Fantastique/Fantasy·Horreur·Science Fiction

« Le Monde Des Morts » d’Isabelle Haury

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Le Monde Des Morts
Auteur : Isabelle Haury
Genre : Horreur/Science Fiction/Fantastique
Editeur : Aucun (auto édition)

J’ai découvert Isabelle Haury lorsqu’elle est venue dédicacer dans ma médiathèque. Étant de ma région (Lorraine), j’étais émerveillée de découvrir une jeune auteure qui s’essayait dans le genre gore/horreur… Surtout une écrivaine ! Il est malheureusement rare qu’une femme s’attaque à l’univers Z (à l’époque, la saga « Tandis que le monde meurt » n’était pas encore sortie, c’était donc une première pour moi). Le fait qu’elle soit auto-éditée avait également attisé ma curiosité.

premiere-couverture-le-monde-des-mortsJ’ai lu « Le Monde des morts » après « Undead Story », un ouvrage de l’auteure contenant plusieurs nouvelles autour de l’univers zombie. « Le Monde des morts » est la suite de l’une des nouvelles. Ainsi, j’ai pris plaisir à retrouver l’héroïne, son mari Eric et leur petit chat Miky. La présence d’un animal (chien ou chat) ne m’étonne pas, car c’est un élément assez récurrent dans le monde Z. Généralement, une petite boule de poils apporte un certain soutient/équilibre moral aux protagonistes et prévient souvent de la présence d’un mort-vivant. Dans ce roman, le couple doit faire face à l’Apocalypse la veille de Noël, le 21 décembre 2012. Ensemble, ils vont devoir fuir leur domicile et tenter de survivre. Cependant, ils n’ont pas que leur trois vies en tête : ils songent à leurs proches qu’ils aimeraient retrouver et protéger… Y parviendront-ils ?

L’histoire est rédigée sous forme de journal intime que l’héroïne écrit pour oublier le monde dans lequel elle tente de survivre. Cela lui sert d’échappatoire et lui permet de laisser une trace d’elle et de ses proches au cas où elle vient à perdre la vie. Ce procédé permet également de s’attacher à cette héroïne. Cela a été mon cas : j’ai ressenti de l’empathie pour cette jeune femme qui a les mêmes valeurs que moi. A y réfléchir, j’aurais sans doute eu les mêmes réactions qu’elle (ou presque) si j’avais été dans sa situation…

Les chapitres sont assez courts et situent l’action chronologiquement. La plume d’Isabelle Haury est simple, directe, plutôt efficace, ce qui permet au lecteur plonger dans le récit. Je regrette cependant certains dialogues qui m’ont perturbée car je n’ai pas l’habitude de voir les verbes conjugués ainsi (Exemples : « C’est vrai ? lui demandé-je en lui sautant dans les bras. » P33, « Dépêchez-vous, je vous en prie, sangloté-je » P74, etc.). J’avais déjà remarqué ce style dans son ouvrage précédent, mais dans ce roman, c’est encore plus flagrant. Cela m’a un peu déstabilisée dans ma lecture et j’ai constaté via d’autres avis sur la toile que je ne suis pas la seule…

Par rapport à d’autres ouvrages dans le genre « zombie », l’histoire n’est pas très innovante. Certains rebondissements ou passages sont attendus et prévisibles, ce qui fait que je n’ai pas eu très peur durant ma lecture. Les novices dans le genre seront sans doute plus satisfaits… En revanche, je dois avouer m’être attachée aux personnages, notamment à l’héroïne. Autre point positif : l’action ne manque pas, si bien que l’on ne s’ennuie pas. Il y a finalement peu de temps morts, ce qui permet de comprendre à quel point il est difficile de survivre dans un monde dévasté… Les protagonistes et le lecteur ne peuvent jamais souffler et devront s’accrocher (surtout moralement). Par ailleurs, j’étais ravie de voir que le récit se passait dans la région de la Lorraine. J’étais en « terrain connu » et cela changeait des gratte-ciels ou des villes américaines habituelles.

En conclusion, même si je n’étais pas surprise dans ma lecture, j’ai passé un bon moment avec « Le monde des morts ». Malgré quelques détails comme le verbes en « é », le style de l’auteure est agréable, prenant et fluide. J’ai d’ailleurs dévoré les 260 pages en une bonne journée et ne souhaitais pas m’arrêter ! A l’époque, la suite n’était pas encore écrite et je l’attendais de pied ferme.

Citation :

Dans les rues, c’est la folie, du moins c’est ce que j’imagine au vu du bordel qui se déroule sous nos fenêtres calfeutrées. On a passé tant de temps à regarder dehors pour admirer la vue, aujourd’hui, c’est l’enfer qui nous donne rendez-vous.

Ma note :

♥  3/5

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