Romans policiers / Thriller

« Dossier 64 » (Département V T4) de Jussi Adler-Olsen

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Dossier 64 » (Département V T4)
Auteur : Jussi Adler-Olsen
Genre : Roman policier
Éditeur : Le Livre de Poche

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résumé du livre

A la fin des années 80, quatre personnes disparaissent mystérieusement en l’espace de quelques jours. Jamais élucidée, l’affaire se retrouve sur le bureau du Département V. Carl Morck et ses improbables assistants, le réfugié syrien Assad et la pétillante Rose, ne tardent pas à remonter jusqu’aux années 50 où s’ouvre un sombre chapitre de l’histoire danoise : sur la petite île de Sprögo, des femmes sont internées et stérilisées de force sous la direction du docteur Curt Wad, obsédé par l’idée d’un peuple « pur ». Plongé dans une terrible histoire de vengeance, Morck enquête cette fois dans le milieu politique opaque d’une société danoise où l’influence des extrêmes se fait sentir.

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Ma critique

Malgré le fait que l’intrigue soit bonne et que les deux narrations soient intéressantes et dynamiques, je n’ai pas réussi à rentrer dans ce roman… Ce n’est pas le contenu qui est en cause. D’ailleurs, je pense que si j’avais eu plus de temps pour lire cet emprunt, j’aurais peut-être savouré davantage cette lecture… couv6068360Au fil des pages, j’ai parfois eu l’impression que l’auteur s’attardait sur des détails qui n’avaient rien à voir avec l’affaire. Même si cela permettait de creuser certains personnages, j’avais vraiment l’impression que c’était en trop… Du coup, j’ai sauté quelques paragraphes de temps en temps…

Des deux récits, c’est celui de Nete qui m’a le plus plu. J’ai beaucoup aimé découvrir sa jeunesse, puis ses sinistres desseins une fois adulte. Elle a réellement eu une adolescence difficile ! Entre l’affaire « curetage », les avortements, les désillusions amoureuses, la famille d’accueil et bien d’autres choses, on peut dire que l’on comprend sa soif de vengeance… Certes, cela ne justifie pas ses actes, mais on compatit et on comprend sa quête vengeresse

Lorsque l’intrigue ne se passe pas dans les années 1980, on plonge en 2010, avec une équipe de flics intéressants. Carl, le personnage principal, collabore avec Assad dont le tempérament est assez vif et explosif ainsi que Rose, une femme avec un peps détonnant ! C’est un trio sympathique à suivre. Même s’il s’agit du quatrième tome de la saga, on peut s’attacher à chaque membre du groupe sans sentir un manque d’informations. Leur avancée dans l’enquête est progressive et ils vont se heurter à bien des soucis, ainsi qu’à de gros poissons qui semblent intouchables… L’affaire principale ne semble pas être leur seul problème. En effet, plusieurs péripéties vont ponctuer leur progression, notamment avec l’affaire de Bak, un ancien policier dont la sœur tient un bordel et qui a été attaquée à coup d’acide au visage… Sans compter des indices qui désignent directement Carl comme le coupable d’une autre enquête sordide ! Le rythme est donc en continu, puisque l’équipe aura très peu de temps pour souffler. D’ailleurs, il y a des rebondissements jusqu’à la fin !

Jussi Adler Olsen propose une sombre histoire de vengeance qui ne laisse pas le lecteur indemne. Le sujet ne sera pas facile, puisque l’élément central sera la stérilisation des femmes sur l’île de Sprogo (Danemark)… Un fait historique qui est rarement mis en lumière… L’auteur prend également le temps de peaufiner ses personnages principaux en développant leur personnalité, leur passé ou leur famille. Je ne devais pas être dans de bonnes conditions pour lire ce polar aux allures de roman noir dont je reconnais volontiers les qualités. Le mieux est encore de vous faire votre propre avis en plongeant dans ce fameux dossier 64 dont le mystère vous emportera sans doute jusqu’au bout !

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Citations

Rita respectait la colère parce que la colère avait été le moteur de sa vie. Quand elle volait, quand elle délestait un pauvre imbécile de son portefeuille ou quand elle bousculait les gens qui avaient le malheur de se trouver sur son chemin. Elle savait que la colère ne menait à rien, mais c’était un sentiment qui lui faisait du bien. Porté par la rage, on pouvait déplacer des montagnes.

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La vie est un subtil équilibre au bord du précipice des tentations où l’on risque constamment de tomber au moindre faux pas.

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Il soupira et entreprit d’écrire un message. Il était prêt à parier que les claviers de téléphone portable avaient été conçus par un pygmée, avec des doigts aussi fins que des macaronis. Face à ces trucs-là, un utilisateur lambda originaire d’Europe du Nord et de taille moyenne se sentait comme un hippopotame à qui on demanderait de jouer de la flûte à bec.

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Ma note

♥ 3/5

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