Un avis de Saiwhisper
Titre : « Mémoire cachée »
Auteur : Sebastian Fitzek
Genre : Thriller
Éditeur : Le Livre de Poche
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Il ne sait pas qui il est. Il n’a aucune idée d’où il vient. Il ignore pourquoi il se trouve à Berlin, et depuis quand. Il ne sait pas non plus pourquoi il a été blessé par balle. Les sans-abris qu’il côtoie l’appellent Noah, ce nom tatoué dans sa paume droite. Pour Noah, la recherche de sa réelle identité s’annonce quasi impossible.
Au même moment, à Manille, un foyer de grippe se déclare, qui bientôt se transforme en pandémie planétaire. On compte les victimes par dizaines de milliers. Dans l’ombre, un groupe d’extrémistes voit son plan macabre se réaliser… Le point de départ évoque celui de La Mémoire dans la peau, de Robert Ludlum, et l’intrigue celle du film L’Armée des 12 singes, de Terry Gilliam. Mais Noah dans tout ça ? Complice ou victime ?
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À force d’enchaîner les bons thrillers psychologiques/polars de Sebastian Fitzek, il était évident que j’allais être moins conquise par un titre à un moment donné. Il semblerait que cet instant est arrivé, puisque je n’ai pas du tout accroché à « Mémoire cachée » qui m’a donné l’impression de lire un gros blockbuster américain ! Tous les ingrédients sont réunis : un héros amnésique doué au combat recherché par plusieurs individus qui lui veulent la peau, les tueurs à gages, les courses poursuites à travers le monde, les fusillades, les complots internationaux, les identités secrètes, les antagonistes qui se rangent aux côtés des gentils, les grands méchants qui n’ont que faire de leur propre famille, le héros qui sauve le chiot ou se met en danger pour sauver une inconnue enceinte parce que c’est « bien », etc. Saupoudrons le tout de surenchère d’action non-stop et… ding ! On a ce thriller. Certes, c’est haletant et sans temps morts toutefois, on était clairement dans le « trop ».
Pourtant, j’aimais le fait que, pour une fois, le personnage principal n’était pas psy ou un spécialiste de la santé, mais plutôt cet homme d’apparence lambda, mais cultivé, bon, observateur, rapide et, surtout, très doué au combat. De plus, il n’y avait pas de victimes ou de manipulation psychologique, ce qui changeait et aurait pu être intéressant. Enfin, l’idée de pandémie grippale et mortelle à l’échelle mondiale éveillait ma curiosité, car elle faisait écho à notre situation… Je me demandais ainsi si cette fiction de 2013 (en VO et 2016 en VF) avait perçu des éléments avant-gardistes. Cet ensemble était, pour moi, très alléchant et prometteur ! D’ailleurs, l’auteur a rapidement confronté ses personnages principaux à des difficultés ou des ennemis, ce qui m’a permis d’être vite happée par l’ambiance. Hélas, j’ai fini par me lasser de tout cela à partir de la moitié du livre, jugeant alors que ce surplus d’action nuisait à l’intrigue. Le changement de veste d’Altmann m’a particulièrement agacée et j’étais exaspérée sur le fait qu’on se concentre uniquement sur Noah, délaissant les personnages secondaires auxquels je m’étais attachée comme Oscar ou Céline, devenus alors plantes vertes suivant le héros. Je suis assez dure néanmoins, j’avais tellement aimé les autres écrits de Fitzek que j’avais des attentes. Sans doute un peu trop ?
Malgré mes remarques, l’ouvrage a des qualités indéniables, à commencer par sa fluidité. Les pages se tournent toutes seules et l’auteur nous emporte aux quatre coins du monde, aussi bien sous terre, dans une station de métro, qu’à Manille, dans une décharge où des familles affamées et appauvries tentent de survivre. De plus, les thématiques abordées sont pertinentes et poussent le lecteur à réfléchir. On aborde par exemple des questionnements sur l’avenir : l’écologie, le climat, la surpopulation, la consommation de masse, les morales gouvernementales, la politique, la santé, les conditions de vie de certaines personnes dans le monde, etc. Avec un ton assez moralisateur, Sebastian Fitzek pointe malheureusement du doigt des problèmes réels qui sont toujours d’actualité, même quelques années après la publication ! J’ai trouvé cela très intéressant. En outre, j’ai été surprise par certains twists, en particulier par l’identité de Noah ainsi que son rôle dans toute cette épopée incroyable. Hélas, cela n’a pas suffi. Je pense que cette œuvre passerait mieux avec moi sur grand écran qu’en roman. À réserver aux adeptes des romans de Dan Brown et à ceux qui apprécient les fictions mettant en scène les théories du complot. Pour les autres cherchant plutôt un thriller psychologique, mieux vaut filer… Et au trot !
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Notre planète n’est pas faite pour que nous roulions tous en voiture, que nous mangions tous de la viande chaque jour, que nous partions tous les ans en vacances en avion, que nous prenions des douches et regardions la télévision tous les jours.
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Comment quelque chose pourrait-il changer dans un monde qui ne recherche que la croissance, le bénéfice, la gloire et l’argent ?
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Chaque mensonge devient une vérité avec laquelle on finit par être obligé de s’arranger.
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♥♥ 2/5
Je ne suis pas fan de l’aspect blockbuster ni du ton moralisateur, je vais donc passer mon chemin d’autant que l’auteur a dans sa bibliographie des titres bien plus tentants, notamment parmi ceux que tu as déjà chroniqués 🙂
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Oui, je pense que tu peux faire l’impasse sans souci… Les autres sont mieux.
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Cet effet de trop ne me donne pas vraiment envie comme le sujet sur des conspirations. Je ne découvrirai pas l’auteur avec ce livre-là déjà 😄
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Non, il y a mieux comme lecture de l’auteur.^^ On est vraiment dans l’excès et l’improbable…
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Mince, je passe mon tour !
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Tu peux sans hésiter.^^
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Je n’ai toujours pas lu cet auteur !
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C’est possible que ça te plaise ! (Mais pas avec ce titre !^^)
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J’ai cru comprendre !
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Bon, ton avis ne donne clairement pas envie de lire ce roman de Sebastian Fitzek. Je lirais d’autres livres de lui avant ^^
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Oui, si tu n’aimes pas trop les Dan Brown ou autre, mieux vaut t’orienter vers un autre.
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