BD

« Les lanternes roses » (Ling-Ling T2) de Marc N’Guessan et Bertrand Escaich

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Les lanternes roses (Ling-Ling T2)
Auteurs : Marc N’Guessan et Bertrand Escaich
Genre : Bande dessinée adulte / Humour
Editeur : Bamboo Edition

résumé du livre

Un mandarin impérial cherche à éliminer la redoutable triade des lanternes roses, dirigée par la vieille Shi-Py. Un calligraphe de génie cherche à peindre son chef-d’œuvre. Ling-Ling, agent du Bureau des Rumeurs, va découvrir comment les y aider. Car, parfois, le destin des uns est étroitement lié à celui des autres… mais pas toujours de la façon dont on l’imagine.

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Ma critique

Après avoir été déçue par le premier tome, j’ai tout de même laissé sa chance à la saga… Et j’ai plutôt bien fait : « Les lanternes roses » est mieux que son prédécesseur. Certes, on est loin du coup de cœur et je ne pense pas emprunter la suite, toutefois j’ai passé un meilleur moment avec ce second volume. Ce qui me gêne le plus, c’est que chaque tome est annoncé comme une histoire complète. album-cover-large-14509Or, « Le Bureau des rumeurs » suggérait une véritable continuité ainsi qu’une vengeance de la part de l’antagoniste principal. Je m’attendais donc à retrouver ce personnage. De même, je pensais en savoir plus sur cet étrange Bureau où sont dissimulés tous les secrets de la Chine… Mais non ! Ling-Ling est simplement passée de guerrière à espionne/enquêtrice. Je ne pensais pas que le récit prendrait cette tournure ! Ce n’est pas dérangeant en soi, néanmoins cela surprend, car cela tranche totalement avec le tome précédent…

Dans le cadre de son nouveau travail, Ling-Ling va être chargée de démanteler une triade malhonnête du nom des « Lanternes Roses ». Cette mission est ordonnée par un mandarin impérial (un financeur très fortuné pour le Bureau des rumeurs) ; elle est donc capitale ! Notre jeune combattante aussi naïve que talentueuse va partir à la recherche du fils de la vieille Shi-Py, la dirigeant des « Lanternes Roses »… Sur le papier, l’histoire s’annonce pleine de rebondissements et de mystère. Hélas, tout s’enchaîne assez vite et traîne en longueur. J’ai eu la sensation que les auteurs préféraient mettre en avant l’art de la calligraphie plutôt que de proposer une enquête intéressante. Mais au moins, cette fois-ci, ils ont pris le temps de s’attarder sur la poésie des lieux, sur la Nature et sur l’Art.

Hormis l’héroïne dont on découvre quelques scènes d’apprentissage ou les réflexions, les personnages sont toujours aussi peu exploités. C’est malheureusement l’une des raisons qui m’empêche d’apprécier la série. Seuls les actes comptent : on en sait trop peu sur les protagonistes ou les ennemis qui ne sont pas si méchants que ça… Cela dit, l’humour est tout de même moins présent. Tant mieux, c’est beaucoup plus appréciable ainsi ! Quant au coup de crayon de Marc N’guessan ou les couleurs de Maëlla Cosson, mon avis ne change pas : les décors sont jolis tandis que le reste l’est un peu moins.

Cette série tout public (à tendance jeunesse) m’a tout de même déçue. J’avais d’autres attentes et pensais que j’apprécierais davantage ces deux albums. Vous l’aurez compris, je ne vous recommande pas la saga de Ling-Ling…

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Citations

Vois-tu, Ling-Ling, une calligraphie réussie est bien plus que de simples traits noirs déposés sur du papier de riz… C’est une sorte de souffle parfait, qui unirait le calligraphe, sa main, l’encre et la vie continue dans ce qu’il dessine… D’un seul trait de pinceau, il faut saisir « l’esprit » de ce que l’on représente avec toutes les émotions que cela peut évoquer… Par exemple, dans le mot « Arbre », on doit sentir le feuillage bouger dans le vent et le tronc immobile, puissamment enraciné dans la terre… Le mot « Feu » doit crépiter, brûler, réchauffer celui qui le regarde…. Alors que le mot « Eau » doit couler, se répandre et rafraîchir… Réussir un chef-d’œuvre, pour moi, cela reviendrait à peindre un mot de la façon la plus parfaite possible…

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– Ça y est ! J’ai percé le secret des pommes aux huit trésors du grand Pâtissier Tô-Queu !
– Formidable !
– Oh, ça n’a pas été bien difficile ! Il m’a suffi d’acheter et de manger toutes celles qu’il avait mises en vente aujourd’hui… Quand d’autres clients sont arrivés, il a été obligé d’en refaire. Tout en me régalant, j’ai observé comment il s’y prenait…

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Ma note

♥  2/5

4 réflexions au sujet de « « Les lanternes roses » (Ling-Ling T2) de Marc N’Guessan et Bertrand Escaich »

    1. Oui, c’est dommage, car la saga avait du potentiel.
      J’espère aussi. Je n’ai plus de BD sous la main, mais « Les Contes de la ruelle » que tu m’as conseillé et qui ont été commandés à la médiathèque feront certainement partie des jolies découvertes.^^ J’ai eu le temps de me renseigner sur d’autres blogs : les lecteurs sont aussi enthousiastes que toi. J’ai hâte !

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