Fantastique/Fantasy

« Le temps du mépris » (Sorceleur T4) d’Andrzej Sapkowski

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Le temps du mépris » (Sorceleur T4)
Auteur : Andrzej Sapkowski
Genre : Fantasy
Éditeur : Milady

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résumé du livre

L’heure n’est plus à l’entente cordiale entre les rois et les magiciens. Dans le pays du sorceleur, quelque chose se trame, qui va tourner au drame. La jeune Ciri, élevée pour devenir sorceleuse, se retrouve au cœur des rivalités. Qu’attend-on d’elle ? Quelle est sa destinée ? L’assemblée générale des magiciens dévoilera les intrigues et révélera les traîtres. Qu’adviendra-t-il de Ciri, objet de toutes les convoitises ? Geralt de Riv, désormais lié à cette enfant comme un père à sa fille, sera-t-il capable de la sauver ?

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Ma critique

Un ressenti mitigé m’a accompagnée tout au long de cet ouvrage. Malheureusement, je ne ressors pas aussi conquise que je l’aurais cru… Par exemple, je pensais que l’on verrait un peu plus Geralt ou que l’on en apprendrait davantage sur lui. Hélas, on est plus sur sa relation avec Yennefer… À ma grande surprise, ce quatrième opus va faire comme son prédécesseur en mettant en valeur la jeune Ciri. Celle-ci est au cœur des conversations et cherche encore sa place. couv7403374D’abord aux côtés de Yennefer, elle va parfaire sa formation de magicienne, un talent qui lui sera bien utile, notamment dans le dernier tiers du roman où elle va se retrouver seule et ne pourra compter que sur elle-même. J’ai apprécié en savoir plus sur cette demoiselle que j’affectionnais dans le jeu vidéo « The Witcher III »…

De nouveau, le rythme est plutôt lent, mais est tout de même ponctué par deux/trois temps forts qui vont rendre le récit haletant. On retiendra ainsi ce fameux temps du mépris qui donne son nom au titre du livre. Attendez-vous à voir des complots, des trahisons, une vengeance massive, des morts ainsi qu’une guerre qui va se mettre en place… Au cœur de cette lutte, on suivra énormément de moments avec les magiciennes comme Filippa Eilhart, Triss, Yennefer et bien d’autres… Les femmes auront ici une grande place, volant presque la vedette au sorceleur ou à ses compagnons. C’est un peu dommage… J’ai eu l’impression que l’on était plus sur un tome de transition permettant au lecteur de mieux découvrir Ciri ainsi que les conspirations se mettant en place. Je pensais que l’on verrait un peu plus de créatures face à Geralt ou plus d’escarmouches… Enfin, j’ai été un peu étonnée et choquée de ce qu’il s’est passé avec Mistle… Je n’imaginais pas la première fois de l’un des personnages comme ça. Personnellement, j’appelle ça du viol, même si suite à cela, les deux jeunes femmes vont devenir maîtresses… (Ce que je ne comprends pas étant donné l’attitude froide voir agressive de Mistel auparavant…) Cette scène m’a complètement refroidie, d’autant que c’est presque comme si l’auteur faisait passer ce moment ignoble comme « normal » en faisant naître des sentiments en une nuit… Je lirai quand même le cinquième opus qui m’attend dans ma PAL cependant, j’espère l’apprécier plus que « Le temps du mépris ».

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Citations

– Jaskier est également venu me rendre visite. Il est passé par Dorian, voici quelques semaines. Il m’a touché deux mots de tes soucis. Mais il n’a dit que très peu de choses. Trop peu.
– Vraiment ? Tu me surprends. Ce serait la première fois à ma connaissance que Jaskier n’en dirait pas trop.
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La foi et la vérité n’existent plus, mais le bon sens est sans doute encore présent sur terre, non ? Qu’en penses-tu, Jaskier ? Y a-t-il encore un peu de bon sens sur terre ? Ou bien seuls la bassesse et le mépris subsisteraient-ils ?

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– Qu’est-ce qui t’intéresse autant dans ce portrait ?
– Le fait qu’il soit percé de trous comme si un pivert l’avait becqueté plusieurs secondes d’affilée, dit Geralt, et puis aussi qu’il représente un idiot exceptionnel.
– C’est mon défunt père. (Codringher se courba légèrement.) Un idiot exceptionnel… J’ai suspendu là ce portrait pour l’avoir toujours sous les yeux. En guise d’avertissement.

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De l’amour, nous savons peu de chose. Il en est de l’amour comme d’une poire. La poire est sucrée, chacun en connait la forme. Mais essayez donc de définir la forme d’une poire.

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Ma note

3/5

 

13 réflexions au sujet de « « Le temps du mépris » (Sorceleur T4) d’Andrzej Sapkowski »

  1. J’espère que le tome suivant te plaira un peu plus que celui-ci mais c’est le jeu avec les séries, certains tomes nous parlent plus que d’autres. Pour la scène que tu évoques, je ne l’ai pas lue mais j’ai de plus en plus de mal avec la banalisation des viols…

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    1. Oui, c’est le souci. Il y a forcément des épisodes en dents de scie.

      Cela m’atterre aussi… Ce n’est pas banal comme les médias ou les fictions le font croire…
      Ici, l’héroïne échappe à un viol de garçon grâce à une guerrière… Qui l’enlace dès que le mec part pour la tripoter puis abuser d’elle… Ce qui ne lui déplait pas totalement… Même si c’est une femme qui viole, ça reste du non consenti… En plus, elle n’est pas encore formée. Elle a 13 ans. Tous disent que c’est encore une gamine ! Donc pédophilie ! Quel que soit le sexe du violeur, c’est pareil. Je ne comprends pas que sur la dizaine/quinzaine de critiques babelio, seule une personne a été révoltée de la scène en plus de moi… Effrayant…

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  2. Je pense que le moment de « viol » n’est pas relevé dans le sens où c’est une fiction dans un monde violent et que voilà, ils imaginent surement que c’est une scène dite normale dans ce type de récit, ce que je peux comprendre (j’ai pas dit que j’étais pour, bien faire le distinguo).
    Mais on en revient au grand débat qui secoue en ce moment le Québec avec les éditions ADA et ses « contes interdits » (qui sont de loin bien plus trashs que cette seule scène dans le Sorceleur) où l’auteur du livre « Hansel et Gretel » a été incarcéré car il y décrit une scène de pédophilie. D’où la question, peut-on écrire ce qu’on veut alors qu’il s’agit de fiction ? Un peu comme les humoristes, peut-on rire de tout ? Tout est une question de liberté d’expression. Alors oui cela peut choquer, mais tu connais le monde de The Witcher, c’est pas le monde des poneys, donc des moments cruels oui il y en a et il n’est pas relevé car ce n’est pas une scène phare du récit (du moins je crois, je ne l’ai pas encore lu). Fin soit, vive Geralt et team Triss Merigold ❤

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    1. Je n’ai rien contre les ouvrages où il est question de viol (et il y en a beaucoup…) Néanmoins, le sujet me met très mal à l’aise et j’ai tendance à sauter ces passages lorsqu’ils sont détaillés… Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut banaliser le viol comme certains l’ont fait.
      J’ai été choquée car je n’imaginais pas la première fois de Ciri ainsi… Effectivement, le monde de The Witcher est dur et cruel… Mais c’était inattendu et bizarrement justifié dans le texte. Ce qui m’a gênée, c’est qu’elle aie aimé ce viol et que suite à cet acte, elle tombe amoureuse de sa violeuse. Je n’imaginais pas ça comme ça…
      En ce qui concerne les contes interdits, j’en ai lu deux et je n’ai pas aimé. J’aime l’horreur, mais celle en rapport avec le surnaturel. Je n’ai pas envie de fiction pour voir les ignominies dont les hommes sont capables. Mais je comprends que certains apprécient : une femme à qui j’ai donné mes livres a adoré les deux titres. Il en faut pour tous les goûts. En revanche, je ne saisis pas pourquoi est-ce que les autorités veulent censurer Yvan Godbout ou la saga des contes interdits. Il y a pire dans d’autres ouvrages, même dans les classiques tels que Sade…
      +1 pour la team Triss ! ❤

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