Littérature jeunesse

« Fake Fake Fake » de Zoë Beck

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : Fake Fake Fake
Auteur : Zoë Beck
Genre : Roman ado
Editeur : Milan

résumé du livre

Un prénom pourri, des chaussures taille 49 : Edvard, 14 ans, pas un poil sur le torse, est mal parti pour séduire Constance. Alors, sur Facebook, il devient Jason, Américain en voyage scolaire. La belle croque à l’hameçon et en demande toujours plus. De mensonge en mensonge, la machine s’emballe…

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Ma critique

Pris sur un coup de tête et parce que la couverture me disait quelque chose, c’est une fois chez moi que je me suis rendue compte que cet ouvrage ne m’était vraiment pas inconnu… En effet, Iris29 l’avait lu et ne l’avait pas entièrement porté dans son cœur ! Plutôt que de le ramener, j’ai tout de même essayé, ne serait-ce que par curiosité ou connaître certains ouvrages de mes rayons… Fake ! Fake ! Fake ! Zoë BeckHélas, j’ai réellement eu du mal avec cet ado sans arrêt en train de râler ou d’être agressif voire blessant avec ses proches comme avec des inconnus. J’avais envie de le gifler à plusieurs reprises. D’ailleurs, je me suis plainte de lui à haute voix à plusieurs reprises en demandant à mon conjoint s’il avait été comme ça durant son adolescence (la réponse est non)…  « Je n’ai pas encore mué », « Je n’ai pas de poils au torse », « Mes parents sont trop bizarres », « Je veux de la viande », etc. Qu’il m’a vraiment agacée ! Rares sont les protagonistes que je déteste, mais celui-ci en fait à présent partie. Menteur, râleur, égoïste et mal dans sa peau, ce cher Edvard m’a donné envie de tout plaquer après quelques chapitres !

Mais je me suis accrochée et je dois avouer que, finalement, j’ai réussi à passer outre cet ado insupportable dès l’instant où il s’est mis à faire la connaissance de son voisin, M. Tannenbaum. Leur relation est assez touchante. Quant à notre petit narrateur, il a bien évidemment bon fond. Ce n’est pas un si mauvais bougre… Ainsi, j’ai trouvé que le récit prenait presque une toute autre tournure. On passait de « Privée de réseau ! » de Jo Witek (en plus horripilant, car notre chère Mentine est bien plus sympathique et attachante qu’Edvard) à un roman plus classique où la romance, l’amitié et l’entraide sont mises en avant. Edvard découvre certaines choses, notamment les premiers émois amoureux avec Karli… Par contre, je ne suis pas certaine que le message soit très bon. Je résume à ma sauce, mais, pour résumer, c’est ça : « Pour sauver un  voisin, je détourne l’argent de 500 000 personnes qui pensaient œuvrer pour une association. Cool. L’arnaque en ligne, ça aide autrui ! »… Je ne sais pas si c’est bien légal. Juste une intuition, hein…

L’idée de créer un profil pour usurper une identité est intéressante, car elle permet de mettre en avant les dérives d’internet ou les soucis liés aux réseaux sociaux. Il y a également l’idée de se perdre ou s’oublier au profit de cette identité que l’on s’est créé. D’autres notions (harcèlement, écologie) et messages (aider un voisin/solidarité) étaient bons, toutefois, je reste assez déçue : je n’ai pas nécessairement adhéré au héros qui couche son quotidien dans son journal intime ou à la conclusion assez discutable. À l’inverse, j’ai adoré ses parents, en particulier la mère qui est très sympathique. Je pense donc qu’il y a du bon comme du mauvais dans cet ouvrage… D’ailleurs, malgré ma réticence, c’est une lecture légère qui se lit vite puisque les chapitres sont généralement assez courts et font parfois une simple page (voire une ligne). Cela peut plaire à certains ados, notamment aux garçons…

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Citations

Je veux dire : Edvard , qu’est ce que c’est que ce prénom de merde ! Si tu au moins tes vieux l’avaient écrit avec un W au lieu d’un V, tu t’appellerais comme le vampire et ça serait cool. Mais Edvard ?

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– Tais-toi maintenant ! Monsieur Jambonneau est en train de nous expliquer quelque chose.
– Qui ça ?
– Le fermier.
– Il s’appelle comment ?
– Jambonneau.
– Nous passons une semaine végétarienne chez le fermier bio Jambonneau ? C’est une blague ?

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En errant dans ma chambre, je vois deux magazines sur la couette : un Playboy et une revue pour homos. Avec une boîte de Kleenex à côté du lit.
Maman ! Oh non !

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Ma note

♥  3/5

 

10 réflexions au sujet de « « Fake Fake Fake » de Zoë Beck »

  1. J’ai déjà vu ce livre passer plusieurs fois, mais je ne m’étais jamais arrêtée dessus. Je crois que je vais continuer à passer mon chemin ! x)
    Le speech a l’air pas mal, mais si le héros est si insupportable que ça, ça ne va pas le faire ! ^^

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    1. Le héros est vraiment insupportable et la conclusion est vraiment étrange moralement parlant… Pour t’avouer, j’ai hésité entre 2/5 et 3/5, mais je me suis dit que cela peut sans doute plaire à de jeunes garçons… Mais vu ce que tu lis, je ne pense pas qu’il te plairait non plus.

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    1. Oui, une fois que j’ai terminé ma lecture, j’ai vu que certains adultes avaient été souvent déçus. En revanche, quelques ados ont apprécié… Peut-être est-ce une question d’âge ?
      En tout cas, je ne t’en voudrais absolument pas si tu passes ton chemin. ^^

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  2. Je ne pense que que j’accrocherais à ce roman, si le personnage principal m’ait insupportable, c’est assez difficile d’apprécier le livre ^^ Pour les sujets traités ont l’air pas mal, notamment les réseaux sociaux, l’identité, etc qui sont d’actualité … mais bon, je ne mettrais pas ce roman dans ma liste d’envie ^^

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