous. Irrémédiablement. Une part de nous-mêmes reste identique: le noyau, le cœur pur venu de l’enfance, mais tout autour s’accumulent tant de sédiments. Jusqu’à défigurer l’enfant que nous étions, jusqu’à faire de l’adulte un être si différent et si monstrueux que, si l’on pouvait se dédoubler, l’enfant ne reconnaîtrait pas l’adulte qu’il est devenu – et serait sans doute terrifié à l’idée de devenir cette personne-là.

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– En attendant, il faut que tu te reposes. Tu veux un calmant ? L’infirmière peut t’en donner un.
– Sous forme liquide uniquement. Et seulement s’il a au moins douze ans d’âge.
– J’ai bien peur que celui-là ne soit pas remboursé par la Sécurité sociale.

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La liberté comme la santé ne sont vraiment appréciées que lorsqu’on en a été longtemps privé.

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Ma note

♥  3,5/5

10 réflexions au sujet de « « Le cercle » de Bernard Minier »

    1. Ah d’accord ! x) Bon, on passera directement au troisième opus, alors !
      Idem, je me demande ce qu’il va lui arriver… Surtout qu’elle semble vraiment être dans de mauvaises mains vengeresses… Je ne m’attendais pas du tout à cette fin qui envoie du lourd !

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