Un avis de Saiwhisper
Titre : « Un week-end sur deux chez mon père » (Obie Koul T1)
Auteurs : Pierre Makyo et Alessia Buffolo
Genre : BD / Littérature jeunesse – ado / Science-Fiction
Éditeur : Kennes
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Mia vit sur terre, Elzeki est extraterrestre. Mia a été enlevée par Elzeki lors d’une mission d’exploration. Ils se sont aimés, puis séparés. De leur amour hétéroplanétaire est né un fils, Obie. À 12 ans, l’adolescent ne sait toujours rien des origines de son père. Lorsque ses parents lui expliquent enfin la vérité, il n’en revient pas. Dorénavant, il va devoir passer un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires sur une autre planète… Trop cool !
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Un premier tome correct, à la fois original dans ses idées, mais peu révolutionnaire dans le déroulé du scénario… J’ignore si je lirai la suite, car cela dépendra de l’envie de mes jeunes lecteurs qui me diront s’ils souhaitent ou non découvrir le second opus (qui vient juste de sortir ce mois-ci)… En ce qui me concerne, j’avoue être assez partagée, car il y a de chouettes éléments, mais aussi des petites fausses notes. Ce qui m’a séduit le plus, ce sont évidemment les origines d’Obie, un petit métisse issu d’une union entre une terrienne et un extraterrestre. La BD va distiller au compte goutte des informations sur Elzeki, le père d’Obie. Cela commence par de la technologie avancée qui va permettre à l’adolescent de vivre des expériences insolites, puis on va passer aux choses sérieuses en prenant la route vers l’espace ! On est encore sur un récit très introductif cependant, les auteurs ont bien posé leurs bases. Ils ont trouvé un bon compromis entre présentation de l’univers, découverte des personnages, un soupçon d’humour et un peu d’action.
Hélas, le scénario semble être parti sur quelque chose de classique, avec une destinée inconnue : Obie est un ado dont le futur est guidé par une légende. Ses actions détermineront l’avenir des mondes… J’ai également été chagrinée par le contexte dans lequel notre héros évolue. Il vient juste de déménager dans une ville où l’on distingue toutes sortes de caïds. Il y a même une guerre des gangs : les RB (Raging Bulls) contre les KD (Kill Dogs) ! Toutefois, on se rend vite compte que ces adolescents rebelles ont des points communs : violence, agressivité, haine des profs, peu de patience, … Les deux groupes vont agresser Obie et sa nouvelle amie Axelle, une jolie punk. J’ai été assez choquée par le fait que personne ne réagisse vraiment face à ces agressions… Les gamins ont quand même des couteaux et, comme dans les films, posent leur lame sur le cou de leurs victimes pour les faire saigner. Enlever une camarade et la bâillonner pour obliger le héros à venir se faire casser la figure ou à l’égorger comme un animal semble être monnaie courante… Pour moi, c’est de la violence gratuite, exagérée et très hollywoodienne… De plus, j’ai eu l’impression que ces antagonistes surjouaient leur rôle, si bien que c’était plutôt risible. Cela nuit clairement à la crédibilité de l’histoire car, même sans avoir mis les pieds sur une nouvelle planète, Obie vivait déjà une vie hors norme et intense !
Pour une œuvre ayant reçu le prix des collégiens lors de l’Angoulême 2020 (et d’autres prix en 2019 et 2020), je m’attendais à un peu mieux ! Cela dit, les dessins sont agréables, les personnages expressifs, les planches dynamiques et les couleurs bien gérées. Ce premier opus introductif est distrayant. Je pense qu’il plaira davantage à mes jeunes lecteurs et c’est l’essentiel.
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– Ta mère est la nouvelle prof de maths du collège cette année. Donc on veut que le fils de la prof soit dans notre bande.
Ça serait un petit plus pour nous, tu vois ce qu’on veut dire ? Les notes, les corrections de copies, les dates des interros surprises… Y a de quoi faire, non ?
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– Euh, le petit merdeux a une question, Kill… pardon… En fait, mon intérêt à moi, c’est quoi, dans cette histoire ? Si j’adhère à votre club ?
– Notre club ?! Mais il est ouf, lui. C’est une bande !
– Oui, OK… votre bande. Ce que je veux dire, c’est que quand on adhère à quelque chose, il faut un intérêt, une contrepartie.
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Moi aussi l’habillage SF me plaisait bien mais c’est vraiment trop calibré pour les jeunes voire même parasité par le souci de leur plaire, du coup ça passe mal chez nous ^^!
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Exactement ! Dommage pour nous. J’espère que mes lecteurs apprécieront.^^
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C’est sûr que vu le public visé, il vaut mieux éviter de faire passer cette extrême violence pour de la normalité !
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Je trouve aussi !!! D’où le fait que je reste sceptique…
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C’est dommage cette surenchère et cette violence extrême jamais dénoncée, a priori quand l’on connaît le public visé !
Ps : je trouve super la manière dont tu restes très à l’écoute de tes lecteurs. J’aurais adoré avoir, enfant/ado, une bibliothécaire comme toi.
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Mais oui ! C’est bizarre que ce soit presque considéré comme « normal »… Je veux bien que certaines cités soient tendues, mais quand même…
Merci beaucoup ! ❤ Ton mot me va droit au coeur !
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