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« Phobos » (T1) de Victor Dixen

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Phobos (T1)
Auteur : Victor Dixen
Genre : Young adult/Science-Fiction/Romance
Editeur : Robert Laffont

« Phobos », c’est une saga « coup de cœur » découverte grâce à L_Bookine qui est toujours de bons conseils en young-adult. couv46218864

Contrairement à ce que je craignais au début, ce roman n’est pas qu’une simple histoire d’amour pour les adolescents. C’est bien plus que ça. Derrière cette idée de téléréalité se dissimulent des secrets… En effet, certains protagonistes comme Serena (et d’autres au cours du récit, cependant je tairais leur nom) sont manipulateurs et menteurs. Devant les téléspectateurs et les prétendants, ces personnages sont mielleux, « tout sourire » et parviennent à mettre presque tout le monde dans leur poche… Mais la réalité est toute autre ! Le caractère de Serena est dévoilé dès le début et on prend presque plaisir à voir jusqu’à quel point elle est impliquée. Cette femme aussi ambitieuse qu’intelligente est impressionnante ! Même lorsque tout est contre elle, elle arrive encore à retourner la situation à son avantage ! J’ai trouvé qu’elle faisait un bon personnage sortant de l’ordinaire. Toutefois, elle n’est pas la seule… D’autres serpents redresseront la tête lorsque viendra leur heure… Pour notre plus grand plaisir, les rebondissements ne manqueront pas… C’est un régal dans la lecture. Pour ma part, cet ouvrage n’a fait que quelques nuits tant j’avais accroché au concept et à la plume de Victor Dixen… Romance, suspense et thriller : c’est ainsi que je qualifierais les mieux ce premier tome.

On se sent assez proche des protagonistes qui sont envoyés dans l’espace. En effet, même s’il n’y a pas de véritables dates/données temporelles, on peut penser que cela pourrait arriver d’ici quelques années. La téléréalité est déjà très présente sur notre télévision, il n’est donc pas inimaginable que des jeunes gens soient filmés presque 24h/24h dans un contexte accrocheur comme la colonisation de Mars. D’autant plus que Victor Dixen a sacrément bien développé cette idée avec un système de jingle, de sponsors pour les candidats, de logos, de tenues, de présentatrice, de dons par les téléspectateurs, …

Même le texte est très « visuel », puisque l’auteur utilise des mots pour décrire le mouvement de la caméra ou ce qu’il se passe hors-champ. On imagine aisément l’objectif se focaliser sur Léo ou un autre personnage, enchaîner sur un fondu et capter un interlocuteur, … On est concentré sur cette téléréalité tout en observant le reste de l’action sur Terre. C’est un style très « vivant ». De plus, le lecteur « voit » trois intrigues : celle de la chaîne Genesis, celle qui suit Serena et ses « magouilles » et celle qui suit Andrew (le fils d’un des membres de l’organisation Genesis qui a été assassiné). Comme beaucoup de lecteurs ayant chroniqué ce livre, je suis certaine que cette saga serait très bien adaptée au cinéma ou en série télévisée.

Pour en revenir aux données temporelles et au fait que cela pourrait se passer à notre époque, j’aimerais m’arrêter sur les technologies. Hormis la superbe base et le vaisseau spécifiquement aménagé, le reste du matériel ne nous est pas lointain : télévision avec une chaîne retranscrite dans le monde, caméras, tablettes, téléphones, imprimante 3D (dans le tome deux), etc. Bien évidement, il y a quelques objets que nous ne croiserions pas en magasin, mais tout de même. On peut vraiment penser que toute l’action pourrait se passer d’ici plusieurs années. Bien qu’il s’agisse d’une fiction, ce côté « réaliste » m’a plu et amusée.

Hormis à travers la SF pure, je n’avais pas quitté la Terre. Ce fut donc un réel plaisir de découvrir l’espace ainsi que la Planète Rouge. de plus, Victor Dixen a pensé à tout via ses schémas explicatifs. Ces derniers sont un réel atout dans la lecture. Même si certains dessins ne sont pas à la portée de tous (surtout dans le second tome avec les tempêtes/le climat -personnellement, j’ai dû m’attarder pour tout observer et analyser-), cela permet de mieux imaginer les lieux ou le contexte. Ces schémas apportent une certaine « crédibilité » (même si, je suppose, les spécialistes trouveront quelques failles). Pour ma part, je trouve ça très convainquant.

Quant à la plume de l’auteur, je pense que vous l’aurez compris : elle est très addictive ! Bien que le début soit assez lent pour permettre au lecteur de découvrir le concept, la chaîne Nemesis et les personnages, des rebondissements comme des meurtres ponctuent le récit. C’est une sorte de puzzle que l’on assemble progressivement. D’ailleurs, même après la lecture du second tome, je peux vous assurer qu’il y a encore énormément de choses à découvrir, notamment l’identité de ce candidat hypnotisé par Serena… L_Bookine et moi tentons de résoudre ce mystère et avons chacune notre idée, cependant il faudra attendre les prochains volumes pour savoir si l’une ou l’autre a raison… Quoi qu’il en soit, les hypothèses vont de bon train ! Il faut dire que de nombreuses scènes (dans le vaisseau comme sur Terre) font régulièrement basculer l’intrigue. Alors OUI, c’est un fait : vous allez tourner et dévorer les pages à toute allure… Puis vous jeter sur le tome deux ! C’est un coup de cœur pour moi, alors si vous aimez la romance, l’espace, les personnages fourbes/complexes et les mystères, alors ce livre est clairement fait pour vous.

 

Citations :

– Monstrueuse ? dit Serena McBee d’une voix songeuse. La monstruosité est dans l’œil de celui qui regarde…

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Je me relève lentement.
Je finis toujours par me relever.
Chaque fois que je tombe.
Chaque fois qu’on me blesse.
Chaque fois que la salamandre est sur le point d’avoir ma peau.

 

Ma note :

  5/5 Coup de cœur !

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3 réflexions au sujet de « « Phobos » (T1) de Victor Dixen »

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