Horreur·Science Fiction

« L’empire des rats » de James Herbert

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « L’empire des rats »
Auteur : James Herbert
Genre : Horreur / Science-Fiction
Éditeur : Fleuve Noir

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résumé du livre

L’apocalypse nucléaire. Londres, rasée, anéantie. Ses habitants, carbonisés, irradiés, ensevelis sous les décombres. Mais pour une poignée d’entre eux, réfugiés dans les abris ou les couloirs du métro, la survie est peut-être encore possible. Ils ne se doutent pas que le pire est à venir. Car, sous la surface de la ville, les rats les épient. Les rats qui ont compris que l’Homme, affaibli, sans défense, est désormais leur proie.

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Ma critique

Et voilà le dernier tome de la saga des rats qui passe entre mes doigts… Lorsque Siabelle m’a proposé de le lire avec elle, j’ai accepté sans hésiter, car c’est grâce à elle que j’ai découvert la plume de James Herbert. Cet ouvrage se démarque assez des deux autres opus : on commence directement dans l’action avec une ambiance explosive qui fait énormément de morts. Les bombes lâchées dans une ville de Londres changent complètement la dynamique : on est confronté à un climat de peur, de mort et d’horreur dès le départ. Les décès et les explosions touchent tout le monde, quel que soit leur âge ou leur métier. C’était une atmosphère à glacer le sang ! Entre quelques morts, on va discerner Culver et Dealey, un duo d’hommes qui va réussir à se sauver et à se cacher dans une sorte de bunker où ils trouveront d’autres rescapés dont Kate… couv73265337Mais sont-ils réellement en sécurité ? N’auraient-ils pas dû faire attention aux avertissements de la foule qui a rencontré des bêtes agressives et voraces ? Très vite, les survivants réalisent qu’ils sont comme un gros frigidaire pour la vermine : cette dernière n’a plus qu’à trouver comment l’ouvrir !

Avec une telle entrée prometteuse, je m’attendais à énormément de choses. Les personnages parlaient de mutation et de retombées radioactives… Ainsi, je pensais que cela apporterait un changement physique supplémentaire du côté des rats. Hélas, on est resté dans un univers post-apocalyptique assez classique. Sur le fond, ce n’est pas mauvais. On a tous les codes du genre : de la survie, des tensions parmi les survivants, la gestion des vivres, les expéditions et les rencontres malintentionnées. La vermine n’est plus le seul danger. C’est toujours bien écrit et on imagine bien les scènes… Malheureusement, comme je l’ai dit plus haut, j’avais d’autres attentes. Les rongeurs sanguinaires sont longtemps un prétexte ou un simple fond : entre deux scènes dans le bunker, on a de temps en temps des assauts effroyables. C’est très épisodique. De plus, la confrontation des rats est finalement assez tardive… Sans parler du combat final contre la reine qui est expédié en deux pages ! Ainsi, cette ambiance post-apocalyptique fait à la fois la force et la faiblesse de cet ouvrage.

En dépit de ce style immersif, j’ai ressenti tout de même quelques longueurs, un héros trop gentil et mis en avant (les autres personnages gravitent autour de lui et le suivent aveuglément), ainsi que des facilités : les personnages principaux s’en sortent souvent trop facilement. Heureusement, la conclusion m’a fait changer d’avis, car les héros sont loin de s’en sortir complètement indemnes. J’ai également beaucoup aimé l’idée soulevée à la fin par Culver… Ce fut une lecture satisfaisante, toujours aussi gore et terrifiante par moment, mais avec ses faiblesses. J’avoue avoir préféré les deux autres tomes, car je m’attendais à plus de rats. C’est une question de goût… Merci encore à Siabelle pour cette lecture commune. J’ai hâte de poursuivre avec elle mon aventure made in Herbert avec « La conspiration des fantômes »…

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—> Découvrez la critique de Siabelle (Lien)

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Citations

– Mettez les torches sous l’eau, ordonna Culver.
Ils obéirent et furent parcourus de frissons quand la faible lumière révéla des formes obscures qui nageaient juste à fleur d’eau, tels des piranhas géants grouillant autour des deux hommes qui étaient tombés ; les rats fonçaient sur leurs victimes, ne reculant qu’une fois gorgés de chair fraîche.

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– Ce ne sera plus une menace pour nous, insista Dealey. Quand nous quitterons cet abri, presque toute cette vermine aura péri.
Culver secoua la tête et le docteur Reynolds répondit.
– Vous auriez dû être au courant, monsieur Dealey. Ou peut-être préfériez-vous ne pas y penser ? Voyez-vous, certaines espèces sont hautement résistantes aux radiations. Les insectes, par exemple. Et, de même, les rats.
Elle remit ses lunettes.
– Et, poursuivit-elle presque en soupirant, si ces créatures sont les descendants des rats noirs qui ont terrorisé Londres il y a quelques années – et d’après leur taille, je le crains -, alors non seulement ils résisteront aux radiations, mais ils s’en repaîtront.

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L’océan sombre bougeait par endroits, des formes noires se dégageaient lentement de la masse ; elles traînaient doucement, difficilement. Mais avec détermination. Des yeux jaunes luisaient. Des sifflements sortaient de leur bouche cruelle.

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Ma note

♥  3/5

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