Romans

« D’ici là, porte-toi bien » de Carène Ponte

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « D’ici là, porte-toi bien »
Auteur : Carène Ponte
Genre : Littérature contemporaine / Feel-Good
Éditeur : Michel Lafon

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résumé du livre

Avec son sable fin et son ciel azur, L’Avenue du Parc Resort and Spa est l’endroit idéal pour se remettre d’un coup dur. A condition de donner sa chance à la chance. Alors que Samya tente de pardonner l’adultère de son mari, Alison aimerait oublier qu’elle s’est fait plaquer au pied de l’autel. Jessie s’est excusée mille fois pour le chat et le lave-linge, mais Jérémy est à bout : une pause s’impose. Apolline rêve d’un enfant qui ne vient pas. Quant à Mia, dix-neuf ans et déjà maman, elle se voit rejetée par sa famille. Geneviève, elle, perd peu à peu la mémoire. Ensemble, elle vont libérer leurs émotions et s’apporter un soutien inattendu. Avec au bout du chemin, un gain inestimable : l’espoir.

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Ma critique

couv22822992Je cherchais une lecture estivale légère, mais pas trop… Et on peut dire que « D’ici là, porte-toi bien » remplit parfaitement ce rôle ! J’ai passé un agréable moment aux côtés de ces six héroïnes. Que ce soit par loisir, par recommandation ou pour le travail, ces femmes vont toutes se retrouver au même endroit, dans une résidence de vacances luxueuse… Peu à peu, des tandems vont se former et des liens vont se tisser. Ces narratrices qui ont pour similitude d’avoir atteint un point de rupture, vont apprendre à se comprendre, s’accepter, faire le point et envisager l’avenir. Grâce à ce panel de personnages, l’auteure aborde plusieurs thématiques d’actualité. Ainsi, le lecteur se reconnaîtra ou aura de l’empathie pour au moins l’un des profils. C’est assez classique dans le genre feel-good ou chick-lit cependant, cela fonctionne toujours. Pour ma part, j’apprécie le principe, même si je ne trouve pas cela très original et que je regrette le fait que l’on reste dans des stéréotypes

Ici, les situations sont diverses : l’une est dans l’incapacité d’avoir un bébé (son obsession la ronge et pourrit son couple, puisque tout est calculé pour l’ovulation au dépens du plaisir depuis plusieurs années), l’autre a été cocue et voit ce séjour comme un ultimatum, tandis qu’une troisième a atterri ici après une lune de miel ratée car son compagnon l’a plantée au pied de l’autel, et une quatrième est ultra-organisée et ne pense qu’à son travail, si bien qu’on la force à prendre des vacances. J’ai assez bien aimé ces quatre protagonistes, notamment celui d’Apolline qui est à bout à cause de cette grossesse qui ne vient pas… On comprend aisément son chagrin et on admire son mari qui, bien qu’il soit à bout, est toujours aussi présent qu’amoureux de son épouse… On espère alors qu’elle va apprendre à lâcher prise et qu’elle réussira à être heureuse d’une façon ou d’une autre…

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Les profils que j’ai préférés sont ceux de la jeune Mia qui a été mère à 17 ans et celle de Geneviève atteinte d’Alzheimer et cache de lourds secrets à son adorable mari Paul. Mia est une battante à qui la vie n’a pas été tendre : elle est tombée enceinte dès le premier rapport sexuel, son petit-copain l’a menacée, puis a pris la poudre d’escampette, sa famille lui a tourné le dos et elle travaille dur pour subvenir aux besoins du petit Liam. C’est un portrait touchant, fragile, déterminé et courageux… J’avais de l’admiration pour elle. La seule chose que j’ai regrettée est cette histoire avec le directeur qui, dès le premier entretien, se montre trop proche de Mia et laisse entrevoir un scénario cousu de fil blanc… En plus d’être frustrée par cet élément prévisible, j’ai trouvé que l’on allait dans la surenchère… Mia avait déjà un vécu difficile… Ce n’était pas la peine de rajouter cela sur ses épaules… De son côté, Geneviève a été ma favorite du début jusqu’à la fin. C’est une mamie comme je les aime : avec ses fragilités, son tempérament, sa douceur et son ouverture d’esprit. Son conjoint est également une personne merveilleuse. J’ai été très émue par ce duo de seniors !

On a là un roman contemporain à plusieurs voix distrayant qui vous permettra de passer un bon moment. Entre destins qui s’emmêlent, amitiés nouvelles, désillusions, thématiques diverses, ode à la différence, il y a de quoi faire ! L’histoire est bien rythmée et se lit toute seule. Certes, il y a quelques petits défauts comme ceux cités ou comme l’humour auquel je n’ai pas été réceptive (que ce soit dans les situations ou dans les annotations en bas de page) néanmoins, l’ensemble est globalement positif. Les émotions sont présentes et sauront transporter la majorité des lecteurs. De plus, Carène Ponte propose une fin simple, efficace et réaliste pour chaque portrait, ce qui m’a beaucoup plu… À découvrir un week-end ou durant ses vacances !

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Citations

Il ne faut jamais abandonner, jamais… Mais, est-ce qu’on a toujours le choix ? Comment faire pour ne pas abandonner, quand finalement on réalise que rien ne dépend de soi ?
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– Donc, si je résume, à l’issue de cette première journée d’investigations, j’ai le choix entre un monsieur de quatre-vingts ans amoureux de sa femme, un directeur d’hôtel pervers sexuel et un prof d’aquazumba gay ?
– Oui, c’est à peu près ça…
– Je crois que je vais plutôt reprendre de la tropézienne !
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Maintenant qu’il sait, j’ai envie de savourer chaque seconde du temps qu’il me reste, de créer des souvenirs en espérant que je ne partirai pas avant qu’ils ne m’échappent.
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Ma note

♥ 4/5

 

14 réflexions au sujet de « « D’ici là, porte-toi bien » de Carène Ponte »

  1. Une lecture qui semble parfaite pour l’été malgré les quelques stéréotypes qu’on pardonnera devant la diversité des thèmes abordés… Je ne l’ai pas lu, mais de ce que tu en dis, je ne doute pas que Geneviève soit un personnage auquel on s’attache 🙂

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