BD·Littérature jeunesse

« Nowhere girl » de Magali Le Huche

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Nowhere girl »
Auteur : Magali Le Huche
Genre : Autobiographie / Bande dessinée / Littérature ado
Éditeur : Dargaud

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résumé du livre

Magali a 11 ans. Elle aime les Beatles, dans la catégorie « passionnément » ou « à la folie ». Ce qu’elle aime moins, c’est l’école, surtout depuis qu’elle est au collège. Elle qui pensait être une élève comme les autres éprouve soudainement une peur panique à l’idée d’aller au collège. Telle une « Alice au pays des merveilles », elle se réfugie alors dans l’univers parallèle des Beatles nourri de leur musique et de couleurs éclatantes.

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Ma critique

beatles-addict-le-recit-d-une-phobie-scolaireJ’étais très curieuse de découvrir cette BD autobiographique, car l’autrice a beaucoup de succès à la médiathèque, en particulier avec les « Jean-Michel le caribou » ou les « Paco ». On suit la jeune Magali à ses 11 ans, au moment de rentrer au collège. Au début enthousiaste, elle va finalement déchanter en réalisant l’écart avec la primaire. Pas de jeux à la récréation. Des punitions plus sévères. Des instituteurs différents ayant, parfois, des méthodes très particulières… Pour tout avouer, l’enseignante tyrannisant notre petite héroïne m’a fortement rappelé ma prof de maths. Celle-ci avait également une attitude stricte, une pédagogie exigeante fondée sur du par cœur ainsi que des interactions parfois austères avec les élèves. Certains camarades étaient terrifiés ! J’imagine donc aisément la petite Magali Le Huche perdre ses moyens… Pour ma part, j’ai appris à prendre du recul face à ce genre d’enseignement « à la vieille école ». (De toute manière, je préférais le français… et l’enseignante était au top !)

Pour en revenir au récit, on sera sur une tranche de vie étalée sur trois ans. On va particulièrement s’attarder sur la sixième, où l’adolescente va développer des angoisses qui vont rapidement avoir un impact sur sa santé. Moqueries de ses camarades, harcèlement, peur, mal être, … Tout cela va conduire la demoiselle à de la phobie scolaire. Heureusement, ses parents seront compréhensifs et à l’écoute. Ils vont rapidement trouver une solution : les cours à domicile avec le CNED. Chaque étape va être développée ainsi que la perception (erronée !) de ce cursus par l’entourage de l’adolescente. Les émotions de la narratrice sont plutôt bien retranscrites ou imagées, notamment avec cette idée de sac à dos grandissant au fur et à mesure que les craintes se développent. Magali aura surtout des compagnons originaux : les Beatles ! En effet, malgré le fait que le groupe date, l’adolescente va tomber sous le charme de leur musique au point de s’abreuver de la moindre information autour du groupe. Sans cesse, les Beatles seront un soutien moral pour elle. Ils deviendront son point d’ancrage. Son mode d’évasion. Son grigri pour ne pas perdre pied.

L’autrice a un coup de crayon particulier qui m’a rappelé celui de Riad Sattouf, notamment aux « Carnets d’Esther ». Pour ma part, ce n’est pas du tout mon style cependant, j’ai apprécié le choix des couleurs : du noir et blanc, du rosé et un peu de doré. Seuls les Beatles ont le droit à des teintes plus variées. Magie musicale réconfortante et protectrice. Les pages qui leur sont dédiées se démarquent d’ailleurs du reste. On est sur des planches colorées, sans cases ou texte. Cela donne l’impression d’un songe. C’est original !

Malgré les qualités que cet album possède, je suis passée à côté de ma lecture. Je n’ai pas spécialement vibré, ni apprécié le contenu. Je n’ai également pas ressenti d’attachement pour les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires. En outre, je n’ai pas jugé tous les dialogues très utiles. Comme Sylviedoc sur Babelio, je ne me suis pas gênée pour sauter quelques bulles, notamment avec cette mère de famille très bavarde… ou encore les explications sur les Beatles ! Désolée, mais je ne suis absolument pas attirée par ce groupe. Même si plusieurs titres sont bons, ce n’est pas mon genre musical. À y réfléchir, j’ignore si c’est celui des 6e/5e avec qui je vais échanger autour de cette BD… D’ailleurs, j’aurais plus orienté cette lecture pour la fin du collège cependant, mes lecteurs pourront peut-être faire des découvertes musicales ? J’espère qu’il n’y aura pas un trop gros décalage entre eux et le contenu… (Honnêtement, j’estime qu’il y en a mais, je croise les doigts pour me tromper !…) On verra bien lors des débats ! En tout cas, j’espère que cette BD sera utile aux jeunes se reconnaissant dans le personnage de l’héroïne

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Bonus : Vidéo de présentation par l’autrice !

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Citations

– Le pronom possessif sert à remplacer un nom précédé d’un adjectif possessif. LE HUCHE, répétez ce que je viens de dire.
– … (Je savais.) (Tétanisée.)
– Bien ! On m’a refilé une carpe. Continuez comme ça, je vous ferai revenir le dimanche, moi !
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Entre les Beatles et moi, tout s’intensifia sans aucune limite à la passion. Ils devinrent une obsession.
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Quoi ? Johnny ! Tu veux dire que tu existais en même temps que les Beatles et tu ne les écoutais pas ?! Mais c’est injuste ! Mais pourquoi ? C’est nul, nul, nul !!
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Plus les semaines passaient, plus j’avais du mal à quitter l’appartement. J’étais comme un animal qui repère son territoire. Je cherchais les odeurs d’origine. Je partais le matin avec l’impression que je n’allais jamais revenir… et que je laissais chaque matin un peu d’enfance à la maison.

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Ma note

1,5/5

4 réflexions au sujet de « « Nowhere girl » de Magali Le Huche »

  1. Je l’ai vu passer, mais la couverture m’a un peu rebutée et comme toi, je n’ai pas forcément d’atomes crochus avec les Beatles. Par contre, ton avis laisse entrevoir des points qui pourraient me plaire, à l’instar de la symbolique du sac à dos. Et puis, le coup de l’enseignante tyrannique ça me parle, tout comme la phobie scolaire. Bref, je n’étais pas tentée à la base, mais tu as titillé ma curiosité.

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